Le spectacle de corps ouverts, meurtris, rongés par la maladie, provoque en nous un sentiment de malaise pouvant aller jusqu’au dégoût. Les objets de notre dégoût varient selon des facteurs sociaux et individuels, voire moraux. Si cela est difficile à supporter, c’est parce qu’à la vue de ces déformations ou mutilations le spectateur éprouve une certaine empathie, « la potentialité d’une expérience commune, d’un partage, d’un parallèle, d’un transfert […] qui révulse ».