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3.43/5 (sur 67 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Fort Madison, Iowa , le 08/09/1974
Biographie :

Laura McHugh vit à Columbia dans le Missouri avec son mari et ses enfants.

"Du même sang" (The Weight of Blood, 2014), son premier roman, a été désigné comme l’un des meilleurs thrillers psychologiques par BookPage et sera prochainement adapté en série télévisée avec la comédienne Jennifer Garner.

son site : http://www.weightofblood.com/
Twitter : https://twitter.com/LauraSMcHugh
page Facebook : https://www.facebook.com/lauramchughauthor

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
On ne choisit pas son destin, mais on reste au moins libre de s'y soumettre ou pas.
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Les auteurs des messages s’interrogeaient sur ce qu’on ressentait dans une situation comme la mienne, mêlé à une tragédie à retentissement. Ils me voyaient comme un symbole de souffrance et de mystère. Mon identité ne m’appartenait plus : je me réduisais à mon statut de sœur des jumelles, à jamais définie par un manque dans ma vie.Je me reconnus sur une autre photo que je fixai malgré moi, auprès du Dr Endicott, devant son bureau de l’aile Kaufmann. Je me demandai si quelqu’un du département d’histoire l’avait postée sur le forum ou si un petit malin l’avait exhumée d’un quelconque repli de la toile. Le dos rond et les bras ballants, j’y observais un point à mi-chemin de mon professeur, à deux pas de moi, et de l’auteur du cliché, comme si je n’osais soutenir le regard d’aucun. Le Dr Endicott, lui, souriait à l’objectif d’un air conquérant.L’alarme de mon portable me rappela que Ben passerait me prendre dans un quart d’heure. J’éteignis mon ordinateur pour filer à l’étage me donner un coup de brosse et m’appliquer du brillant à lèvres.
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Enfant, je prenais plaisir à explorer cette partie de la maison, toutes lumières allumées, à fouiner dans des malles à l’odeur de moisi, à sortir les vieux maillets de croquet dont personne ne se servait plus depuis des années, ou à chaparder des bouteilles de Coca de grand-père dans des caisses sous les marches.
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D’aucuns crurent reconnaître les jumelles un peu n’importe où aux États-Unis et même à l’étranger, mais aucune piste n’aboutit. L’émission de télé « Mystères non élucidés » contacta mes parents en vue de consacrer un épisode au rapt. Maman et papa refusèrent. Trop douloureux, prétendirent-ils. Et le programme risquait de verser dans le sensationnalisme sans aboutir à quoi que ce soit.Parmi tous ceux qui crurent apercevoir mes sœurs, un témoin en particulier aiguilla les enquêteurs vers une piste prometteuse : une vieille dame qui vit deux petites filles blondes pieds nus dans un champ de maïs de l’est du Nebraska au printemps 1997. Elles se tenaient par la main et portaient des chemises de nuit roses trop petites et légères pour la saison. La dame estimait leur âge à cinq ans, celui qu’auraient eu les jumelles à ce moment-là.
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Les victimes, toutes plus âgées que tes sœurs, ont disparu de nuit, dans un périmètre assez restreint autour des manèges. Ce que je veux dire, c’est que je sais ce qu’on ressent à se focaliser sur une hypothèse pas valable, comme toi avec Singer, convaincue d’avoir raison, malgré tout ce qui te démontre le contraire. Je n’écarte pas la possibilité d’un enlèvement par un inconnu mais ils sont rares et la réalité est sans doute beaucoup plus simple. À mon avis, tes sœurs ont été emmenées par quelqu’un de proche de ta famille, susceptible de passer inaperçu dans le voisinage.
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Certains les croyaient saines et sauves, ravies par un couple prêt à tout pour avoir des enfants, qui les traitait bien. D’autres les imaginaient retenues captives et donc susceptibles de s’échapper un jour comme Jaycee Dugard et Elizabeth Smart. Plus d’une théorie se focalisait sur leur valeur potentielle due à leur rareté sur le marché noir : où de vraies jumelles blondes au teint clair atteindraient - elles le meilleur prix ? La plupart les supposaient toutefois assassinées puis jetées dans le Mississippi peu après leur enlèvement.
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Telle une flamme qui se propage le long d’une traînée d’essence, la lumière se fit dans mon esprit. Ce rêve où les jumelles étaient encore à la maison, ce rêve qui m’avait paru si réel que j’y repensais encore pour en tirer un profond soulagement – même de courte durée… Ce n’en était pas un mais un souvenir.Je me redressai. Ma mère me lâcha les mains. Son regard errait sur l’œuvre d’un peintre du dimanche, au mur ; un berger auprès d’un agneau, aussi mal proportionnés l’un que l’autre, sans même parler de la perspective aberrante.
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La mémoire, comme je l’ai appris à mes dépens, n’est pas fiable ; elle convertit la réalité en une ombre mouvante. Mme Ferris pouvait se tromper au sujet de ce coup de fil comme elle pouvait avoir raison. Peut-être maman était-elle convaincue du bien-fondé de ce qu’elle m’avait dit. Peut-être que dans son esprit passait en boucle sa propre version de ce terrible après-midi comme la mienne se jouait dans ma tête. Peut-être la croyait-elle conforme à la réalité. Même si ce n’était pas le cas.
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Il faut pourtant bien l’admettre : Ben et toi, vous n’aviez que huit ans, à l’époque. Vous n’étiez encore que des gosses. Or la mémoire est capricieuse. Manipulable. Bien souvent, on ne trouve pas deux spectateurs d’une même scène qui en gardent un souvenir identique. On ne peut pas se fier à un témoignage visuel que rien de tangible ne confirme. La mémoire ne repose pas sur du solide. Elle ne nous livre qu’une interprétation personnelle des faits, susceptible de varier au fil du temps.
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Petite, je jouais à un jeu : je m’imaginais abandonnée dans un drôle d’endroit inconnu d’où je devais retrouver le chemin de ma maison. Les détails bvariaient mais il me fallait à chaque fois subir un handicap – réduite au
silence ou ligotée ou encore amputée d’un membre. J’étais persuadée d’y arriver les yeux fermés, comme un chien égaré capable de parcourir un millier de kilomètres pour rejoindre son maître, guidé par un mystérieux instinct ramenant le cœur à son port d’attache.
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