Il était assis en tailleur, son glaive sur les genoux, la lueur du feu mettant des reflets dorés dans ses cheveux bruns-roux, et les muscles jouaient en rythme sous la peau de ses bras nus tandis que la pierre à aiguiser passait et repassait sur la lame. C'était tout un art, Sabine le savait maintenant, d'affûter une épée. Il fallait d'abord enlever les moindres traces de rouille avec un petit couteau, puis passer la pierre pendant un bon moment - à coups allongés sur le tranchant, à petit coups sur la pointe. Puis huiler la lame et la frotter tendrement avec un chiffon doux. Ceux qui imaginent qu'un dur à cuire n'est pas capable de s'occuper d'un bébé n'ont jamais vu un légionnaire entretenir son épée, songea Sabine en prenant place à côté de Vix.