Laurent Gayard : LE DARKNET EST-IL UNE ALTERNATIVE POSSIBLE DU CONTRÔLE GÉNÉRALISÉ ?
Les quatre premières décennies d'Internet nous ont apporté l'e-mail, le World Wide Web, les réseaux sociaux, le web mobile, le Cloud, le Big Data et l'internet des objets. Il sature désormais notre environnement à tel point que nous n'avons plus besoin de nous connecter: nous le sommes constamment.
Bienvenue dans le Nouveau Futur Tokenisé.
Un an plus tard, Page et Brin déposent le nom de domaine Google.com, en référence au nombre géant dénommé "googolplex" par le mathématicien américain Edward Kasner en 1940, unité de compte servant à dénombrer de manière plus aisée le nombre de particules subatomiques présentes dans l'univers, le nombre d'étoiles présentes dans le cosmos, la quantité de pattes d'insectes présente sur terre, le nombre de lettres reproduites dans tous les livres publiés depuis l'invention de l'imprimerie, le nombre de grains de semoule contenus dans tous les paquets de cinq-cent grammes vendu depuis la création du premier paquet de semoule et d'autres choses
On a tendance à l'oublier en effet que si Internet constitue une forme de réalité virtuelle organisée par des flux d'information et des espaces d'échanges et de communication dématérialisée, cette belle architecture abstraite et numérique doit son existence à des infrastructures physiques tout à fait concrètes: câbles sous-marins, serveurs, banques de données,. Ces infrastructures appartiennent aux États et aux grands acteurs privés de l'économie numériques qui peuvent louer à d'autres entreprises ou entretenir sur leurs propres fonds les data centers qui hébergent une partie des données disponibles en ligne sur Internet.
Au cours d'une présentation diffusée sur Youtube en 2012, intitulée "We solve for X: Code for life", Omri Amirav-Drory, ingénieur et chercheur pour la compagnie Genome Compilet Corp, explique que les avancées réalisées dans le domaine de la programmation génétique permettraient même dans un futur proche de transcrire le code génétique (TACC) en langage binaire utilisé dans l'informatique(0/1)...
À l'heure où les objets deviennent connectés et où l'on a pu voir, comme en avril 2017, des hackeurs pirater l'équipement connecté d'un hôpital, prendre le contrôle de caméras de surveillance ou s'attaquer à la Banque Centrale de Russie, on ne peut que louer ici encore le talent prophétique de Philip K. Dick, qui n'a pas vécu assez longtemps pour connaître Internet.
Le premier moteur de recherche proposé sur Internet était Archie ("Archive" en abrégé), un projet développé par Alan Emtage, travaillant à l'Université McGill de Montréal, et Bill Heelan, étudiant à l'Université Concordia de la même ville.