Les insomniaques, dans leur épuisement, perdaient rapidement la capacité de distinguer le réel de la fiction. Dans leur tête, une porte laissée sans surveillance était à présent grande ouverte à la suggestion, à la persuasion. C’était l’âge d’or pour les conteurs, pour les magiciens et, bien entendu, pour les publicitaires – son ancien métier. L’heure était venue des placebos : de pieux mensonges qui génèrent de la réalité malgré eux.