C'est bizarre : on s'imaginerait que, lorsqu'un événement terrible survient, tout le reste disparaît, qu'on ne pense plus à aller aux toilettes, à manger ou à boire. Rien ne serait plus faux. Comme si l'âme et le corps ne faisaient pas qu'un, comme si ce traître de corps continuait imperturbablement à fonctionner, se fiant bêtement à ses instincts animaux, réclamant de l'eau, un sandwich ou un tour au petit coin alors que le monde s'écroule.