Laurent Degos

Certes l’écriture est travaillée, un peu surannée et quelques anecdotes pittoresques sont parsemées çà et là : comme celle du nœud papillon ou de ce journaliste qui vient écouter la radio dans la chambre de l'auteur en disant tout haut qu'il faut piquer De Gaulle.

Mais à part cela, cet ouvrage est globalement une déception.

Il y a peu d'analyse, peu de détails de cette année qui a du être riche en évènements ; pensez un peu, un jeune médecin en formation de 22 ans qui passe une année au côté du président et qui va voir se jouer sous ses yeux la période de mai 68.

Un enchainement de toutes petites tranches de vie, de voyages, de dîners, de déjeuners, de petits bavardages avec l'illustre personnage ou de conversations assez insignifiantes avec la garde rapprochée.

On finit même par s'ennuyer un peu alors que l'ouvrage compte 146 pages.

Merci néanmoins aux éditions Temporis et à Babelio pour cette lecture.

Laurent Degos se livre ici à un exercice de style consistant à moderniser une oeuvre célèbre. La trame est hautement fidèle à l’original, et le lecteur peut aisément le vérifier à chaque ligne puisque l’éditeur propose en deuxième partie Candide ou l’optimiste dans sa version purement voltairienne.



Ainsi, sous la plume de Laurent Degos, Candide ne vit pas au chateau de Thunder-ten-Tronckh mais occupe un emploi fictif au sein de la société T10T, dont il va se faire virer rapidement lorsque le PDG le surprend dans les bras de sa fille Cunégonde. Chômage, exclusion sont le point de départ d’aventures rocambolesques qui le mèneront sur le sentier lumineux, dans les coulisses d’un prix littéraire, ou au coeur du conflit yougoslave. La peste est devenue le sida, mais les conflits entre militants religieux de tout acabit ont à peine besoin d’un coup de plumeau pour coller à l’actualité.



En modernisant quelques formules, en modifiant les points de chute de notre optimiste voltairien pour les faire correspondre à des lieux tourmentés de notre monde moderne qui permettront à Candide de tirer des conclusions réfléchies de ses expériences, le doute s’immiscant peu à peu en lui en ce qui concerne la sagesse de son maître à penser Pangloss



Coller au texte aussi fidèlement donne un caractère artificiel à l’ensemble.

Peut-être aurait-il fallu s’écarter un peu plus du texte original pour que les Nouvelles aventures aient vraiment l’étoffe d’une fable moderne. Toujours est-il que la lecture est aussi réjouissante que l’oeuvre originale , et que c’est l’occasion d’aller la redécouvrir avec plaisir


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Si l’erreur est humaine, elle est source de biens des maux. Et pas uniquement pour la victime direct ou indirecte de la bévue. Le présumé responsable, qui n’a pas commis de faute, dans le sens où il n’y avait pas d’intentionalité dans ses agissements se voit assimilé à un coupable, celui dont la tête doit tomber.



Or dans le monde duvivant, l’erreur est vicariante, c’est à dire source de vie, et l’auteur affirme que sans l’erreur, l’humanité n’existerait pas. Le monde vivant a dépassé le stade de bactéries grâce à des erreurs dans le déroulement de la transmission des codes génétiques, erreurs qui sont à l’origine de l’évolution. a sérendipité, qui est le fait de découvrir par hasard quelque chose d’utile ou d’agréable, n’est-elle pas à l’origine de bien des innovations (tarte Tatin, Post-it, radio-activité, antibiotiques...)?



Outre son rôle de progrès par la mutation, l’erreur est aussi source de réflexion, dans le but d’améliorer, de corriger un effet indésirable.

«On apprend rien de la victoire, on n’apprend que de la défaite» dit Werber. Tirer parti d’une erreur permet au système de s’amender. A condition de tenir compte des effets de la correction :



«La première réaction au moment de la découverte d'une erreur, est de réparer le défaut. Cependant la réparation risque de favoriser une fragilité encore plus dangereuse dans un système complexe : un maillon rendu rigide devient alors un point de rupture»



Une manière inappropriée mais répandue de réagir face à un drame, une catastrophe, est de rechercher un bouc émissaire. Encore une fois, l’erreur est inévitable. Même les procédures les plus sophistiquées ne peuvent prévenir tous les aléas. C’est pourquoi il importe de ne pas pointer du doigt un coupable, qui encore une fois n’a pas commis de faute, mais est lui aussi victime d’un système. Indemniser les victimes est juste. Détruire l’acteur involontaire à l’origine du préjudice est au contraire un frein au perfectionnement du système, car cela induit des comportements de fuite ou à l’introduction de biais dans l’analyse de la situation.



Etayé par de nombreuses références au milieu médical, que l’auteur connait bien ( il est le fondateur de la Haute Autorité de Santé, et lui même médecin), et qu’il compare à d’autres systèmes très sécurisés comme l’aéronautique, le propos se lit aisément, mais pas forcément rapidement, car chaque paragraphe incite le lecteur à s’arrêter pour y réfléchir et en mesurer les retombées. C’est court mais dense et bien construit



Tout à fait en lien avec l’actualité de notre société du 21è siècle, il suffit d’écouter les infos pour s’en convaincre.


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Le titre était prometteur, un petit tour dans l'histoire pas trop lointaine , un personnage auquel on fait encore bien souvent référence et une année "mythique", j'espérais donc un livre dense et instructif...



Et bien non, ni dense, ni instructif, on y apprend quelques ragots par ci par là et puis... c'est tout! 140 pages, mai 68 occupe un tiers et est creux.



Bien sûr l'auteur n'est pas historien , ce à quoi je n'avais pas prêté attention, juste un témoin de loin et pas longtemps de la vie à LElysée cette année là.



En conclusion on frôle le néant, je ne sais pas qui a poussé cet homme à écrire ce qui aurait du rester des souvenirs à raconter à ses petits-enfants.



Merci à Masse critique pour l'envoi de ce livre, le prochain sera une meilleure pioche .
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La première chose que je retiens est la convergence entre une manière de faire de la science citoyenne et ce que propose l'auteur. Son essai s'inscrit en effet dans une dynamique où le patient serait au centre de l'attention. L'auteur propose ainsi de passer d'une politique de l'offre à une politique de la demande où la place du patient comme acteur de sa santé serait pleinement reconnue. Pour cela, il lui semble impératif de faire progresser les critères d'évaluation vers une prise en compte globale du parcours de soins allant de la prévention à la fin de l'épisode pathologique du patient. Déroulant une critique globale du système de santé en France, il souligne la lourdeur des différentes instances ou agences qui prennent en charge tout ou partie du parcours de soins et ce, parfois, pour une même pathologie.

Le point sur lequel j'ai peut-être le plus tiqué est son passage sur la nécessité d'apporter toujours plus de conforts et de soins pour que les pathologies liées à la vieillesse soient traitées de telle manière que les patients restent autonomes. Bien que je ne sois pas contre l'idée, elle me semble cependant bien optimiste si l'on considère que d'un point de vue évolutionniste les âges atteints à l'heure actuelle font probablement partie d'une zone d'ombre pour l'évolution. Les générations qui se sont succédées jusqu'à nos jours disposent en effet de caractères sélectionnés pour se reproduire sur une durée bien plus courte. Nous pourrions dire que l'évolution n'a pas encore eu le temps de sélectionner des caractères permettant au corps humain de parer aux pathologies liées à la vieillesse.

Cet opuscule tente de répondre à la question posée dans son titre. Auparavant, il donne des détails importants sur les techniques de clonage. Celui-ci, rappelons-le ici, a pour but de reproduire à l'identique un individu, grâce à des techniques de la biologie moderne. Pour le moment, elle ne concerne pas l'être humain. Mais un premier mammifère (la brebis Dolly) a été créé par clonage dès 1996.

L'auteur expose ensuite toutes les difficultés engendrées par ces nouvelles possibilités: biologiques, morales, sociales. L'un des inconvénients du clonage, c’est qu’il tend à créer des fautes de réplication; mais il y a d’autres réserves. Laurent Degos répond donc « non » à la question qu'il s'est lui-même posée, non seulement pour le clonage reproductif, mais aussi pour le clonage thérapeutique - et ce, d'une manière brève mais argumentée.

Je remercie Babelio et les éditions Temporis pour l'envoi de ce livre. Lorsque j'ai vu que l'on parlait de l'année 1968 avec la possibilité de voir les "coulisses" de mai 1968 ou du voyage du Général à Baden Baden, j'étais très enthousiaste.

Je dois dire que j'ai été assez déçu lorsque je me suis rendue compte que sur 148 pages, la moitié n'est qu'une succession de noms, de grade et de numéros.

Alors effectivement ce livre est basé sur les notes prises par l'auteur, mais je pensais que l'on passerait un peu plus de temps et avec un peu plus de détails sur son année au sein de l'Elysée.

J'ai eu beaucoup de mal à "accrocher" à ce livre et je suis resté sur ma faim.

le clonage soulève beaucoup de questions éthiques et morales, ce petit livre essaye d'y apporter quelques réponses.

Un énorme coup de cœur pour cet ouvrage, précis et concis, qui permet de répondre de façon claire et simple aux questions que les enfants peuvent se poser sur la cellule. Il aborde notamment sa structure, son fonctionnement, ses fonctions via l’ADN, les techniques d’étude.
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Dans ce court livre très dense, Laurent Degos, autorité reconnue dans le domaine de la santé expose l'état des lieux de notre système ainsi que les pistes d'avenir envisageables pour le faire perdurer.

Il insiste sur le parcours de plus en plus individuel, personnalisé du patient, évoque la difficulté à trancher entre un risque individuel et un besoin collectif d'innovation nécessitant des "cobayes" humains dans un cadre de plus en plus règlementé. Il aborde la problématique des entreprises pharmaceutiques et les coûts de santé. La position centrale de l'hôpital est également analysée avec un avenir décrit plutôt sombre et minimaliste, la médecine de ville devant reprendre le dessus pour minimaliser les côuts et permettre à l'hôpital de se concentrer sur la médecine exceptionnelle. Un comparatif intéressant est également fait avec d'autres pays européens et les Etats-Unis.

Un livre très documenté, peut-être un peu abscons par moment mais relativement bien vulgarisé qui fait un point intéressant sur notre système de santé, le développement des nouvelles techniques médicales, mais aussi l'économie du système, cruciale en ces temps de forts déficits.

Laurent Degos est une sommité en matière de politique sanitaire. En effet, fondateur et président de la Haute Autorité de Santé, créée en 2004, afin de contribuer au maintien d’un système de santé solidaire et au renforcement de la qualité des soins, Degos possède les compétences et le recul nécessaire pour tirer un bilan du système sanitaire français, qui a connu, au cours de ces dernières années, plus d'échecs que de succès.



Entre le flop de la grippe H1N1, scandale du médiator, trou de l'assurance maladie et problèmes de fonctionnement des Hopitaux Publics, sans oublier évidemment le déficit de l'assurance maladie qui se creuse de plus en plus, le but de cet essai que j'ai lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, est de tenter d'analyser les raisons de ces crises successives et de tenter de trouver des solutions pour modifier le système dans son ensemble.



L'exercice de rendre plus intelligible ces différents bouleversements était intéressant : connaitre par exemple les véritables motivations qui se cachaient derrière cette pantalonnade de la grippe A pouvait éveiller ma curiosité.

On peut saluer l'auteur a parfois de monter , surtout au début de son ouvrage, une volonté de tenter de tisser des passerelles entre mécanisme complexe et exemples plus simples et personnel ( par exemple en faisant un parrallèle entre les crises d'asthme qu'il connaissait petit et les crises sanitaires générales).

Hélas, ces veillétés de départ ne durent pas, et très vite, l'auteur nous perd dans un argumentaire de plus en plus complexe et de plus en plus abscons, et très vite, on enrage devant notre peu de capacité à comprendre ces mécanismes qui nous échappent.

J'imagine que Laurent Degos a préféré, à la vulgarisation, un souci de vérité et coller au plus près des dispositifs , ce qui est à son honneur, mais du coup, cet essai reste réservé à des personnes vraiment spécialisées dans le droit sanitaire, ce qui ne fait pas forcément grand monde.

Ce livre raconte l'histoire de Marie qui consulte le Docteur Doré pour une blessure au genou contractée en jouant avec son frère Vincent. Ils se posent des questions sur le vivant et l'inerte. Avec le microscope de leur oncle biologiste, ils peuvent observer des cellules. le texte est précis et concis, ponctué de questions et de dessins (illustrant soit les enfants, soit les éléments de la cellule), les explications répondent de façon claire et simple. le lexique et les propositions d'expériences à la fin du récit sont les bienvenus pour des chercheurs en herbe. La découverte des cellules se fait de façon divertissante. Malheureusement, les liens proposés ne sont plus valables.
Lien : http://www.dev.scienceenlivr..

Alors que Marie s'amuse avec son frère Vincent, elle se blesse et s'ouvre le genou. Elle part donc consulter le Dr Doré et tous trois en profitent pour se poser des questions sur le vivant et l'inerte. Lorsqu'ils quittent le cabinet du médecin, quoi de mieux que d'aller observer des cellules au microscope de leur oncle Henri, biologiste.

L'occasion pour les enfants d'apprendre des termes scientifiques (comme la mitose) et d'en apprendre plus sur la formation de l'être humain, de simple cellule à petit d'homme même si je trouve que certaines parties de l'histoire et ses mots scientifiques restent compliqué pour des enfants de 3ème cycle malgré les schémas, illustrations et définitions.



J'ai apprécié les expériences proposées en fin d'ouvrage pour que ce que l'enfant vient d'apprendre au cours de l'histoire soit plus concret ainsi que le lexique illustré en fin d'ouvrage.
Lien : http://nunuchenomore.blogspo..

Voici un excellent livre de la collection des Minipommes qui invite les enfants à découvrir le fonctionnement des organes du corps humain. On suit nos deux héros au travers de leurs questions et de leur enquête. Les réponses sont techniques mais adaptées et accessibles aux enfants. Des dessins humoristiques et des schémas accompagnent les explications pour une meilleure compréhension. Une belle initiative !

Karim A.

Laurent Degos dissèque les mécanismes des crises en santé et met à l'épreuve les solutions à envisager pour les prévenir sans désigner de bouc émissaire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..