Kazu Inabe

Nous reprenons le cours de l’histoire là où le tome six nous avait laissé : Yamabiki continue de dévorer Natsune par petit morceau et chaque morceau s’incarne en un nouveau Natsune qui sort bébé du corps de celui qui le dévore. Il prouve ainsi que Natsune est un vrai répliquant puisqu’il se multiplie sans cesse quand il est déchiqueté. Leurs amis, Iye, Kazu et Ogura regarde avec horreur Natsune qui se fait manger par petits morceaux et Yamabiki qui, à l’image d’un Gremlins mouillé, voir son corps a couché de centaines de répliques de Natsune. Pendant ce temps, sur terre, c’est l’invasion des extraterrestres qui ressemblent à de grosses mante religieuses et qui dévore tous les humains qu’ils croisent sur le passage, comme les nuées de sauterelles et de criquets pèlerins qui dévorent tout sur leur passage. Le monde et l’humanité est en danger, comme jamais. C’est alors que la multitude de Natsune rentre dans le local où la mère reproductrice des extraterrestres loge et où elle met bas les monstres qui menacent notre planète. Iye sait que pour limiter le nombre d’évasion des sauterelles géantes, la solution est de fermer la porte de leur maternité mais il éprouve des remords à y laisser les pauvres Natsune qui s’y font dévorer sans répit dans la souffrance et pourtant, n’ont de cesse de se réincarner. Iye est pourtant encouragé par Ogura et Kazu qui savent que c’est peut-être la seule chance de sauver l’humanité. Les extraterrestres sont tellement voraces qu’ils ne se contentent pas de dévorer les humains mais, impatients d’assouvir leur faim, ils se dévorent même entre eux …



Dernier épisode d’un manga qui dérange et qui vous secoue. Rien n’est fait pour épargner le lecteur. On peut le voir comme un conte écologique qui nous met en garde contre notre avidité, nous les humains qui épuisons nos ressources sans compter et sans voir plus loin que le bout du nez d’une génération. Bien sûr, nous pourrons toujours accuser les générations qui nous ont précédé mais nous n’avons plus l’excuse d’être ignorant à ce que nous faisons comme dégâts sur cette belle planète. Et encore, si c’était juste pour nous nourrir ! Mais nous consommons et c’est souvent juste pour plus de confort, de plaisir et cette consommation surdimensionnée crée des privilèges pour un petit nombre d’individu et asservit les autres, tant en créant des besoins inutiles que de les abrutir au travail. C’est marche ou crève, t’occupe pas de l’avenir de la planète car si tu fais un pas de côté, si tu ne te fatigue pas pour mon profit, alors, tu ira rejoindre le clan des exclus. Ici, ça va encore plus loin. Les extraterrestres sont venus sur notre planète car ils avaient épuisés les ressources de la leur. Ils ont muté pour mieux survivre, ils ont fabriqué les humains pour se faire servir et se nourrir. Ils tentent de maîtriser leurs pulsions gourmandes pour ne pas recommencer l’erreur d’épuiser leurs ressources mais, les hommes, qui existent pour au départ servir d’aliment, commencent eux aussi à épuiser leurs ressources sans se soucier de l’avenir de la planète bleue ni du devenir des extraterrestres dont ils ne soupçonnent même pas l’existence. Pour illustrer ce conte moderne et écologique, le mangaka a choisi le gore, l’horreur, l’apocalypse, sans doute pour nous effrayer et par la caricature de ce qui arrive avec le réchauffement climatique, les océans qui se vident, les forêts qui disparaissent, la pollution, le tout dû à l’activité humaine, nous faire prendre conscience qu’il est grand temps d’arrêter nos c…..ies, nous qui sommes les prédateurs cannibales de notre propre espèce. Le graphisme de ce dernier opus nous offre souvent des scènes complexes, si chargées qu’elles affectent la lecture de certaines cases. Si les dessins ont une tendance à ne pas être épurés, ce n’est pas le cas des dialogues qui ont sans détour à l’essentiel. Il y a toutes sortes de personnages Les héros, ceux qui vont au sacrifice, les lâches, les collabos et les résistants. Bref, une série qui décoiffe, qui décape, qui dérange, du genre je t’aime moi non plus, ont apprécie ou ont fuis je me unis accroché, je ne le regrette pas même si, comme avec presque toutes les fins, j’ai le sentiment que la chute est précipitée. Lu, comme à mon habitude, en format KINDLE avec une très belle numérisation.





Personnages :



Iye : jeune étudiant qui rêve de devenir mangaka. Malgré lui, il se retrouve dans un centre atypique, qui serait une sorte de ferme où le bétail élevé et engraissé sont des êtres humains.



Kazu : étudiant et ami de Iye qui ambitionne de devenir climatologue. Il a des certitudes et des convictions Il se. Fait enlever en même temps que son ami mais plus fragile et naïf, tombe dans le piège des ravisseurs. C’est la solidarité de Iye qui le sauve, enfin, pour le moment.



Natsune : personnage étrange. Il est jeune et déterminé. Il se promène dans le centre de tous les dangers. Jeune homme, il n’aurait pourtant que six ans. Il est le fruit d’expériences génétiques. Appelées les « proliférents ». Il veut vraiment en découdre avec ceux qu’il considère être ses ennemis pour venger sa mère, victime des expériences qui lui ont donné le jour. C’est un des sauveurs de Iye. Il a le pouvoir de régénération.



Yamabiki : complice de Natsune, personnage étrange et un brin cynique. Sous ses airs innocents et obsédé sexuel, il maîtrise la science génétique. Il se serait lui-même modifié. Lui aussi sauve Iye et Kazu avec la complicité de Natsune.



Ogura : journaliste qui est volontairement entré dans le centre Cocooning. Enfermé depuis à l’intérieur, il y survit à la manière d’un naufragé solitaire. Il en a perdu la raison mais il est un allié précieux car il connait par cœur la géographie du lieu. Il est instable mais sait comment survivre à l’intérieur de l’infrastructure. Il aide et a aussi sauvé nos héros précédents.



Centre Cocooning : centre secret créé avec l’aval du gouvernement japonais. Des êtres étranges, qui ressemble à un métissage de mante religieuse, du monstre du film alien et de dinosaure. Pour nourrir ces monstres, on y gave des êtres humains. On en élève aussi comme du simple bétail en sélectionnant des reproducteurs mâle et femelle. Dans ce centre, on essaye aussi de créer des humains génétiquement modifier.

Yoshiaki Maeda, un jeune lycéen de 16 ans, est accusé à tort du meurtre d’un agent de police. Il est enfermé pour une durée indéterminée dans une maison de correction, la Shôran Academy. Personne ne croit qu'il est innocent. Personnellement, je crois que cette situation est déjà en soi peu crédible. Mais bon, passons !



Il rencontre ses compagnons de cellule, Masafumi, Iwakura et Noiman, tous plus agressifs les uns que les autres malgré leur jeune âge. Alors qu’il découvre avec horreur l’univers carcéral, violent et impitoyable, des zombies font irruption dans la maison de correction. La descente aux enfers commence pour les détenus, qui ont plutôt intérêt à se serrer les coudes s’ils veulent survivre ! Bref, nous avons là un manga survival d'un monde dévasté par les zombies.



On se croirait presque dans Walking Dead et les épisodes de la prison. Mais visiblement, dans ce manga très actuel, on n'emploie pas le mot zombie. On dit que ces êtres ont été contaminés par un virus et qu'ils ne sont plus humains. Je dois bien avouer que pour l'instant, c'est l'un des meilleurs mangas consacrés aux zombies tant les autres titres ont été plutôt décevants.



Un dessin alléchant et un scénario plein d'action pour un maximum de lecture divertissement. A noter qu'il n'y aura pas de japoniaiserie entre les scènes d'action. Cela mérite d'être souligné tant cette situation est rare. Cela donne en tout cas du cachet à ce seinen.



Je ne me contente pas de multiplier le nombre de manga pour faire une soi-disant course en tête afin d'assurer une suprématie sur le genre. Il faut également bien suivre ce que l'on avise et que l'on a bien aimé pour voir si le mouvement se confirme. C'est bien le cas avec ce titre qui est déjà à son 8ème tome et bientôt 9 et qui a même dépassé nos espérances de départ. Le rythme de parution est fort rapide ce qui me change d'autres titres qui paraissent malheureusement une fois l'an et encore. En tout cas, les fans de zombie vont adorer car cela apporte une nouveauté.

Une sympathique lecture et les pistes qui continuent de s'ouvrir sont intéressantes. A voir par la suite !
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Super 4e tome de Fortress of Apocalypse. Toujours aussi gore, beaucoup d'actions avec une pointe d'humour et de drame.



Ce que j'ai particulièrement apprécié sont les flashbacks sur le passé des personnages.

On en apprend plus sur eux et on fini par s'attacher.



On découvre petit à petit ce qu'il se cache derrière l'épidémie de zombies et plus particulièrement, le "chef des monstres". Ou plutôt, des hypothèses sont émises par les protagonistes.



Les scènes s'enchaînent rapidement, on visualise assez facilement les événements d'un point de vu spatial.

Dans ce registre de Survival sauce zombies, Fortress of Apocalypse remplit parfaitement son office et offre toujours un divertissement nerveux, dynamique et sanguinolent à souhait.
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Malgré les gros poncifs et les recettes faciles le récit se lit assez bien, c'est très bien rythmé et les personnages sont bien caractérisés
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