Sangarre, placée près de lui, ne dit qu’un mot :
- Le knout !
- Oui ! s’écria Ivan Ogareff, qui ne se possédait plus, le knout à cette vieille coquine, et jusqu’à ce qu’elle meure !
Un soldat tartare, portant ce terrible instrument de supplice, s’approcha de Marfa Strogoff.
Le knout se compose d’un certain nombre de lanières de cuir, à l’extrémité desquelles sont attachés des fils de fer tordus. On estime qu’une condamnation à cent vingt coups de ce fouet équivaut à une condamnation à mort. Marfa Strogoff le savait, mais elle savait aussi qu’aucune torture ne la ferait parler, et elle avait fait le sacrifice de sa vie.