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Citation de collectifpolar


Madame Yeboah mettait un point d’honneur à ce que l’immeuble soit correctement entretenu et toujours propre. Pas de peinture écaillée, pas de poussière, pas d’immondices chez les Yeboah. Du coup, dans la crasse générale de la capitale du diamant, l’imprimerie faisait figure d’îlot de salubrité. Du coup, les voisins jalousaient les Ashantis, comme on appelait les Yeboah à Koidu. Ce mot faisait référence à l’ethnie de Monsieur Yeboah qui venait du Ghana, plus précisément de Kumasi. Les mauvaises langues se posaient la question de savoir pourquoi un monsieur ghanéen avec de la fortune et de l’éducation était venu s’enterrer dans ce trou poussiéreux de Salone. Pas pour les diamants, manifestement. On racontait que l’imprimeur avait été un grand journaliste à Accra dans les années 1970 et 1980. De plus mauvaises langues encore prétendaient que Monsieur Yeboah s’était mêlé de politique en rédigeant un brûlot contre le Conseil provisoire de défense, une sorte de junte à la solde de l’ex-président Rawlings. Monsieur Yeboah n’avait dû son salut qu’à une prompte fuite en Sierra Leone, là où les sicaires de Rawlings n’avaient que peu de chances de le retrouver
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