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Citation de pioupy


De mari, Giulia n’en cherche pas. Elle ne fréquente ni les cafés ni les boîtes de nuit pourtant prisées des gens de son âge. MA FILLE EST UN PEU SAUVAGE, a l’habitude de dire la MAMMA. A la clameur des discothèques, Giulia préfère le silence feutré de la BIBLIOTECA COMUNALE. Elle s’y rend chaque jour à l’heure du déjeuner. Insatiable lectrice, elle aime l’ambiance des grandes salles tapissées de livres, que seul le bruissement des pages vient troubler. Il lui semble qu’il y a là quelque chose de religieux, un recueillement quasi mystique qui lui plaît. Lorsqu’elle lit, Giulia ne voit pas le temps passer. Enfant, elle dévorait les romans d’Emilio Salgari, assise aux pieds des ouvrières. Plus tard, elle a découvert la poésie. Elle aime Caproni plus qu’Ungaretti, la prose de Moravia et surtout les mots de Pavese, son auteur de chevet. Elle se dit qu’elle pourrait passer sa vie en cette seule compagnie. Elle en oublie même de manger. Il n’est pas rare de la voir rentrer le ventre vide de sa pause déjeuner. C’est ainsi : Giulia dévore les livres comme d’autres les CANNOLI.
[p29/30]
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