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3.5/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 6/02/1973
Biographie :

Laurent Karila est un psychiatre français, médecin à l'hôpital Paul-Brousse (AP-HP), spécialisé dans l'addictologie. Il est professeur d’addictologie et de psychiatrie à l’Université Paris-Saclay.

Laurent Karila obtient son doctorat de médecine en 1999. Il effectue son internat de psychiatrie au CHR de Lille de 1999 à 2004. En 2004, il intègre le service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Il a fait des addictions sa spécialité : alcool, drogues, surtout la cocaïne, et le sexe. Il se dit fasciné par «l’interaction biospychosociale», c’est-à-dire les liens étroits entre «l’individu, son environnement, ses problèmes organiques et psychologiques». Laurent Karila a participé à de nombreux ouvrages et publications scientifiques dans le champ de la psychiatrie et de l’addictologie.
Il est porte-parole et président du comité scientifique de l'association SOS Addictions et vice-président de la Collégiale d’addictologie (AP-HP) et du Collège universitaire national des enseignants d’addictologie.
Il a aussi participé au projet de prévention "AddictionS" de Satan Jokers avec Renaud Hantson (musique et e-book) disponible sur toutes les plateformes légales de téléchargement.





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Source : France inter Flammarion
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Laurent Karila - Docteur : addict ou pas ?


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En sciences sociales, la séduction est un processus qui vise à susciter délibérément une admiration, une attirance, voire l’amour d’une ou de plusieurs personnes. Draguer n’est pas seulement une histoire masculine. Mais, en matière de séduction, la femme est définitivement sélective alors que l’homme est un multi-explorateur. Ce dernier est très actif dans la parade de la séduction, mais passif dans le choix. L’objectif de la séductrice est, en revanche, très clair. Elle doit être choisie par celui qu’elle aura sélectionné. Le modèle de « un ovule pour des millions de spermatozoïdes » est ici schématiquement transposé. Le speed dating est aussi à la mode. La rencontre minute ou rapide vise à trouver un partenaire en vue d’une liaison sentimentale avec tout son « organigramme ». Lors des séances de speed dating, 45 % des femmes décident en 30 secondes si elles reverront le candidat avec lequel elles se sont entretenues alors que seulement 22 % des hommes seront capables d’une telle vitesse dans la prise de décision (Guéguen, 2007). Il apparaît même que les femmes s’accordent sur un certain nombre de critères. Parmi eux, le sens de l’humour qui est, chez l’homme, un atout social. Les émotions fortes comme l’euphorie, le bien-être, la joie, l’hédonie aussi. Elles attisent le désir et favorisent le rapprochement. Plus que le physique, il faut savoir susciter ces émotions chez celui/celle que l’on veut séduire. Elles déclencheront, par la suite, toute une série d’actions procurant du plaisir.



Internet a modifié la donne concernant les rencontres, avec la multiplication des sites dédiés à cet effet. En constante hausse jusqu’en 2014, il y en aurait près de 2000 en France. Les sites les plus connus tels que Meetic.fr, Adopteunmec.com, Gleeden.com, Edarling.fr et Attractiveworld.net, sont certes à l’origine de rencontres sans lendemain, de rapports sexuels, avec ou sans lendemain, mais aussi de relations durables allant jusqu’au mariage et aux bébés. 30 % des internautes français auraient déclaré avoir été, ou être inscrits sur un site de rencontres. Sur près de 400 000 mariages et PACS enregistrés en 2014 par l’Insee, plus de 20 % se sont faits grâce à eux. Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France, 9,6 % des femmes et 13,1 % des hommes se sont déjà connectés à des sites de rencontres. 36 % des femmes de 18 à 24 ans en sont même de grandes utilisatrices et 6 % ont déjà eu des rapports sexuels avec une personne rencontrée par Internet. Madeleine, elle, ne comprend pas ce mode de rencontres : « C’est la société actuelle, je crois… Je suis inscrite sur Facebook et j’échange avec des amis que je connais, mais c’est tout. » Isabelle a la même réflexion. Lydia, quant à elle, est plus compréhensive : « Il faut vivre avec son temps. On se branche sur Facebook, Twitter, WhatsApp, Snapchat ou d’autres applications… Pourquoi pas des sites de rencontres pour certaines personnes ? Le meilleur ami de mon père a rencontré sa femme et la mère de ses enfants sur Meetic. »


Les rapports sexuels

La fréquence des rapports sexuels est en moyenne de 8,7 par mois (supérieur à 10 avant 35 ans et autour de 7 après 50 ans). Ce chiffre proche de 9 est identique pour les hommes et les femmes. Madeleine rigole : « Je pense que mon époux et moi sommes en dessous de ce chiffre ! » Isabelle évoque, elle, deux vies sexuelles, « celle avant d’être mère et celle d’après. J’ai connu de nouveaux plaisirs à l’approche de mes 40 ans. Nous avions nos 3 enfants, j’étais comblée et j’ai découvert le sexe différemment. Je ne sais pas l’expliquer mais c’est bon ! ».



Dans les années 1960, l’âge du premier rapport sexuel chez la femme se situait entre 20 et 21 ans alors que, dans les années 2000, il est entre 17 et 18 ans. Selon Nathalie Beltzer, en 2013, les lieux du premier rapport sexuel ont aussi changé. Pour Madeleine : « C’était sur de la paille dans une grange de la ferme d’un oncle pendant un week-end à la campagne. » Pour les générations plus récentes, c’est plutôt chez les parents de l’un ou de l’autre, ou dans un appartement lors d’une soirée privée. Pour Isabelle : « C’était chez mes parents, ils étaient partis une semaine en vacances, on révisait nos partiels ; un jour une pause a duré plus longtemps que prévu. Ce qui est marrant, c’est que l’on révisait la gynécologie ! »

Au fil des années, le nombre de partenaires des femmes a aussi augmenté : en moyenne, 4,4 en 2006. Ce chiffre était de 1,8, dans les années 1970, et de 3,3, en 1992. Pour les générations ayant débuté leur vie sexuelle après la contraception et avant l’apparition de l’épidémie de sida, ce nombre est plus important avant 30 ans. 11 % ont eu au moins 10 partenaires (35 % pour les hommes). Pour Madeleine c’est : « 3 hommes dont mon mari » ; pour Isabelle : « 11 mecs dont mon mari » ; et pour Lydia : « 5 mecs, aucune relation longue sauf l’actuelle ».

Une augmentation du taux de femmes en couple ayant une activité sexuelle est aussi constatée : 50 % dans les années 1970, 90 % en 2006. Les femmes entre 50 et 69 ans sont particulièrement concernées, avec une augmentation de 40 % depuis 1992. La vie sexuelle ne s’arrête plus l’âge avançant. Les hommes et les femmes sont, de façon équivalente, demandeurs de rapports sexuels, et ce depuis plus de 30 ans. Dans les années 1970, c’était l’homme qui prenait l’initiative. Isabelle confirme cette donnée : « Mon mec et moi, on est toujours tous les deux partants quand on a envie de sexe. Parfois c’est un plan love love, d’autres fois c’est plus coquin ou un peu animal… »



À ce propos, pour les femmes, la taille du pénis a-t-elle un rôle majeur dans la sexualité ? Elle n’est en rien essentielle pour que les femmes aient du plaisir et si size matters, ce n’est pas forcément là où on le pense… Au repos, la longueur moyenne du pénis varie entre 8 et 10 centimètres, sa circonférence autour de 9. En érection, sa longueur moyenne est de 15 centimètres avec une circonférence de 12 centimètres. Une étude portant sur 50 000 personnes âgées de 33 à 36 ans montre que 45 % des hommes aimeraient avoir un pénis plus imposant. Ces messieurs sont inquiets. Il faut les rassurer car 85 % des femmes interrogées sont satisfaites du sexe de leur partenaire, peu importe les mensurations.

Dans un sondage du magazine Cosmopolitan, pour 51 % des femmes interrogées (90 % dans une autre étude), la taille ne compte pas, le diamètre est plus important mais il ne faut pas que cela soit trop imposant même si le vagin en état d’excitation a toutes les capacités d’adaptation. Le vagin faisant 8 centimètres au repos et 12 centimètres en activité, ses parois se resserrent autour du pénis au cours de l’acte. Une étude américaine a été réalisée chez des femmes majeures (jusqu’à 75 ans) avec des pénis en érection en 3 dimensions. Après différentes évaluations, le gold standard qui ressortait était, à quelques millimètres près, un pénis de 16 centimètres de longueur et de 12 centimètres de circonférence, que la relation soit occasionnelle ou durable. Une taille qui le range dans la case « taille moyenne » d’un sexe en érection. Reste le talent dont on fait preuve pour s’en servir !



Dans le même ordre d’idées, on peut se demander s’il faut avoir ou non un langage cru pendant une relation sexuelle. Là encore, il n’y a pas de règle. Aucun consensus. Cela dépend de plusieurs facteurs : l’ambiance, l’envie, le(la) partenaire, l’état d’excitation, le niveau de libido, le scénario érotique envisagé… Un langage un peu cru peut mettre du piment dans le couple si les partenaires sont sur la même longueur d’onde, au même moment. Une osmose parfaite est donc nécessaire, au risque de faire retomber la pression sexuelle positive. Quel que soit le fonctionnement sexuel privilégié de sa(son) partenaire, il faut avant tout bien se connaître, bien connaître les envies et décoder le plaisir de l’autre, être en harmonie émotionnelle et sexuelle, avoir une bonne représentation mentale et affective de sa(son) partenaire… Les romantiques ont bel et bien raison : les sentiments intensifient les sensations sexuelles. Plus on aime, plus on jouit, et ce, dans n’importe quelle configuration.


Les pratiques sexuelles

Depuis les années 2000, les clubs échangistes se sont un tout petit peu démocratisés et ne sont plus réservés à une clientèle ciblée, forcément issue du milieu libertin. Même si monsieur et madame Tout-le-Monde franchissent désormais leurs portes, ils restent encore cantonnés au fantasme. Internet est devenu une matrice promotionnelle du courant libertin au même titre que d’autres activités. Par exemple, la série Hard (interdite aux moins de 16 ans mais en access prime time) a été tournée dans le mythique club parisien Les Chandelles, dont la devise est « esthétisme, séduction, grâce, glamour, raffinement, volupté, plaisir ». Environ 1,7 % des femmes et 3,6 % des hommes déclarent, dans les années 2000, avoir déjà été dans un club échangiste. Ces chiffres sont stables par rapport à 1992. Les personnes concernées les fréquentent le plus souvent en couple, et ont plutôt entre 25 et 49 ans.

Pour Madeleine : « Ce n’est pas ma conception de la sexualité. Chacun fait ce qu’il veut avec ses fesses mais les miennes sont réservées à un seul homme, dans la plus stricte intimité. » Isabelle évoque « un fantasme, déjà joué en imaginaire avec mon mari et des sex toys jouant le rôle de différents hommes ». Lydia y est déjà allée une fois : « C’était une expérience. Mon mec et moi avions eu envie d’y aller pour pimenter notre couple. Nous n’y sommes pas allés à l’aveuglette, nous avions un peu prévu les choses. Nous avions sélectionné un club qui nous plaisait, en prévoyant le budget de la soirée. À Paris, il y en a plein qui proposent beaucoup de trucs, même pour une première fois. Nous sommes arrivés un peu avant la grande messe du cul ! J’étais sexy, c’est obligatoire. Le club était chic, propre. Il y avait même un gloryhole (trous dans un faux
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A consommation égale, les femmes ont plus de risques de faire un accident hémorragique que les hommes. Elles voient leur risque d'AVC augmenter au-delà d'un verre par jour, contre deux verres pour les hommes.
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Les techniques d’approche ont changé à travers les âges. Madeleine plonge dans ses souvenirs de jeunesse et dans une France des Trente Glorieuses pour le démontrer : « Les personnes de ma génération se rencontraient dans les bals, dans les lieux publics, ou encore via le voisinage. Il y avait toute une étape de séduction, lente et agréable… Tout ne se faisait pas aussi vite qu’aujourd’hui ! En plus, nous n’avions pas Internet ! » Isabelle, elle, a rencontré son mari pendant ses études à la faculté de médecine : « Mes copines se faisaient des mecs lors de fêtes privées, à l’hôpital, à la fac ou pendant les vacances. Mes deux meilleures amies ont connu leurs maris en vacances, un été. » Lydia, l’étudiante, a un petit ami depuis deux ans. Elle l’a rencontré au lycée mais un logiciel de messagerie instantanée pour smartphones a accéléré leur idylle : « On écoutait le même style de musique. Il m’a draguée via WhatsApp mais je connaissais son groupe d’ami(e)s. On se voyait au café ou le week-end chez les uns et les autres. »

Mais que l’on soit en 1960, en 1990, ou même en 2016, il est un fait sur lequel tout le monde se retrouve : l’importance de l’apparence physique. Un sondage de l’Institut français d’opinion publique a montré que 57 % des Français célibataires faisaient particulièrement attention à l’apparence lors du premier rendez-vous. Elle peut être parfois trompeuse mais, lors d’une première fois, elle a toute son importance. Elle peut en dire beaucoup plus qu’il n’y paraît sur un homme ou une femme. Avoir un physique attrayant est certes avantageux mais n’est en rien l’élément principal de réussite en matière de séduction. De nombreuses choses jouent : comment la personne est habillée, maquillée, comment elle se tient, comment elle se comporte… Et cela a été prouvé scientifiquement. Faisons, à ce sujet, une petite expérience comportementale. Une jeune et jolie femme seule arrive dans un lieu public. À un moment donné, un homme vient lui demander l’heure, du feu pour allumer une cigarette, un renseignement, bref n’importe quoi qui soit un prétexte pour l’aborder. Si cette dernière a un décolleté plongeant, le protagoniste de sexe masculin met 8 minutes pour arriver contre 18 minutes si cette femme est en jean avec un pull large ou avec un pull à col roulé (même moulant). Le maquillage des lèvres aurait moins d’impact que celui du teint ou des yeux. Une autre étude révèle que des vêtements sexy multiplient par 8 la vitesse pour se faire aborder et il ne faudra que 3 minutes pour une femme qui met en valeur ses jambes et sa poitrine (Barber, 1999, et Edmonds et Cahoon, 1984).
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"Un alcoolique, c'est quelqu'un que vous n'aimez pas et qui boit autant que vous", disait Coluche.
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« Ma vie était rythmée par le sexe... Du Minitel rose, je suis rapidement passé aux prostituées, aux réseaux téléphoniques de rencontre avec des couples, à la location de films porno, aux visites de tous les salons du X de France… J'étais conscient des risques que je prenais et, pour me rassurer, je faisais des tests HIV régulièrement. Milieu des années 1990, j'ai 25 ans, je me marie. Pour faire comme tout le monde, sans doute. Et puis aussi dans l'espoir de voir mon appétit se calmer. Mais rien ne change. Pire, Internet débarque à la maison. L'horreur, l'enfer. Ma situation s'aggrave considérablement. »
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L'alcoolisme "mondain"

[...] Des millions de Français sont concernés par cet alcoolisme dit "mondain". Le terme mondain ne devrait plus être utilisé. Il faudrait parler maintenant d'usage d'alcool à risque potentiel pour la santé. Les personnes boivent plusieurs verres par semaine sans se sentir addictes ou dépendantes. La tranche d'âge la plus touchée est celle des 40-60 ans, avec une femme pour toros hommes. Toutes les classes sociales sont concernées.
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Quand on fait du sport, on ne mange pas n'importe quoi. L'activité physique entraîne une dépense énergétique devant être compensée. Il existe en effet un risque de diminution exagérée de la masse grasse. Des règles concernant les apports nutritionnels et les apports hydriques doivent être rappelées aux sportifs, quels que soient leur niveau d'entraînement et les compétitions dans lesquelles ils sont engagés.
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La boulimie s'accompagne souvent de l'abus de drogues (alcool, tabac, amphétamines et médicaments psychotropes), et peut s'associer à d'autres troubles tels que les achats, les conduites sexuelles à risque, les tentatives de suicide impulsives, la kleptomanie, les épisodes dépressifs, les troubles anxieux et les périodes anorexiques.
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En France, comme dans de nombreux pays, les problèmes d'abus et de dépendance se divisaient en deux fronts cloisonnés : l'alcool d'un côté, la drogue de l'autre. Hors de ces deux champs, peu ou pas de passerelles et, surtout, deux grands absents : l'addiction au tabac et les addictions comportementales.
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La sexualité est indispensable à la survie des espèces, au même titre que s’alimenter ou boire, avec, à la clé, un système de récompenses qui fournit la motivation nécessaire à la réalisation d’actions ou de comportements adaptés. Elle est donc d’abord un comportement animal naturel. En psychologie comportementale, on parle d’elle comme d’un renforcement positif car elle procure du plaisir, or tout ce qui procure du plaisir a tendance à être répété. On peut parler de « besoin sexuel » en se référant à quelque chose de très archaïque, mais ces besoins peuvent être différents entre les deux sexes et au sein du même sexe. Une chose est sûre, aujourd’hui, la sexualité se détache davantage des principes reproductifs, notamment chez les femmes.
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