AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de missmolko1


- Nous allons faire l’amour, je te dis, répéta Rutger tandis que des gouttes de sueur perlaient sur son front.
- Mais…
- Tu crois peut-être que je ne peux pas ! hurla-t-il.
- Bien sûr que si, commença Marianne, et il la fit taire en l’embrassant avec fougue.
- Aïe, ça ne va pas la tête, cria-t-elle. Tu me fais mal !
- Ah bon, je te fais mal ? Avant, tu aimais ça.
Rutger remonta la chemise de nuit de Marianne avec des gestes maladroits et il essaya de planter haut son drapeau. Mais sa fierté d’antan pendait entre ses jambes tel un petit asticot, rendant impossible l’acte charnel qu’il envisageait.
Marianne se leva d’un bond et enfila sa robe de chambre.
- Tu es un grand malade ! lui lança-t-elle.
Rutger resta sur le lit quelques secondes, le souffle court. Puis il se leva, quitta la pièce sans avoir remis son peignoir. Nu, il gagna le bar et se servit un double grog qu’il vida d’un trait. Marianne le rejoignit d’un pas prudent.
- Tu me fais peur, Rutger.
Alors elle aperçut le petit asticot qui pendait au bord du siège recouvert de fausse fourrure et elle se mit à rire, d’abord de manière contenue, puis hystérique, avant d’éclater en sanglots.
Cette nuit-là, Rutger dormit dans la chambre d’amis et il pleura silencieusement comme un enfant pour la première fois de sa vie d’adulte.
Commenter  J’apprécie          90





Ont apprécié cette citation (9)voir plus




{* *}