Laura Summers

- Becky ... Quand je t'ai vue dans le métro, l'autre jour, que se passait-il?
J'hésite à lui répondre. Un jour, je lui raconterai peut-être tout ce qui m'est arrivé. Mais pour l'instant, je préfère lui fournir la version abrégée.
- Je reprenais le contrôle de ma vie.

Soudain, ce que ***** a fait pour moi me frappe et j'en comprends toute la grandeur. Il n'a pas pensé juste à lui, à sa vie, à sa propre mort ; il a eu la générosité de voir plus loin et d'aider un autre être humain qu'il ne connaissait même pas. Il m'a offert le cadeau le plus précieux : une nouvelle vie. Comment ai-je pu gaspiller autant de temps ?

j'observe les autres passagers, et une pensée me traverse l'esprit. Des centaines d'autres wagons comme le nôtre sont remplis de gens avec des histoires qui s'entrecroisent. Même si on voulait cheminer seuls au fil de notre existence, ça ne fonctionnerait pas. On a tous besoin les uns des autres durant notre passage sur cette planète.

Il me vient tout à coup à l'esprit que, pendant que ma famille célèbre ma victoire, les proches de mon donneur pleurent son départ.

J'attends sa mort, pour pouvoir poursuivre ma vie.

Tu as beaucoup de chance d'avoir eu une greffe et qu'elle ait aussi bien réussi. Tellement de gens ont besoin de dons d'organes, et il y a si peu de donneurs. Chaque semaine, je vois des personnes mourir dans l'attente d'un coeur qui fonctionne. JE t'en prie, retourne chez toi, vis ta vie, et sois heureuse.

J'observe les autres passagers, et une pensée me traverse l'esprit. Des centaines d'autres wagons comme le nôtre sont remplis de gens avec des histoires qui s'entrecroisent. Même si on voulait cheminer seuls au fil de notre existence, ça ne fonctionnerait pas. On a tous besoin les uns des autres durant notre passage sur cette petite planète.

On dit qu'avec le temps on s'habitue à tout. Mais combien de temps ?

On tire le coup d'envoie. Trois mille personnes, incluant nous trois, s'élancent en même temps. Je cours pour Colin, je cours pour Audrey... Je cours pour la vie.

Je m'isole de plus en plus des autres, à l'école. On pourrait croire que c'est impossible, avec huit mille cents élèves et une armée de professeurs qui passent sept heures par jour, cinq jours par semaine ici. Mais je comprends rapidement le sens du dicton "On peut se sentir très seul dans une foule".

Elle pose doucement la paume de sa main sur le haut de ma poitrine , par-dessus mon tee-shirt. Puis elle ferme les paupières et sourit tendrement en sentant battre le cœur de son fils .

Je cours pour Colin, je cours pour Audrey... je cours pour la vie.

J'observe les autres passagers, et une pensée me traverse l'esprit. Des centaines d'autres wagons comme le nôtre sont remplis de gens avec des histoires qui s'entrecroisent. Même si on voulait cheminer seuls au fil de notre existence, ça ne fonctionnerait pas. On a tous besoin les uns des autres durant notre passage sur cette petite planète.

Si ces interventions médicales ne me dérangent plus, c'est peut-être parce que j'en ai subi un si grand nombre que je m'y suis habituée. Ou bien c'est peut-être parce qu'elles me permettent d'oublier ce qui m'arrive à l'école. Ici contrairement à là-bas, tout le monde est content de me voir et m'accueille chaleureusement.