Ils s'étaient mis à bavarder. La lecture façonne les personnalités. Le paysage des livres est plus réel, par certains côtés, que celui qu'on voit par la fenêtre. Il n'y a pas de distance entre lui et nous ; il est intérieur, vital. Le jeune garçon cloué au lit pendant un an parce que ses jambes refusent de fonctionner et la jeune fille vivant à l'autre bout de la planète, envoyée en pensionnat parce que ses deux parents sont morts, avaient mené des existences complètement différentes ; et pourtant, grâce à l'amour de la lecture, ils avaient habité le même monde. (p 677)