Kendall Ryan

C’était une beauté sombre et exotique et il émanait d’elle assez d’assurance sexy pour capter l’attention de n’importe quel homme. Moi, j’avais l’impression d’être un poisson hors de l’eau dès que ça concernait la gent masculine.

Muette de stupeur, je regardai Fiona se lever et contourner le bureau pour se pencher en avant et frotter ses seins contre le torse de Ben. Elle feignit d’embrasser chacune de ses joues. Il resta immobile, la laissant poliment faire, mais sans pour autant lui retourner ce signe d’affection. Quelque chose en moi approuva. Fiona était une garce de première catégorie, et voir un joli spécimen comme Ben lui lécher les bottes m’aurait fait mal au cœur.

— Évidemment, c’est toujours un plaisir de te voir, mais il te faut quelque chose, chéri ? lui demanda-t-elle en se reculant très légèrement.

Et le respect de l’espace vital alors ?

Ben éloigna très élégamment sa grande charpente sculpturale de Fiona.

— On m’a demandé de venir aujourd’hui, dit-il sur un ton plat.

Les yeux de ma patronne atterrirent sur les miens. La panique s’empara de moi et je sentis la tasse de thé trembler dans mes mains. Son regard glacial me paralysa sur place, me demandant des explications.

— Mais votre… euh… note… disait d’appeler Ben, bégayai-je.

Ben détourna son regard vers moi et mon estomac se noua.

Chapitre 4 : Emmy
" - Je suis surprise de te voir ici, en fait. Ben ne m'a rien dit. Je ne savais pas que vous vous étiez remis ensemble.
Ses paroles me font mal, il faut bien dire ce qui est. Ben aurait dû lui dire d'aller se faire voir, que l'amour de sa vie, c'est moi. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Comme je ne sais pas quoi répondre, Fiona se tourne vers moi.
Ellie sort de ces toilettes, tu veux ?
- Profite bien de lui tant qu'il est encore temps, dit-elle en se caressant le ventre. Bientôt, nous formerons une petite famille, avec des liens indestructibles. Et toi, qu'est-ce qui te restera ? Le souvenir d'un coup."

Le simple fait de me tenir à ses côtés me faisait frissonner. Sa seule présence avait le pouvoir de me captiver, me titiller et m’exciter. En d’autres termes, j’étais condamnée.

Prologue :
"Aujourd’hui.
Cela faisait un mois que je ne l’avais pas vu, mais mon corps devinait encore quand il se trouvait dans les parages. Je ressentis des picotements dans la nuque et croisai les bras autour de ma taille, comme si je savais que mon corps était sur le point de s’effondrer. Je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule et vis Ben Shaw (et son charme dévastateur) passer les portes vitrées, un bagage compact à la main. J’eus un douloureux pincement au cœur"

— Viens ici, Emmy, murmura Braydon les yeux pleins de désir. Touche-moi.
Sa main se ferma sur la mienne pour me montrer ce qu’il aimait. Serrer pas trop fort, faire des grands mouvements de haut en bas pour caresser toute la longueur, piercing inclus. Il rejeta la tête en arrière et ferma les yeux.
Je regardai vers Ben pour voir sa réaction. Son visage restait calme, son expression impassible, les yeux plongés dans les miens.


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Tout le monde m’approche avec un certain but, Emmy. J’ai tout vu et tout entendu : des photographes tyranniques qui essayaient de me manipuler pour que je montre plus de peau, des filles qui voulaient simplement pouvoir affirmer qu’elles avaient couché avec un mannequin. Excuse-moi si je passe pour un connard, mais les gens me fréquentent généralement pour mon look, mon argent, ma célébrité, mes relations ou les événements VIP auxquels je peux les amener.

J’accentuai mes mouvements, montant et descendant, et ses yeux se fermèrent. Un sentiment de fierté gonfla en moi. À chaque fois que je l’enfonçais un peu plus et étais complètement remplie, le plaisir faisait apparaître une nouvelle sensation. Le besoin primitif m’enflamma et j’accélérai le rythme.

Voir ses photos sur l’ordinateur, c’était une chose, voir ce délicieux morceau de viande humaine en était une autre. J’en avais l’eau à la bouche. Il était grand et posé et avait les cheveux noirs, de larges épaules, une mâchoire carrée et une bouche qui faisait la moue, conçue pour embrasser.

Sans évoquer le fait qu’il y avait des filles qui se jetaient à ses pieds tous les jours. Pourquoi aurait-il besoin de s’embêter avec une relation sérieuse ? Il pouvait coucher quand il le voulait, sans conditions, sans histoires. Le beurre et l’argent du beurre, comme aurait dit ma mère.