Aussi longtemps que chaque camp prétendra lutter contre « l'Empire du Mal » tout en incarnant le parti du Bien, il faudra assumer - comme nous y invitent les auteurs évoqués ici - notre part de responsabilité dans ce mouvement réciproque de diabolisation qui reconduit un conflit sans nom (ce n'est pas une « guerre » au sens habituel de ce terme) ainsi qu'une violence sans fin […] Nous devrions peut-être cesser de considérer que combattre le mal, et ceci par n'importe quel moyen, c'est forcément « bien » : nous ne pouvons plus ignorer que c'est toujours et partout au nom du Bien que les hommes liquident leurs semblables