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Critiques de Laurence Caillaud de Guido (7)
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Dossier de l'art, n°181 : Gabriel Metsu et ..

Suivant cette année, bon gré mal gré au début, une série de conférences sur la peinture du siècle d'Or hollandais, j'ai fini par le me laisser séduire petit à petit et par aller farfouiller dans mon amas de livres et de revues pour en ressortir tout ce que je pouvais trouver sur le sujet - sujet qui ne m'est pas des plus familiers, pour tout avouer.



Certes, comme chaque musée possède son lot de natures mortes flamandes et/ou hollandaises du XVIIème, j'en ai vu ma part, tout comme des scènes de genre et des paysages, mais, comme tout le monde, j'étais à peu près incapable de citer d'autres peintres que Rubens, Rembrandt, Vermeer, Brueghel de Velours ou encore Jordaens. Quelques autres noms me disaient vaguement quelque chose, je me souvenais d'avoir vu des toiles des peintres en question ici ou là (enfin, surtout au Louvre et aux Musées royaux de Belgique, en fait), mais ça n'allait pas bien loin. Et pourtant, les peintres des Pays-Bas du XVIIème, il y en a florès, et ils ont été sacrément connus en leur temps. Seulement voilà, on les a peu à peu oubliés, du moins en France. Ce n'était donc pas peine perdue de lire enfin ce numéro sur Metsu - car oui, j'ai beau avoir été abonnée au Dossier de l'Art pendant un an, celui-ci, je n'y avais jeté qu'un oeil distrait, malgré sa somptueuse couverture. Et si j'avais retenu le nom de Metsu, je ne savais toujours pas qu'il il était.



Alors : Metsu, il en question ici, évidement, car en 2011 - époque de ce numéro de Dossier de l'Art - se tenait une exposition qui lui était consacrée au Rijksmuseum. Mais c'est plus une entrée en matière qu'un véritable dossier, et on en apprend guère plus sur lui que sur les autres peintres évoqués plus loin dans la revue. Cela dit, si vous êtes aussi ignares que je l'étais, c'est déjà bien suffisant pour faire connaissance avec l'artiste, qui fut bien plus connu que Vermeer (comme tous les contemporains de Vermeer, aurais-je envie d'ajouter), mais aussi bien plus soucieux de sa réussite professionnelle. J'avoue que j'ai trouvé peut-être un peu court le texte consacré à Metsu... Mais c'est qu'il y avait matière à travailler pour ce numéro, réellement centré sur la peinture de genre, ou plutôt sur les scènes de genre (nuance) de la peinture hollandaise du XVIIème.



Car oui, le véritable dossier, c'est la peinture de genre hollandaise, comme annoncé en sous-titre sur la couverture. Encore faut-il s'entendre sur le terme. En effet, ayant parcouru le sommaire, je me suis étonnée que pas un article n'ait pour sujet principal les paysages et les natures mortes... L'explication se trouve dans l'oeuvre de Metsu, d'une part, puisqu'il est en première ligne dans ce Dossier de l'Art : les natures mortes et les paysages ne sont pas des genres dans lesquels il s'est distingué. Et donc, naturellement, la revue a constitué un dossier sur ce que ses auteurs appellent "scènes de genre" : scènes intimistes, scènes de joyeuses compagnies, scène paysannes, scènes de cuisine, etc. Pour reprendre la définition exacte donné dans l'article sur le contexte historique et les principaux thèmes de la peinture de genre : " il s'agit de tableaux à figures n'illustrant ni un épisode biblique ou hagiographique, ni littéraire ou mythologique, ni L Histoire ancienne ou moderne. " Bon, voilà qui est clair, même si, de mon côté, j'avais entendu un son de cloche un peu différent, qui intégrait les natures mortes et les paysages dans la peinture de genre. Du coup, j'ai été un peu déçue que cet aspect-là de la peinture hollandaise n'ait pas été abordée. Mais il est vrai que le dossier sur les scènes de genre et leurs auteurs est déjà très fourni.



Je ne peux m'attarder sur chaque peintre ou chaque sujet évoqué. Le texte sur ter Boch est celui qui m'a nettement le plus intéressée et donné envie d'approfondir son oeuvre. Je ne suis pas certaine que Vermeer ait toute sa place ici, son travail ayant tellement transcendé la scène de genre qu'il en a fait, à mon sens, tout autre chose - bien que d'autres aient également, comme c'est bien démontré dans le numéro, également utilisé la scène de genre autrement qu'à des fins moralisatrices. le tout se montre cependant très cohérent, c'est une très bonne introduction à la peinture de scènes de genre hollandaise, une façon de découvrir davantage certains artistes que l'on ne connaissait que vaguement ou pas du tout. Évidement, les spécialistes n'y trouveront pas leur compte, il s'agit vraiment ici d'initiation à tout un pan de la peinture à la fois bizarrement connue et méconnue.



Je me permettrai de regretter qu'Armelle Baron se soit montrée un peu légère sur le cas de Rembrandt et des portraits de groupe (oubliant de mentionner que La ronde de nuit, par exemple, fit scandale et ternit passablement la réputation de Rembrandt) dans les dernière pages. Mais, je le répète, la revue a été conçue dans un grand souci de cohérence (comme d'habitude, cela dit), et les pages d'actualité, le texte sur Chardin, la présentation des différents musées des Pays-Bas et de collectionneurs privés ont toute leur place dans ce numéro de qualité qui vous donnera, espérons-le, envie d'aller un peu plus loin, et surtout de vous attarder sur la peinture de genre hollandaise disséminée ici et là, omniprésente mais finalement assez peu regardée.
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Dossier de l'art - HS, n°20 : Le romantisme..

Revue accompagnant l'exposition qui a eu lieu au musée d'Orsay en 2013. Les textes sont très instructif et permettent de comprendre ce mouvement culturel issu du romantisme et s'opposant aux Lumières. En revanche, comme souvent dans ce genre d'édition, les reproductions laissent franchement à désirer et ne sont là que pour rappeler les originaux.

Le romantisme noir, comme les auteurs l'expliquent, n'est pas d'ailleurs, à proprement parler un mouvement pictural mais semble plutôt une sorte de syncrétisme, issu d'abord d’œuvres littéraires : Shakespeare, Milton, Goethe, Dante, Sade, Baudelaire… C'est tout ce creuset littéraire qui inspira les peintres tels que Füsssli, Von Stuck, Goya, Böcklin... se prolongeant par le symbolisme (Moreau) et le sur-réalisme (Max Ernst). Tout cela aboutit a des œuvres dérangeantes, où l'étrange et le surnaturel prédominent. La perversité, les monstres et la mort rôde bien souvent au fil des tableaux présentés et offrent un parcours inoubliable. Personnellement, ce sont des thèmes que j'affectionne tout particulièrement. L'irrationnel est le sentiment qui prédomine. Un des tableaux les plus représentatifs est peut-être « Le Cauchemar » de Füssli. Bref, cette édition hors-série des Dossiers de l'art constitue un bon support pour se souvenir de cette exposition.
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Dossier de l'art, n°185 : L'orientalisme de..

Au XIX° siècle, la France possède une hégémonie artistique incontestable, si bien que beaucoup d’amateurs pourraient croire, naïvement que l’orientalisme, initié en grande partie par Eugène Delacroix, est un phénomène (plus qu’un mouvement) inhérent à l’hexagone. En réalité, toute l’Europe succombe aux charmes des odalisques, des courses de chevaux, des étoffes chatoyantes, des architectures lumineuses et colorées … Et cela dépasse bien le cadre étroit du XIX° siècle pour déborder sur les avant-gardes à travers des artistes comme Matisse, Van Dongen, Klee, Macke ou Kandinsky … A noter des œuvres d’artistes plus et moins célèbres comme Alma Tadema, Barye, Chassériau, Decamps, les belges Evenepoel et Gallait, Géricault, Gérôme, Girodet, Ingres, Marquet, un autre belge : Portaels, Renoir, Tissot, et enfin, mais pas le moindre Van Rysselberghe !

Seul bémol : une fois de plus dans l’exposition dont cette revue est l'écho, une place plus que prépondérante est octroyée à la peinture (avec des choix pas toujours très heureux) au détriment de la sculpture, de la gravure, de la photographie.

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Dossier de l'art, n°223 : Le musée Picasso

" Tout Picasso en une collection



"Avec ses 5000 pièces, la collection du musée offre une traversée sans pareille de tout l'oeuvre peint, sculpté, gravé et dessiné de Picasso. Des premiers tableaux de l'Andalou au dialogue avec les maîtres engagé dans "les années 1960, elle nous conduit à travers les périodes les plus significatives de la production de l'artiste, éclairant ici ou là une thématique récurrente, la complexité d'une réflexion ou un moment majeur dans l'histoire de l'art moderne. Point d'orgue de ce parcours complet, le dernier étage de l'hôtel Salé accueille une sélection de pièces de la collection personnelle de Picasso : elle éclaire en retour les racines de son travail et sa monstrueuse capacité d'appropriation."
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Dossier de l'art, n°245 : Le faux en art

Entre autres :



- Le faux en droit français

- Quand Apollinaire défendait la beauté du faux

affaire de la pseudo-tiare de Saïtapharnès acquise par le Louvre en 1896.

- Jabach. Un collectionneur indélicat

Everhard Jabach fut l’un des plus importants collectionneurs de tableaux et de dessins du Grand Siècle. Il passe aussi pour avoir vendu les copies d’œuvres dont il conservait, le cas échéant, les originaux...

- Le cas Rembrandt (œuvres autographes)

- Bastianini, les faux bustes du Quattrocento

- Faux primitifs, vrais faussaires : quand l’engouement excite les appétits

- Vermeer, l’affaire Van Meegeren

- Impressionnisme et postimpressionnisme : des faussaires toujours plus inventifs, même du vivant des artistes

- Art moderne et contemporain : imitation, pur plagiat, faux avéré, chercher le bon.

- Restauration, conservation : quid de l’authenticité

- Portraits de faussaires

Fernand Legros, un marchand haut en couleur

David Stein, de Chagall à Warhol

Guy Ribes, le voyou devenu artiste

Les époux Beltracchi, les « Bonnie and Clyde de l’art »

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Dossier de l'art, n°179 : Venise, Canaletto..

"De Vanvitelli qui met à la mode le genre des vedute en Italie, de Carlevarijs qui lui donne ses lettres de noblesse à Venise, de Canaletto qui en symbolise l'âge d'or, à Bellotto qui exporte le genre en Europe centrale ou à Guardi qui en est le dernier grand représentant, le vedutisme vénitien s'épanouit tout au long du XVIIIe siècle à travers des artistes aux sensibilités très différentes : ils dépassent la simple réalité topographique pour exalter, chacun à leur manière, tantôt les fastes de la République déclinante, tantôt la mosaïque animée de la foule vénitienne, tantôt l'inoubliable poésie des monuments de la cité lacustre".

D'une manière générale, on a tendance à penser que le vedutisme a vu le jour au XVIIIe siècle en Italie ; or, les artistes flamands et hollandais étaient déjà réputés pour leur savoir-faire de la veduta, domaine où ils excellaient. La preuve, s'il en faut une : la "vue de Delft" de Vermeer est, sans doute, l'une des vedute les plus célèbres.

Cet art de peindre est né du goût pour les souvenirs de voyage des personnalités qui entreprenaient le "Grand Tour", celui-ci devenant l'itinéraire de plus en plus formalisé de lieux connus.

C'est au XVIIIe siècle que Venise est devenue le centre de l'activité des vedutistes, les plus célèbres étant Caneletto et Guardi.

Ce mouvement décline à la fin du XVIIIe siècle, à la mort de Guardi, contemporain de la fin de la mode du Grand Tour et de la chute de la République de Venise.
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Dossier de l'art, n°213 : Trésors enluminés des..

Support incontournable de la culture et de l'art en Occident au Moyen Âge et à la Renaissance, le livre enluminé représente un patrimoine immense mais aujourd'hui peu montré. Son décor peint, apparu très tôt, et les évolutions formelles et stylistiques qui l'ont enrichi au fil des siècles, ont pourtant dominé longtemps la production picturale en France et accompagné les mutations d'autres pans majeurs de la création, telle l'architecture. Ils ont surtout largement nourri la culture de l'image en Europe.

(Charlotte Denoël, conservateur à la BNF)
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