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Citations de Koethi Zan (60)


La captivité n'est pas sans conséquences sur le mental. Cela nous enseigne quel animal primaire sommeille en nous. Que l'on est capable de faire n'importe quoi pour rester en vie et souffrir un tout petit peu moins que la veille.
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Elle me haïra toujours et je ne veux pas qu'elle vous persuade que je suis folle. Je ne suis pas folle. Bon d'accord, peut-être un tout petit peu, mais pas à ce sujet.
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- Et puis, quel genre de frappadingue épouse un homme comme lui * ? [...] D'où sortent-elles, ces femmes qui écrivent à des prisonniers ? Est-ce qu'elles rêvent secrètement d'être enchaînées, torturées et tuées ? Ça leur plaît de jouer avec le feu ?
(p. 30)
* condamné pour avoir séquestré des jeunes filles
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C'était sa façon d'opérer. Il voulait créer ce lien personnel. Une relation très profonde et très intime. Il entrait dans votre esprit, y rampait tel un serpent venimeux s'insinuant dans un trou, puis y tournait et s'y tortillait jusqu'à s'y sentir chez lui. Difficile de lui résister quand la faiblesse physique vous faisait prendre votre agresseur pour votre sauveur. De plus en plus de le repousser quand, après vous avoir tout ôté, peut-être pour toujours, il vous distribuait le minimum vital : nourriture, eau, hygiène, une ultime marque d'affection. Un petit mot réconfortant. Un baiser dans le noir.
(p. 35-36)
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La captivité n'est pas sans conséquences sur le mental. Cela nous enseigne quel animal primaire sommeille en nous. Que l'on est capable de faire n'importe quoi pour rester en vie et souffrir un tout petit peu moins que la veille.
(p. 36)
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Lorsque j'avais fini par me sauver, je m'étais dit que plus jamais je ne serais malheureuse. Que le mal ne pourrait plus m'atteindre tant que je serais libre. Pourquoi, alors, le bonheur continuait-il de m'échapper ?
Ou bien était-ce cet aspect des choses dont on ne pouvait se remettre totalement ? Y avait-il vraiment autant de douleur, à cet instant, dans le coeur de millions de gens ? Des gens qui portaient le fardeau de l'existence et essayaient de sourire à travers les larmes lors de moments fugaces ici et là - quand ils parvenaient à oublier leur détresse l'espace d'un instant ou plusieurs d'affilée. C'était peut-être ça, vivre.
(p. 317)
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Un mur entier était recouvert d'une bibliothèque sur mesure qui regorgeait de livres jusqu'au plafond, les grands formats casés horizontalement, les poches sur deux rangées. Il y avait tant de livres qu'ils avaient même investi le sol, la table, les chaises.
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- Tu penses que tout peut être trié, codifié et compris ? Que l'univers est organisé en fonction d'une logique interne, et qu'avec la bonne dose d'analyse statistique, nous pourrons résoudre une sorte d'algorithme philosophique ? La vie ne fonctionne pas comme ça [...]. Je pensais que tu le savais, maintenant. Si trois ans dans une cave ne t'ont pas enseigné cette leçon de vie, alors rien de ce que je pourrais dire ne le fera.
(p. 94)
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Je me suis spécialisée en maths, puisant du réconfort dans la constance d'une discipline qui n'offrait que des solutions. J'adorais la façon qu'avaient les chiffres de s'aligner proprement quand, pour résoudre un problème, je remplissais parfois six ou sept pages de mon écriture penchée, chiffre après chiffre, symbole après symbole, sinus après cosinus.
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[ Alabama, années 2010 ]
La bourgade en question se mourait, c'était indéniable. La rue principale était flanquée de bâtiments en briques rouge terne datant de la Grande Dépression qui n'affichaient que des panneaux 'A VENDRE' sur les devantures. Le centre-ville comptait une banque, un bureau de poste, la mairie et un unique drugstore. Aucun parking ne contenait plus de deux véhicules. Un petit restaurant affichait une pancarte 'OUVERT' mais, à travers les fenêtres, on voyait les chaises retournées sur les tables. Les lumières étaient éteintes.
- Comment les gens d'ici gagnent-ils leur vie ? ai-je demandé en contemplant le bâtiment désert.
- Les plus ambitieux fabriquent de la méthadone. Les autres la consomment. Ou alors ils travaillent dans les fast-foods des 'nouveaux quartiers'. Bienvenue dans l'Amérique profonde.
(p. 191-192)
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Peut-être aiguillonnée par un épuisement extrême, Tracy conduisait encore plus vite que d'habitude, bien plus que nécessaire à mon sens. A chaque virage, j'appuyais le pied sur le plancher, enfonçant une pédale de frein imaginaire du côté passager.
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Elle avait vu assez de toxicos se piquer pour connaître la marche à suivre. Elle s'est emparée du lacet de cuir et l'a serré sans hésiter autour de son bras. L'aiguille a trouvé sans problème son chemin dans sa veine, s'y enfonçant comme si c'était son destin. La première montée l'a emplie d'une euphorie nouvelle et a chassé aussitôt toute sa souffrance, l'a balayée comme une bouffée d'air pur nettoie les rues de la ville à l'aube. A cet instant, pour la première fois, elle a compati avec sa mère [héroïnomane] et s'est demandé si ce n'était pas elle qui avait tout compris de la vie, après tout.
(p. 76-77)
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Pour nous, il n'y avait pas de destin. Le "destin" était une notion derrière laquelle se cachaient ceux qui n'étaient pas préparés. Une excuse que l'on brandissait lorsqu'on avait fait preuve de négligence, qu'on avait relâché son attention. Le destin, c'était la béquille des faibles.
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Ne pas se rendre seule à la bibliothèque le soir
 Ne pas se garer à plus de six places de sa destination
 Ne pas faire confiance à un inconnu
 Ne pas sortir sans bombe lacrymo
 Toujours repérer les sorties
 Toujours suivre les règles
 Ne jamais paniquer...
ET LA RÈGLE N°1 : NE JAMAIS MONTER DANS LA VOITURE D'UN INCONNU.
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On ne peut pas se permettre d'attendre qu'une agence gouvernementale ait fini de trier ses trombone pour se remuer.
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Je n'ai rien répondu. Je savais par expérience qu'il n'y avait pas grand-chose à dire pour aider quelqu'un à faire son deuil. Il faut laisser la douleur vous envahir encore et encore jusqu'à ce qu'elle s'atténue, lentement et par étapes.
(p. 213)
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Au bout d'un moment, après avoir respiré un grand coup, je me suis avancée, veillant à ne pas regarder la grange. L 'ironie de la situation m'a presque fait rire. Nous essayions d'entrer dans la maison dont nous avions tant voulu nous enfuir pendant des années. Nous y étions revenues et nous étions terrifiées.
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Le destin, c'était la béquille des faibles.
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Les statistiques nous réconfortaient. La connaissance, c’est le pouvoir, après tout. Nous savions que nous avions un risque sur deux millions de trouver la mort lors d’une tornade, un risque sur trois cent dix mille de mourir dans un crash d’avion, et un risque sur cinq cent mille d’être tuées par un astéroïde venu s’écraser sur Terre.
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Les premiers trente-deux mois et onze jours de notre captivité, nous étions quatre dans ce sous-sol. Et puis, tout à coup et sans crier gare, nous n'étions plus que trois. Même si la quatrième ne faisait pas de bruit depuis des mois, la pièce est tombée dans un silence de mort après son départ. Longtemps ensuite, nous sommes restées sans parler, sans bouger, dans l'obscurité, chacune se demandant laquelle serait la prochaine dans la boîte.
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