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Critiques de Julien Friedler (3)
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La vérité du labyrinthe

56 textes comme 56 difficultés à cerner, voilà comment j’ai perçu cet ouvrage, qui m’a laissé interloqué. L’objectif, défini mais pas compris en introduction, fait la part belle au sens artistique de chacun et on se perd dans des considérations à moins de ne les prendre que pour ce qu’elles sont : des aphorismes ou des pensées sorties de leur contexte.

Je remercie vivement les éditions Jacques Flament et Babelio, qui m’ont permis, grâce à l’opération Masse Critique, de découvrir cet ouvrage de philosophie. Mais est-ce réellement de la philosophie ? Je perçois difficilement l’intérêt de ce livre, qui m’a, vous l’avez déjà compris, fortement déplu. Dans la forme, un livre pour 3 versions une française, une anglaise et une espagnole, comme si l’ouvrage voulait par la forme atteindre cette universalité, qu’il entend atteindre par le sens.

A chacun ses préférences donc, mais je me suis définitivement perdu dans ce labyrinthe dont je ne retire aucune vérité …dommage.

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La vérité du labyrinthe

Il paraît que dans un labyrinthe, il faut suivre en permanence sa droite pour en trouver la sortie à coup sûr. Forte de cette astuce et sûre de moi après la lecture de la quatrième de couverture, je me suis donc lancée à l'assaut de La Vérité du Labyrinthe de Julien Friedler. Et bien j'ai eu du mal à en trouver l'issue (une issue ?). L'ouvrage est proposé en trois langues : français, anglais, espagnol. Je ne lis pas l'espagnol mais le français et l'anglais oui ; j'ai lu la version française et j'ambitionne de lire la version anglaise, curieuse de voir s'il s'agit d'une traduction de la version française ou bien d'une écriture à part entière mais avec l'esprit "so british" des concepts de l'auteur (vous noterez que je suppose que la version française a été écrite - je sais, je devrais écrire au subjonctif, mais trop dur - en premier, ce qui n'est pas si sûr). L'ouvrage est ensuite découpé en 8 parties et en textes numérotés de 1 à 56. C'est embrouillé : deux parties I par exemple, 56 textes tout au long des 8 parties, des titres parfois et parfois pas de titre. Une progression tout de même. On part d'une intention : décrire la théorie ou ce qui a amené à la théorie d'un certain "Spirit of Boz". Déjà sur le coup, je n'ai pas compris ce que c'était. J'ai quand même continué la lecture en me disant que j'allais comprendre plus tard. Au terme, j'avais compris ... mais certainement à ma façon - bon après tout l'écrivain transmet son oeuvre à son lecteur qui en fait ce qu'il veut (ou peut...). J'avais compris qu'on parlait de désincarcérer l'Art du carcan pédant et snob dans lequel on l'a enfermé depuis des siècles. C'est ma propre formulation, bien loin de la façon d'écrire de l'auteur, bien plus subtile. Je n'ai pas du tout compris les très nombreuses pensées sur la foi chrétienne et l'absence des autres religions communes (au hasard, juste comme ça : judaïsme, bouddhisme). Je ne liste pas l'islam, tellement la vision de l'auteur m'a choquée : cf plus bas. Mais je relirai (ou pas) pour essayer de mieux me repérer et pouvoir mieux critiquer ces aspects. J'ai finalement compris que l'Homme baignait dans un déchaînement de furies obscures et ne comprenait plus rien à sa foi (ou bien c'est la foi qui ne comprend plus l'Homme) et que l'Art, à condition d'être libéré de son carcan millénaire et incorporé à l'Homme, pourrait le sauver en lui apportant une mystique nouvelle - un nouvel "Esprit", un nouveau "Témoin" (renommage et même racines étymologiques du messager-prophète des religions monothéistes soit dit en passant), une spiritualité plus contemplative - un "Regard", une paix intérieure, loin des Autres, responsables de la perte de notre identité profonde et authentique (il me semble qu'on est forcément l'Autre de l'Autre, donc comment s'en sort-on ?). LA méthode de ce "Spirit of Boz" apparaît alors en tant que "Voie Royale". Elle est censée remplacer mon fil d'Ariane personnel (suivre toujours ma droite pour mémoire). Mais je me perds à nouveau dans "la Pratique". Il me semble qu'il est question de faire des pauses, le vide en soi, laisser la place au hasard et laisser vivre l'aléa. Rien de très nouveau sur le principe de la spiritualité moderne en somme, si ce n'est que ce vide et ce hasard devraient être dotés dorénavant d'une épaisseur matérielle grâce à l'Art.

Au final, je suis sortie du labyrinthe mais grâce à ma vérité à moi, à mon astuce personnelle. Le livre est surprenant, flippant parfois, mais réellement interpellant. Le point de vue sur l'Art est très intéressant et me permettra de percevoir les œuvres d'art autrement. Le point de vue sur la spiritualité m'a semblé intéressant parce que j'y vois la pensée d'un être humain et qu'en effet, il n'est pas aisé de se créer sa foi personnelle si on en a besoin, mais la conception proposée par Julien Friedler reste emprunte des fondamentaux ancestraux des religions spirituelles (je ne connais pas les religions animistes pour comparer). Par contre, j'ai été choquée par la vision futuriste finale et je trouve même dommage qu'elle soit présente dans l'ouvrage car, de mon point de vue, elle n'apporte absolument rien. Sous couvert d'extrapolation, entre autre on y confond l'islam avec le terrorisme et on glorifie l'impérialisme face à l'acculturation. Ces dernières lignes ont véritablement remis en question tout l'effort que j'avais fait pour comprendre l'approche de l'artiste, d'autant que Friedler se targue de ne pas avoir de point de vue militant ou politique (cf le site internet de l'auteur découvert après lecture).
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La vérité du labyrinthe

Lu dans le cadre de Masse Critique.

Cet ouvrage m'apparaît comme un lent processus vers la finalisation d'une toile. À chaque paragraphe sa couleur qui s'étale sous le pinceau-plume de l'auteur avec hésitation, passion, douceur ou fureur, c'est selon. Le tout est jeté sur la toile-papier et étranglé par un titre qui ne laisse aucune échappatoire : d'une part vérité qui est un non-mot dans le sens où la vérité n'existe pas dans son sens le plus principiel, de l'autre labyrinthe qui prévient toute escapade, à moins de suivre le mur du bout des doigts. À tâtons, oui on avance...

La toile-papier se renouvelle à chaque hashtag, perpétuelle création perpétuelle déconstruction, pour un résultat vivant et hésitant tout de même.

Ce livre est une expérience : sa référence à Boz – au-delà de son association – étymologiquement satisfaction, contentement, mais aussi phonétiquement le pilier Boaz du temple de Salomon... pilier de gauche alors que pour sortir du labyrinthe il faut suivre sa droite...

Un chaudron bouillonnant que ce livre.

Je regrette un peu les coquilles orthographiques.
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