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Alice Delarbre (Traducteur)
EAN : 9782012021259
456 pages
Hachette (06/04/2011)
3.78/5   655 notes
Résumé :
"Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre? Que feriez-vous? Comment vous habilleriez-vous? Qui aimeriez-vous embrasser? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour sauver votre vie?

Samantha Kingstone a tout pour elle: le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une côte de popularité illimitée.
Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (195) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 655 notes
J'avais lu ce livre dés sa sortie en France, en 2011, puis j'ai vu le film qui en a découlé, j'avais adoré cette histoire, la façon dont c'était traité.
La boucle temporelle ... Revivre sans cesse la même journée...
C'est ce qui arrive à la lycéenne Sam Kingstone, depuis le moment où son réveil sonne, jusqu'au flash éblouissant signalant l'accident de voiture, puis sa mort.
Dés le début, on sait.
Et c'est cette certitude qui crée le suspens, la boucle, le rythme, le tempo, la colonne vertébrale du roman.
Quoi de mieux que revivre une journée dans tous ses détails, tous ses emboîtements, pour comprendre ce qui a coincé, déconné, merdé.
Sam fait partie des filles les plus populaires de son établissement, de celles qu'on voit dans les séries américaines, jolies, gâtées, imbuvables, et le recul que lui donne cette deuxième journée lui permet de faire face à son comportement. Cette bande est constituée d'authentiques "salopes", ce n'est pas moi qui le dit , mais une des filles qu'elles harcèlent depuis des années, jusqu'au jour, ou Sam va revivre toute sa dernière journée, et cherchera à changer le cours des choses, à s'améliorer. minutes par minutes, à la seconde près.
Le thème de la recherche de la rédemption a été maintes fois abordé en littérature, oui mais là, il l'est de façon hyper originale, agréable, et pas "donneur de leçons". Lauren Oliver se met au même niveau que ces jeunes adolescentes, absorbent leur goûts, leurs préoccupations. C'est très américain, on a ce truc qu'on voit beaucoup dans les romans ou séries pour ados: les clans dans les lycées, la perte de la virginité, le jour de la Saint Valentin, une institution qui s'invite même dans un établissement scolaire. Et tout cet ensemble fait que ce roman plaira (a plu ) aux adolescentes, puisque c'est devenu un film...
Superficialité, responsabilité, harcèlement de groupe, prise de conscience, réparation, sont des thèmes abordés ici, sans rougir ou pâlir, sans fausse pudeur. Sam n'est pas une fille bien...au début.
Un roman intelligent, facile d'accès, brillant dans sa construction , puisque Lauren Oliver reprend tous les jours inlassablement la même trame en changeant juste deux ou trois choses. Et le tout fonctionne comme une belle mécanique. Impeccable, bien huilée, du grand art...
Prix de l'Imaginaire en littérature jeunesse , 2012....
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J'ai un ressenti mitigé envers ce roman. Il y a des choses que j'ai beaucoup aimées et d'autres pas du tout. Pourtant, je garde un sentiment positif pour Before I fall, comme si les points négatifs avaient en fin de compte été balayés pour laisser la place au message de l'auteur.

Before I fall a ce côté original qui m'a intrigué. le sujet, bien sûr mais aussi la façon dont l'auteur allait traiter tout cela me titillaient. Car, il faut le dire créer un roman dont le thème est axé sur le fait de revivre plusieurs fois la même journée… c'est quitte ou double. de ce côté-là, chapeau bas. J'ai vraiment eu l'impression de ne pas avoir cette effet de déjà-vu même si certains éléments reviennent. Il y a une évolution, des changements infimes qui produisent des effets dont on ne se doutait pas. En fin de compte, je dirais même qu'il y avait tellement de possibilités à cette journée du 14 février que c'est à en donner le vertige.

Le deuxième point primordial de Before I fall est la mort. Pas non plus un sujet facile à aborder. le titre français, d'ailleurs, me gêne un peu dans le sens où il est trop « transparent » par rapport au récit. L'anglais, au contraire, est plus subtil et plus représentatif de la globalité de l'oeuvre. Mais passons. Sam, notre héroïne, est contrainte de revivre son dernier jour. A 17 ans, on ne peut que s'imaginer ce que cela doit représenter. C'est un âge où l'on se croit invincible et où la mort n'a pas de place. Nous avons la vie devant nous, non ? La dure réalité est pourtant tout autre. Un constat violent et perturbant. Pourtant, l'auteur choisit de traiter cela avec un effet de boucle, et pour moi, Before I fall est une métaphore des sept étapes du deuil, du deuil de sa propre vie. Sept jours, sept sentiments. Déni, culpabilité, colère, marchandage, dépression, reconstruction, acceptation. Et là, je dis bravo, car non seulement, cela nous aide, nous les lecteurs à accepter tout ce qui suit, mais en plus, on arrive à un cheminement intéressant et à une profondeur à laquelle je ne m'attendais pas forcément.

Les sept jours que Sam vit sont un parcours prenant, une prise de conscience, un changement brutal mais tellement beau à voir. Je n'appréciais pas tellement Sam au tout début, pour tout vous avouer, mais au final, ce petit bout de femme est devenue pour moi une héroïne attachante, celles qu'on a envie de protéger de tout et pour qui on espère… malgré la vie. Et c'est ça que je garderai en mémoire de ce roman. Pas forcément les points que je vais maintenant aborder.

Deux choses ressortent le plus pour moi, dans les côtés négatifs. Déjà le côté caricatural des personnages. Sam et sa bande d'amies sont populaires, et forcément ce sont des adolescentes superficielles, méchantes, fêtardes, qui se moquent de tout et qui n'en ont rien à faire des conséquences de leurs actes. le beau gosse sportif est un salaud qui ne pense qu'à sauter sa petite copine. Si vous n'êtes pas populaire vous êtes forcément un rebus de la société. Vous êtes en seconde ou en première : même topo. Tout cela est normalisé et ça m'a écoeuré à bien des moments. Je pense que l'auteur aurait pu arriver aux mêmes points de son récit en diluant cet effet caricatural. Certains points ont leur intérêt pour la suite de l'histoire mais franchement… Lindsay est je crois l'exemple le plus parlant. Sam a beau lui trouvé des qualités, je n'en ai vu aucune chez cette adolescente paumée et méchante. Elle a ses raisons, je vous l'accorde, mais elle ne fait rien pour arranger les choses. Un parallèle encore plus poignant face à Sam car en un sens, elle est la seule à évoluer. Même si cette évolution ainsi que ce qu'elle arrive à faire durant ses journées sont en fin de compte effacés. Un petit côté tout ça pour ça qui m'a dérangé.

J'en viens au deuxième point. Qu'est-ce que l'auteur a voulu créer ? En fermant le roman, j'ai eu cette impression que Sam avait accompli tellement de choses, et oui, certes certaines de ses actions auront (je l'espère) des répercutions positives, mais nous n'en savons rien. Et le pire est que le lecteur, lui, est le seul à savoir certaines choses et que personne d'autre ne le saura jamais. Certes, pour nous, cela apporte beaucoup de sens à toute l'histoire mais j'aurais aimé que cela affecte les personnages aussi. J'en viens même à me demander si Sam a vraiment vécu, en fin de compte, ces sept jours. N'est-elle pas morte la première fois, tout simplement, et que ce que nous découvrons, ces sept jours sont en fait un passage lors de notre mort pour accepter notre sort. Nous donner la possibilité de régler certaines choses, d'en vivre d'autres, et de partir sans regret.

Pourquoi Sam, donc, a-t-elle eu cette chance de revivre cette journée ? Aucune explication. Quel était le but de tout cela ? Aucune explication. On ne peut qu'en déduire certaines choses à la fin, mais ce n'est pas clair. La fin en elle-même n'a pas vraiment de sens pour moi, non plus. Il n'y a aucun doute sur le destin de Sam mais pourquoi en est-elle arrivée à cette conclusion ? Il y a aussi tellement de cruauté avec cette fin, envers Sam, le lecteur, ses amis, ses proches… Pour au final ne pas savoir. Rien. J'étais triste de voir tout cela filer et la résignation de notre héroïne qui n'avait alors pourtant qu'un but : sauver une vie. Et cela est peut-être le pire. Cet altruisme désintéressé.

Before I Fall est donc un roman qui fait réfléchir et qui ne laisse pas indifférent. J'irais d'ailleurs voir le film par curiosité pour prolonger un peu plus mon bout de chemin avec Sam.
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Depuis le temps qu'il me faisait de l'oeil !

"Le dernier jour de ma vie" a parfaitement rempli son contrat. J'avais bien apprécié la trilogie delirium du même auteur, une dystopie, et j'étais plutôt curieuse de voir dans un genre plus fantastique ce que ça allait donner. Et bien j'ai été ravie. Déjà j'ai lu une bonne partie de la nuit ce qui ne m'était pas arrivé depuis un petit moment.
J'ai adoré l'écriture de Lauren Olivier qui connaît si bien les adolescents. Ici pas de dialogue nunuche ou de vision idéalisée des ado. Ca se lâche, c'est vache, c'est cru par moment, les vannes fusent. J'ai trouvé les réparties très réalistes et bien senties. J'avais presque l'impression d'être invisible et d'aller écouter les conversations dans le lycée.

Ensuite Lauren Oliver a relevé un sacré défi. Son héroïne Sam est une fille hyper populaire qui se permet tout avec ses 3 copines. Je ne vais pas y aller par 4 chemins, ces filles là ont beau être jolies et populaires (bien bêtes ceux qui les portent aux nues) elles se comportent parfois comme des connasses. Elles aiment les fringues, faire la fête, picoler, les garçons. Jusque là rien de choquant. Mais les demoiselles ont aussi une bonne dose de cruauté.

Alors quand Sam meurt dans un accident de la route, on ne sort pas tout de suite la boite de kleenex. Sam se réveille le lendemain et constate 1) qu'elle n'est pas morte (bonne nouvelle) 2) que c'est la même journée qui recommence.

Sam va revivre plusieurs fois la même journée du 14 février. de manières différentes. Parfois elle se lâche complètement puisque ça n'a pas de conséquences. D'autres fois, elle essaie de recoller les morceaux de sa vie, de réparer ses erreurs, de comprendre.

Sam n'est pas une sainte ni une victime. Tout comme ses amies. Elle s'est laissée entraîner dans une vie et n'a pas toujours fait les bons choix.

Elle va essayer de changer ou d'être un peu plus celle qu'elle est vraiment.

Elle a tout à y gagner. Que fait-elle en effet avec un garçon qui l'a humiliée plusieurs années auparavant?

Ce roman fait réfléchir à plein de choses: la popularité et son inverse, l'alcool, les choix que l'on faits, le harcèlement, le phénomène de groupes et j'en passe.

Les personnages ne sont pas tout noirs ni tout blancs. Lauren Oliver creuse, dissèque, révèle.

Coup de coeur.
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Et s'il ne vous restait plus qu'un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ? Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l'entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?

Mon avis...

Au début de l'intrigue du Dernier Jour de ma Vie, nous faisons la connaissance d'une jeune fille populaire et pétasse de surcroît (terme utilisé par l'auteure elle-même). Il est vrai que Samantha Kingstone a tout pour elle, mais elle véhicule également l'allégorie de la garce dans toute sa splendeur : antipathique, égoïste, méchante gratuitement, nombriliste, etc. Toutefois, sa vie parfaite bascule du jour au lendemain, trouvant la mort dans un accident de voiture après une soirée bien arrosée. Au lieu de cesser d'exister, elle se réveille le matin de sa mort et aura sept fois l'occasion de revivre les vingt-quatre dernières heures de sa vie. Nous pourrions croire que cela puisse paraître répétitif, mais chaque journée apporte sa nouvelle vision des événements, mais aussi de nouvelles moralités.

Nous décelons aisément l'évolution de Sam en tant que telle, qui est progressive et frappante. Au fur et à mesure que nous tournons les pages de cette lecture, nous nous rendons compte qu'elle se découvre elle-même, se posant plusieurs questions pertinentes. Remettant sérieusement en question ses anciennes affinités, elle se rapproche alors de sa famille, mais surtout de sa petite soeur. Au final, nous tombons indubitablement dans le piège dressé par l'auteure car nous finissons à nous attacher à ce personnage.

La plume de Lauren Oliver est une nouvelle fois magnifique et sincère. Radicalement opposé de Delirium et conçu comme un roman autobiographique, l'intrigue générale paraît simple au premier abord, basée sur un thème déjà vu, mais l'auteure traite avec justesse divers thèmes épineux, comme la mort et le suicide par exemple. Elle relate également deux revers possibles d'une médaille dans le comportement des adolescents : le besoin de paraître parfait aux yeux des autres et celui de pouvoir simplement exister sans être quotidiennement agressé par la première catégorie. Cette globale description permet de mieux appréhender les divers ressentis plausibles que peuvent éprouver les adolescents durant l'âge ingrat, mais cela est d'autant plus touchant car très proche de la réalité.

L'aboutissement de cette lecture est juste parfaite. Nous savons pertinemment ce qui risque d'arriver à notre protagoniste, mais nous ne pouvons pas nous empêcher d'espérer de tout notre coeur une issue un peu plus joyeuse. Néanmoins, cette fin mérite amplement réflexion sur nos actes, mais aussi sur les conséquences qui peuvent en découler.

Conclusion, le Dernier Jour de ma Vie est un énorme coup de coeur et cela commence réellement à devenir une habitude avec les différents romans de l'auteure ! Pour finir, Lauren Oliver nous fait passer un autre message important au travers de son oeuvre : nous devons absolument profiter de tous les petits moments que nous offre la vie comme si c'étaient les derniers.
Lien : http://bibliodekorto.blogspo..
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Sam fait partie des filles les plus populaires du lycée, grâce à Lindsay, Reine de l'école, qui un jour l'a prise sous son aile.
Leur quotidien n'est fait que de rigolade, de drague, de ragots, de piques aux ringards, de fêtes, de beuveries et de shopping.
Une vraie jeunesse dorée, dont la plupart des filles de cet âge-là rêve.
Mais une soirée ne se passe pas exactement comme prévu, et sur le chemin du retour, le pire arrive : la voiture fait une embardée, et Sam meurt.
Au moment où elle ouvre les yeux, elle se retrouve le même matin, celui du 14 février. Croyant d'abord à un cauchemar ou à une énorme impression de déjà-vu, Sam va bien devoir se rendre à l'évidence.
Elle revit la journée de sa mort. La dernière. Encore, et encore, et encore ...
Faire la même chose ? Tout changer ? Quelles options s'ouvrent à elle ? Comment arrêter cette boucle du temps, si cela est possible ?
Sam n'a que ces 24h pour espérer faire une différence.

Ca faisait longtemps que j'avais envie de lire ce livre, je n'en avais entendu que du bien, et comme j'avais adoré Delirium, de la même auteur, je me disais que ça ne pouvait qu'être bon.
Je ne me suis pas trompée, car ce fut une lecture pleine d'émotions, qui m'a prise aux tripes autant qu'au coeur.
Pourtant, dès le début, ce n'est pas comme si on n'éprouvait que de l'amour pour Sam.

[Attention, cette chronique va contenir des gros mots, éloignez les jeunes enfants de l'écran maintenant]

Sam est une pétasse, elle fait partie des filles populaires et en joue à fond. C'est un vrai cliché sur pattes, elle ne vit que pour faire comme ses trois amies toutes aussi populaires, elle ne pense qu'aux garçons et aux fringues, elle est dégoûtée de certaines personnes juste parce qu'elle sont différentes, elle se fout de la gueule des "ringards" de l'école, et pleins d'autres joyeusetés.
On ne peut pas dire que j'avais envie de l'avoir dans mon cercle d'amis ...
Et pourtant, on sent qu'il y a un petit quelque chose, qu'il y a moyen de gratter la couche de vernis.
Quand elle se rendra compte que sa journée du 14 février va recommencer encore et encore, elle va commencer à changer, un petit peu, tout doucement.
Parce qu'après tout : à quoi bon ?
Pourquoi faire attention à son style quand de toute façon, on est morte, et demain sera comme aujourd'hui, à l'infini. Pourquoi calculer les calories ? Pourquoi se retenir de draguer ce prof canon ? Pourquoi tout faire pour garder cette réputation ?
Sam va passer par plusieurs stades, au fil de ces journées répétées, et je peux vous assurer que certaines ont été incroyablement intenses.
Autant il y en a eu des funs, assez sympas, où elle se lâche complètement, autant il y en a eu également où elle a fait des choix horribles, justement car ils ne prêtaient plus à conséquences.
Ca ne sera qu'après bien des débâcles qu'elle se décidera à chercher ce qu'il faut qu'elle change pour que cette journée cesse enfin.

Cette histoire aborde des sujets importants, et souvent très durs. Elle nous apprend que chacun de nos actes, chacune de nos paroles, a des conséquences, que ce soit sur notre vie ou celle des autres.
Qui peut savoir à quel point cette insulte va toucher cette personne ? Ou alors ce coup de main que l'on n'apporte pas, car on n'a tout simplement pas le temps ou l'envie ?
Au fil de ces jours répétés, elle va expérimenter, et observer, goûter aux retombées de ses actes et de ses paroles. Elle apprendra à comprendre ce qui est important, où se trouvent les valeurs qui lui sont chères, que veut-elle vraiment dans la vie, pour elle, et pas seulement pour les autres, pour ce qu'ils voudraient qu'elle soit.
Une véritable évolution que l'on suivra pas à pas, aussi bien dans les réussites que dans les échecs, et cette évolution a un prix, elle est douloureuse, laborieuse, elle se fait dans le sang, la sueur et les larmes.
C'est vraiment fascinant de voir les chemins qu'elle prend, ceux auxquels elle tient, ceux qu'elle veut tenter, etc ...
Niveau amour, nous ne sommes pas en reste non plus, et je dois avouer que j'ai souvent hésiter sur le choix qu'allait faire son coeur.
J'ai adoré voir le développement de ses sentiments, que ce soit les grosses déceptions qu'elle vit (bien faire pour sa tronche, au début), les expériences traumatisantes qu'elle peut avoir (elle l'a cherché ... mais ça reste une scène glauque et dure) ou encore l'émerveillement de certaines découvertes (mon petit coeur a fait d'énormes bonds).

En tout cas, ce qui est indéniable quand on lit ce livre, c'est que Lauren Oliver a un véritable don pour écrire sur les adolescents.
Je me suis retrouvée dans certaines discussions, dans certaines pensées, dans certains actes ou même certains rêves. Dans bien des scènes, je me suis revue à 16-17 ans (pas spécialement la popularité, car ce n'était pas le cas , mais plus dans ce qui pouvait me passer par la tête).
Elle décrit avec beaucoup de précision les tracas, les espoirs et les comportements que l'on peut avoir à cet âge-là. Elle va jusqu'à retranscrire certaines blagues avec énormément de réalisme, et les dialogues, franchement, je pouvais les entendre, réellement.
Ce n'est pas comme certains romans YA où les adolescents y vont à coup de "mince" ou de "zut" quand quelque chose leur arrive.
Non, ici, ça les fait chier quand quelque chose ne va pas, et elles y vont de leur "putain" et autre "merde" comme si c'était des points de ponctuation (bon, d'accord, je me suis complètement retrouvée là-dedans ).
Rien que pour ça, pour cette exactitude et ce réalisme, ce roman doit être lu. Ca contribue à l'immersion totale dans l'histoire.

Le dernier jour de ma vie est un roman coup de coeur et coup de poing, qui m'a procuré de grands sourires, mais également quelques crampes au ventre, et même quelques larmes.
Un livre dur, qui peut choquer par moment, mais qui émerveillera par les valeurs mises en avant, par la beauté des mots et de l'évolution de Sam, et par son histoire d'amour qui vous donne de véritables papillons dans le ventre.
Un bouquin sublime qui veut mettre en avant les choses importantes dans une vie, qui nous montre comment le quotidien peut être merveilleux, si on s'en donne les moyens.
Merci, Lauren Oliver, pour cet intense moment de bonheur ♥
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
Au moment où nous nous engageons dans la rue, je me fais la réflexion que la vie n’est peut-être pas si compliquée : la plupart du temps, quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, on ignore comment et pourquoi les différents fils sont noués ensemble, et ça ne pose aucun problème. On accomplit une bonne action, qui est suivie d’une conséquence désastreuse. Une mauvaise, d’une conclusion heureuse. On reste les bras croisés et tout explose. Et très, très rarement – par un agencement de coïncidences miraculeuses –, on obtient une opportunité de changer le cours des choses.
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peut-être que vous pouvez vous permettre d'attendre. Peut-être que pour vous il y a un lendemain. Peut-être que pour vous il y en a mille, trois mille ou dix mille, tant que vous avez le luxe de vous y prélasser, de vous rouler dedans, de les laisser filer telles des pièces de monnaie entre vos doigts. Tellement de temps que vous pouvez le gâcher.
Mais pour certains d'entre nous, il n'y a qu'aujourd'hui.
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C’est un enseignement que j’ai tirés de cette matinée : si vous franchissez une limite et que rien ne se produit, la limite perd de sa valeur. C’est comme l’histoire de l’arbre qui tombe dans la forêt : fait-il du bruit si personne ne l’entend ? On repousse la limite, de plus en plus loin, et on continue à la franchir. Voilà comment les gens finissent par se retrouver au bout de la Terre. Vous seriez surpris de constater combien il est facile de basculer, d’échapper à la gravité, d’atterir dans un endroit où personne ne peut vous toucher. Combien il est facile de se perdre… d’être perdu.
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J’ai faim d’une autre lumière, d’un autre soleil, d’un autre ciel. Je n’y avais jamais vraiment réfléchi avant, mais c’est un miracle qu’il y ait autant de luminosités diffrentes au monde, autant de ciels : l’éclat pâle du printemps, lorsque la nature se met à rosir, l’audace luxuriante et radieuse d’un jour de juillet à midi ; l’étendue violette d’un ciel d’orage aux traînées vertes annonciatrices d’éclairs ; les couchers de soleil psychédéliques qui évoquent les trips de drogués sous acide. J’aurais dû en profiter d’avantage, les graver dans ma mémoire. J’aurais dû mourir par un magnifique coucher de soleil. J’aurais dû mourir pendant les vacances d’été ou d’hiver. J’aurais dû mourir un autre jour. Le front appuyé contre la vitre, je m’imagine en train de la briser d’un coup de poing, de la regarder en éclats.
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C'est bizarre : on s'imaginerait que, lorsqu'un événement terrible survient, tout le reste disparaît, qu'on ne pense plus à aller aux toilettes, à manger ou à boire. Rien ne serait plus faux. Comme si l'âme et le corps ne faisaient pas qu'un, comme si ce traître de corps continuait imperturbablement à fonctionner, se fiant bêtement à ses instincts animaux, réclamant de l'eau, un sandwich ou un tour au petit coin alors que le monde s'écroule.
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