Ainsi nous est fournie la clef de toute la métaphysique du sexe : « A travers la dyade, vers l’unité ». Il faut reconnaître dans l’amour sexuel la forme la plus universelle sous laquelle les hommes cherchent de façon obscure à détruire momentanément la dualité, à dépasser existentiellement la frontière entre Moi et non-Moi, entre Moi et Toi, la chair et le sexe servant d’instruments à un rapprochement extatique de l’unité.
L’étymologie du terme « amour » proposée par un « Fidèle d’Amour » du Moyen Age, pour être imaginaire, n’est pas moins chargé de sens : « La particule a signifie ‘’sans’’ ; mor (mors) signifie mort ; en les réunissant, on obtient ‘’sans mort’’ », donc immortalité. (p. 64)