Julien Cazorla

Sans la nuit, il n’y aurait pas de lendemain, sans haine, il n’y aurait pas d’amour, sans tyrans, pas de héros. On pourrait se poser la question en ce sens : la vie vaut elle le coup d’être vécue sans tout ça ?

Lui, le jeune druide plein de savoir et avide de connaissances, avait pour seules armes sa curiosité et sa capacité d'adaptation. il avait toujours été protégé par Keo, son lycante, son ami. À cet instant, le loup géant n'était pas à ses côtés et il lui manquait terriblement.

Lorsque la magie vous donne, il lui faut recevoir en retour. Et parfois le coût était très élevé.
Brag fut le premier à accepter, pour lui aucun sacrifice ne serait assez important pour le faire reculer devant leur mission. Il était prêt à tout et s'il fallait donner sa vie pour sauver Nell, il serait sans doute le premier à le faire.

Je découvre la fantasy grâce à l'œuvre de Julien Cazorla qui offre une description si précise et détaillée que je plonge rapidement dans l'action et me laisse administrative des décors uniques , vastes et parfois effrayants !
J'apprécie retrouver des valeurs qui me parlent telles que la loyauté, la bravoure, l'Amour, la solidarité, les croyances et les tromperies et tant d'autres qui traversent différents mondes même le nôtre.
L'aventure est rythmée et ne faiblit jamais avec différents héros et pas seulement masculins car l'auteur fait la part belle aux femmes guerrières qui maintiennent l'équilibre et la Vie.
On fait partie d'un peuple qui apprend à vivre ensemble tant bien que mal et c'est inspirant !
Entre réflexions philosophiques, rires , découvertes des caractères très différents de tous les personnages auxquels on s'attache, l'évasion est totale !!!

Eleonoa, restait silencieuse, perdue dans ses pensées. Elle était devenue en quelque sorte le centre de Nell, l’objet d’une bataille entre les Puissants, et voilà qu’à présent une guerre risquait d’éclater entre Tyrdil et les peuples de l’Est. Elle aurait tant voulu revenir en arrière, être la petite fille qui suivait son père en cachette lors des parties de chasse. Elle frissonna. Au ras de l’eau, l’air était plus frais encore. Elle ramait pour se réchauffer. Elle ramait pour ne plus penser à autre chose.

La Sémiole fixait l’horizon. La mer, devenue noire, était calme, l’écume des vaguelettes apparaissait et disparaissait sur les flots. La voûte céleste, constellée d’étoiles, offrait une lumière faible mais réconfortante et le son du ressac berçait la jeune femme qui laissa son esprit vagabonder.

Il vous faudra voyager, mes amis, et affronter de nombreux dangers, avant de revenir sur nos terres. Il vous faudra aller au plus profond de Nell pour mettre la main sur le cœur de Fÿro, un diamant de feu découvert et gardé par les Nains. Il vous faudra plonger dans les abysses et remonter la larme de Fër, une perle immaculée. Au sommet du plus haut pic des Ardales se trouve la plume que laissa Eo avant de rejoindre son univers et enfin, la pierre de lune, qu’Olem emporta avec lui quand il descendit sur Nell, une pierre qui nous vient du pays des Puissants et qui se trouve en territoire Jilass.

Aldéric s’approcha d’elle et la recouvrit de la couverture de laine. Amélia s’enroula à l’intérieur et sourit sans se réveiller. Keo s’assit à côté d’elle, lui prodiguant ainsi sa chaleur. La jeune femme posa presque immédiatement la tête sur le loup, dont l’épaisse fourrure, moelleuse et chaude, faisait un parfait oreiller.

Tout l’équipage était attroupé au bastingage et suivait le combat engagé entre le Sémiole et sa prise. Cette dernière sauta encore, ses écailles bleutées luisant au soleil.
En cet instant, personne ne pensait plus aux batailles passées et à venir. Il n’y avait plus de mage ni de Pirate, plus d’artefact ni de fin du monde.

Aldéric leva la tête et contempla un ciel noir parsemé d’étoiles. La lune était belle, froide, immense. Et pourtant, même si elle n’était pas pleine, elle éclairait les ténèbres, comme un halo protecteur sur le monde qui attendait, impatient, le lever du soleil. Un cadeau des Puissants.

Elle eut l’impression de comprendre le sens de la vie pour la première fois. Apporter son aide et son soutien, se donner corps et âme à une noble cause, était plus gratifiant que d’apporter à sa nation tout ce que son peuple espérait. Sa conscience semblait écrasée de remords.