Voir le visage de son père sur ces photos réveillait une vieille sensation en elle, une impression qu’elle nourrissait depuis toujours. Celle que sa vie était marquée par l’absence de quelque chose ou de quelqu’un d’essentiel. Parfois, cela restait vague, à la manière d’un message qui aurait effectué des détours insondables sur de vastes distances, un faible signal audio éloigné, stridulé.et parfois, aussi, elle lui paraissait si évidente, cette absence, si intime et si proche d’elle que son cœur faisait un bond. P 230