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Critiques de Lee Martin (115)
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Cet été-là

Ce que j’ai ressenti:…Le malaise d’une bonne lecture noire…



« Si vous voulez écouter, vous allez devoir me faire confiance. Sinon, refermer ce livre et retournez à votre vie. Je vous préviens : cette histoire est aussi à entendre qu’elle l’est pour moi à raconter. »



Si vous voulez lire ce livre, vous allez devoir me faire confiance. Sinon, refermez la page et retournez à votre vie. Je vous préviens: cette chronique est aussi dure à écrire qu’elle était pour moi, à ressentir…Mais quelle lecture addictive!



Je me suis installée tranquillement pour lire le dernier livre de Sonatine Editions, déjà impatiente de connaître, LE thriller sélectionné pour le prix Pulitzer…Et là, aussi sûrement que efficacement, l’aiguille du malaise a gratté, gratté jusqu’au sang, cet instant de bien-être…Vous savez cette gêne qui s’installe dans la lecture, qui prend sa place sous les feuilles, et qui vous le savez, va vous mettre mal à l’aise tout au long de la lecture…Vous connaissez cette sensation?!!Délicieux moment…



L’auteur arrive à instiller cette dose, tout en crescendo, lentement, sous forme de témoignages. Il nous ouvre les portes du souvenir de cette petite ville de l’Indiana, et nous régale de cette escalade des voix tournoyantes . Chaque personnage se révèle au fil des chapitres, et doucement, on reconstitue à force, de détails infimes, le fait divers qui a bouleversé tous les habitants: la disparition d’une fillette de 9 ans.



« Ca se passe ainsi avec les personnes qui sont au bout du malheur. Le tourment monte en eux, leur vie explose, et ils se retrouvent brisés à jamais. »



Vous saurez tout de l’ambiance, de la chaleur du lieu, de l’horrible angoisse des proches de cette victime…C’est un roman noir qui vous saisit et ne vous lâche plus jusqu’au dénouement…Le duel d’hommes est saisissant, mais c’est toute cette mystérieuse reconstitution de la tranquillité des années 70, qui s’écaille une fois qu’on y regarde plus près, qui rend ce roman des plus intéressant: toute cette culpabilité qui ressort de ses pages, car chacun ne peut plus ignorer ce drame… Et 30 ans, ça en laisse des traces, des regrets…Lee Martin rend ce livre dérangeant, puisque il nous est impossible de s’attacher à ses personnages, et pourtant, nous ne sommes qu’au plus près, des failles humaines, de leurs contradictions les plus dangereuses…Ses fenêtres ouvertes sur les pensées et les derniers gestes enfuis, nous embourbe dans cette boue fangeuse, qu’est l’esprit des hommes dérangés….



« Ma petite chérie, nomme ton paradis. »



Cet été là, a été marquant pour ses habitants, et ne sera plus un paradis pour certains, mais pour nous, lecteurs, Cet été là, sera tout aussi déchirant…



« Mais à vous je ne mentirai pas. Ne vous en faites pas . A vous, je dirai la vérité. Dans sa totalité. »



Et, moi, aussi, je vous dis toute ma vérité: ce livre est terrible, dérangeant et admirablement bien construit! Un très bon moment de lecture….


Lien : https://fairystelphique.word..
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Cet été-là

Trente ans après la disparition de Katie Mackey un soir d'été sur le parcours de la maison à la bibliothèque, quelques protagonistes reviennent sur les faits et livrent leurs « vérités ».





En toute honnêteté, plus la lecture avançait et plus le malaise en moi s'installait. Cette sensation n'était pas tant due aux faits relatés mais au contraste saisissant entre le crime et le ton utilisé par les différents protagonistes pour décrire cette période. Il est question de journée ensoleillée, d'été merveilleux… Même les passages où Henry Dee et Raymond R. croisent la petite fille puis partent ensemble sur les routes sont truffés d'humour, de bonne humeur. Ce décalage entre la joie de vivre que dégageaient ces différents moments et les événements qui ont suivi donne une sensation de froid viscéral. Le tout relaté ensuite trente ans plus tard de manière quasi détachée voire pour Henry Dee comme un moyen de se dédouaner.





Un récit percutant sans être trash pour autant et permettant via des retours en arrière, des apartés, des changements de point de vue de suivre cette journée fatidique. Lee Martin ne tombe pas dans la facilité en nous livrant une histoire clef en main avec un crime, un coupable mais laisse le soin au lecteur de juger selon ce qui est déclaré par les personnages. Ajouté à cela, les personnages notamment ce Henry Dee qui entraîne une succession de question. Après avoir terminé le livre, la lectrice que je suis ne peut s'empêcher de se dire que cet homme n'a cessé durant tout le livre de mentir, d'omettre des éléments, de cacher des choses… donc, qu'est-ce qui nous permet au final de croire son témoignage final quant aux derniers moments de Katie…





Un livre permettant également de revenir sur la société américaine et ses petites villes industrielles assez banales. L'image qui nous est souvent renvoyée de ces endroits sont des lieux où tout le monde se connaît, tout le monde fait attention à son voisin… Lee Martin nous livre ici une vérité plus brute : l'individualisme touche également les petites villes. En témoigne la disparition de la petite fille en pleine journée et au centre-ville sans que quiconque ne se demande ce que pouvait faire une petite fille avec deux hommes… en témoigne également les différents témoignages où tout le monde se focalise sur Raymond R, l'étranger et non sur ce Mr Dee, enfant du pays. Cette atmosphère de petite ville tranquille est rayée au profit d'une image d'épinale moins sympathique.

Enfin, le système de caste qui régit ces petites villes est également dénoncé. Après la disparition de Katie, le père décide de prendre les choses en main… sans être inquiété le moins du monde… le professeur Dee ne cesse de faire sonner dans l'esprit l'alerte rouge d'un danger potentiel mais à chaque fois il est excusé, voire victimisé. Les habitants ont tous fermé les yeux et trouvé un moyen de chercher un coupable.





Un livre qui ne peut laisser le lecteur indifférent. Vous ne pouvez le lâcher tout en ayant envie de cesser d'avancer dans la progression du récit. La structure du récit alternant entre protagonistes et récit apporte justement cette sensation de malaise. En achevant sa lecture, vous risquez comme moi de vous dire : Où est la vérité ?

C'est justement le choix que fait l'auteur : Nous laisser seuls juge...





Un grand merci à Babelio et aux Editions Sonatine pour cette lecture.
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Cet été-là

Cet été- là , une petite fille de neuf ans a disparu en allant rendre ses livres à la bibliothèque ... Il était tard, c'était presque l'horaire de la fermeture , mais elle a foncé avec son vélo .

C'était il y a trente ans , dans une toute petite ville de L'Indianna , de ces villes où tout le monde se connaît au moins de vue . Katie , c'était la fille du notable local . Les gens s'arrêtaient pour photographier leur maison . Oui Katie et sa famille étaient heureux , ils avaient une vie parfaite. Une vie qui faisait envie ...

Oh , la police a travaillé sérieusement , un suspect a été arrêté , mais de nombreuses personnes ont gardé des renseignements pour elles , trop longtemps . Trente après , elles nous parlent , nous interpellent, se racontent et se confient . Qu'auraient-ils dû faire , taire, dire ?



Magnifiquement racontée, cette tragédie nous touche par sa sensibilité .

Le suspens ne vous scotche pas au fauteuil, il est "sourd" . L'auteur arrive par un procédé de narration original , à nous faire aimer même un pédophile ... Presque tous les personnages ont la parole, ils s'adressent à nous, nous supplient de leur faire confiance , nous assurent qu'ils disent la vérité : " Mais attendez. Nous arrivons presqu'à la fin. Restez avec moi juste un peu plus longtemps. Qu'avez-vous à perdre maintenant ? Je vous en prie, ne partez pas."

On ne serait pas un peu manipulé ?

Si , mais c'est jubilatoire !!!

Magistral ! L'auteur est sélectionné pour le prix Pullizer et il le mériterait amplement .

Magistral , oui mais aussi : poignant douloureux, fin, nostalgique, gracieux ...

Il faisait très chaud ce soir là quand Katie a disparu . C'était le début des vacances d'été , vous savez comme quand le temps est suspendu ...
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Cet été-là

Une disparition d’enfant, une petite ville tranquille des États Unis, des voisins qu’on croit connaître, des secrets et des suspects à la pelle. Rien de très original là dedans et pour un peu, on s’attendrait presque à mourir d’ennui. On se dit qu’il y a un brave gars qui va mener l’enquête qu’on va avoir quelques rebondissements et puis on saura qui a fait le coup et bonne nuit les petits.



Pas du tout ! Déjà vous oubliez l’enquête et le gars qui la mène ça ne nous intéresse pas du tout. Oui je sais, c’est surprenant mais c’est comme ça. Mais alors si on ne mène pas l’enquête pour retrouver la gamine disparue, il parle de quoi ce bouquin ? Encore tout faux ! Vous ne posez pas les bonnes questions. La bonne question c’est : il en parle comment ?



L’auteur nous plonge dans la tête des différents protagonistes de cette histoire : Monsieur Dees : le prof de maths ; Raymond un ouvrier et un drôle de loustic ; sa femme Clare, Junior et Patsy les parents de la victime (Katie) et Gilley le frère de celle ci. Loin de chercher à résoudre le mystère de la disparition de Katie, l’auteur met au cœur de l’intrigue la psychologie de tous ces personnages. Se dessine ainsi un portrait de chacun qui met en parallèle l’image que cette personne renvoie et celle qu’elle est vraiment. Et la vérité n’est pas toujours jolie à regarder. Perdu dans les ténèbres le lecteur fini, non plus par chercher le coupable, mais par se demander s’il demeure quelqu’un d’innocent !



Grace à une fine construction de chaque protagoniste, l’auteur montre comment les failles, apparemment anodines, laissent entrer les ténèbres. Manque de lucidité, de sincérité, de courage ? Chacun est prêt à se trouver des excuses pour terrer ses failles et ses faiblesses et ne jamais les révéler, même pas à soi même. Ou alors pas longtemps. Juste de quoi instiller le doute. De quoi se fragiliser encore plus et se laisser entraîner par le fond. Dans les abîmes, là où le bien et le mal se brouillent, là où la conscience est étouffée, enfouie, sous les sentiments et les pulsions. Là où est enterrer le secret de la disparition de Katie. C’est là qu’il faut mener l’enquête. Dans les tréfonds de l’âme humaine.



Un récit choral aux allures de thriller psychologique emmenée par une tension narrative qui tient la distance. Une exploration de la nature humaine qui fait froid dans le dos.
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Cet été-là

Un livre dont le sujet principal est la disparition d’une fillette, vous conviendrez que ce n’est pas très original ! Mais alors pourquoi mettre 4 étoiles ?

Tout d’abord parce que l’originalité n’est pas forcément le critère primordial pour que j’apprécie une lecture. Ensuite parce que l’atmosphère de ce roman est tout à fait particulière et qu’il est bien difficile de penser à autre chose lorsque l’on a ce livre entre les mains. Enfin parce que les personnages sont attachants . Tous ? Ben oui tous, même ceux qui devraient nous provoquer de la répulsion ! ils suscitent tous de l’empathie.

Chacun a des failles, des choses à se reprocher, des petits moments qui peuvent nous faire culpabiliser., On va découvrir pour chaque personnage ces instants qui interrogent, qui viennent mettre un doute dans nos comportements, qui empêchent de vivre sereinement. Ce roman choral est bien fait, il interpelle le lecteur qui n’a pas, lui non plus, l’esprit tranquille tant qu’il n’a pas tourné la dernière page.

Une fois de plus, interviennent les questions qui restent de toute façon inutiles , « et si je n’avais pas dit ça, si j’avais fait ça …. » Hé oui, l’être humain a le don de se torturer l’esprit … Ici, dans cette petite ville de l’Indiana, les choses n’iront pas autrement, tout le monde va s’interroger sur sa part de responsabilité et sur celle de l’autre…

Ce roman psychologique est très bien construit, cette narration à plusieurs voix est un vrai plus et permet aux lecteurs de se sentir vraiment impliqués dans cette disparition.

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Cet été-là

Née dans une famille d'industriels aisés de l'Indiana au milieu des années 60, Katie est une jolie petite fille de neuf ans.

C'est le début de l'été, de trois mois de vacances - à elle la liberté, le grand air, les jeux avec la copine Renée Cherry, la lecture à gogo.

Et un peu de cours particuliers pour redresser le niveau en maths.



Un soir, sur injonction de son frère de dix-sept ans (qu'est-ce que c'est c*n, les aînés, parfois !), Katie part à vélo rapporter des livres à la bibliothèque. Et ne revient pas.

Seule sa bicyclette est retrouvée.

On sait ce qui se passe en cas de disparition : les battues s'organisent rapidement, les voisins sont interrogés, certains suspectés...



Je lis beaucoup de livres (généralement des thrillers) sur ce sujet ô combien douloureux.

On peut avoir des impressions de redites d'un roman à un autre.



Dans ce récit polyphonique, ce n'est pas le sentiment d'urgence ni l'inquiétude et le désespoir croissants des parents qui m'ont le plus touchée.

J'ai surtout été attristée, éprouvant un sentiment de vaste gâchis face à tant de misère humaine - solitude, indifférence, cruauté involontaire, malentendus...



Encore un bon choix de la part de Sonatine, qui a déniché et traduit ce roman subtil paru aux Etats-Unis en 2006.

___



On peut se rassurer de savoir qu'aujourd'hui, quarante ans plus tard, les enquêteurs disposent de moyens performants pour confondre un assassin (ADN, vidéosurveillance, traçabilité GPS...). Ce qui n'empêche pas les meurtres de survenir, hélas. L'efficacité des méthodes d'investigation n'ayant pas d'effet dissuasif sur les criminels, pas plus que la peine de mort, d'ailleurs.
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Cet été-là

Un soir d’été, à peine son assiette terminée, la petite Kathy, une gamine espiègle de 9 ans, s’est précipitée sur son vélo, sans même enfiler ses sandalettes, pour aller rendre ses livres à la bibliothèque. On ne la reverra jamais vivante.

Trente ans après, quatre personnes ayant toutes un lien avec Kathy nous racontent ce qu’elles savent, ce dont elles se souviennent et ce qu’elles croient se rappeler de cet été-là.

Ce roman n’est pas un roman policier classique dans le sens où l’enquête en elle-même n’est pas ce qu’il y a de plus important, l’auteur va plutôt se pencher sur une famille et sur ces quatre témoins d’une époque et d’un lieu particulier.

J’ai beaucoup aimé ce roman nostalgique à plusieurs voix, qui nous parle d’une enfant, de ceux qui l’ont connue, aimée et qui ont souffert de sa disparition.

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Cet été-là

Katie Mackey a disparu. Un soir d'été, du haut de ses neufs ans et pieds nus, elle est partie à vélo en début de soirée pour rendre ses livres à la bibliothèque. Plus personne ne la reverra ensuite. On retrouvera son vélo à proximité et tout semble dire qu'elle a été enlevée. Oui mais pourquoi et par qui ?Comment a-t-elle pu disparaître sans que personne ne remarque rien ! 30 ans plus tard les gens racontent ce qui c’est passé cet été là …



Excellent roman noir qui nous plonge dans une petite ville des Etats-Unis où chaque habitant tient sa part de responsabilité dans la disparition d'une enfant., en plein coeur des années 70, dans une petite ville discrète et calme, et de nous y piéger sans possibilité de retour.



"Cet été-là" c' est une belle oeuvre polyphonique à conseiller à tous ceux qui aiment ambiances de soirées d'été où le trouble peut surgir à tout moment, et aussi si vous estimez dans votre fort intérieur que dans la vie tout n'est jamais ni tout noir ni tout blanc.



Lee Martin nous dépeint ici une petite communauté de l'Indiana, une ville où tout le monde se connaît et où rien ne se passe véritablement si ce n'est la vie. Les habitants sont nés ici, ne bougeront probablement pas et mourront dans leur ville. Non pas parce qu'ils l'aiment particulièrement mais parce que c'est comme ça. Alors entre temps, on se débrouille, on s'entraide, parfois on resquille et pour tromper les apparences dans un lieu où tout le monde sait tout sur tout le monde, on se ménage des (petits ou plus grands ) jardins secrets.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cet été-là

Qu'y a t-il de plus terrible qu'une disparition d'enfant ?

Lee Martin en a fait le thème principal de son roman " Cet été-là ". Cet été là, c'est l'été vécu par certains habitants d'une petite ville de l'Indiana, début des années 70.

Ce roman est un roman polyphonique puisque ce sont les personnes qui ont été mêlées, de près ou de loin, à la disparition de la petite Katie, qui vont, tour à tour prendre la parole et raconter, et se raconter...

Au fur et à mesure de l'avancée de ma lecture j'ai senti une sorte de malaise me gagner. L’atmosphère est particulièrement bien restituée avec les non dits, l'angoisse des parents et surtout j'ai éprouvé le besoin de savoir ce qui c'était réellement passé, ce qui fait que j'ai lu ce livre en très peu de temps . Ici, pas de vraie surprise ou de coup de théâtre, mais l'auteur a réussi à traduire tout en nuances la noirceur de cette histoire terrible.

On assiste , en témoin impuissant au déroulement de ce drame, sans vraiment réussir à analyser son ressenti . Je n'ai pas forcément éprouvé de l'empathie pour tous les personnages de cette histoire, ce qui m'a peut-être permis de prendre du recul.

Amateurs de sensations fortes et d'hémoglobine, passez votre chemin, car ce n'est pas le genre de la maison, ni en tout cas de l'auteur...Auteur, qui, je pense, est à suivre dans ses prochaines publications, car il a clairement un style talentueux.

Encore merci à Babelio et aux Editions Sonatine pour l'envoi de ce livre.





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Cet été-là

Cet été là, Katie, 9 ans prend son vélo pour rendre ses livres à la bibliothèque, elle doit faire vite car c'est bientôt l'heure de la fermeture mais plus personne ne reverra la fillette vivante .



Une énième histoire de disparition d'enfant me direz-vous , certes, mais racontée par les différentes personnes plus ou moins impliquées dans le drame, trente ans après avec des retours à cet été là .



Katie est la plus jeune enfant de la famille Makey, propriétaire de la verrerie locale qui fait vivre cette bourgade de l'Indiana dans les années 1970.



Le premier à raconter l'histoire est Henri Dees, professeur de mathématiques qui donnait des cours à la petite Katie . Un personnage sombre, seul avec des fantasmes qui font vite hérisser les poils du lecteur ...Son récit, trente ans plus tard n'est qu' une confession étrange cherchant à se dédouaner d'une quelconque culpabilité, en changeant un peu les versions au fur et à mesure de son récit , pour arriver finalement au moment crucial , mais doit-on le croire ?



Le frère de Katie, Gilley, adolescent à l'époque du drame, il culpabilise car c'est à cause de lui que la petite fille est partie à vélo ce soir là . S'il était encore un gamin insouciant , les événements vont le précipiter dans la vie adulte avec ses chocs pris de plein fouet par lui .



Clare, une femme dans la soixantaine, qui se voile la face parce que Raymond R. avec qui elle vit depuis son veuvage l'appelle "ma ptite chérie" ...



Une petite ville où chacun s'épie et envie celui qui a une plus belle maison, où le statut social prime sur les éléments troublants et les preuves et où on peut se faire justice soi-même sans être inquiété ; c'est le fort de l'écrivain : distiller cette ambiguïté jusqu'à la fin et qui permet de sortir ce roman de la répétitive histoire de disparition d'enfant .



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Cet été-là

Kathy, 9 ans, part à bicyclette de chez elle pour rapporter ses livres à la bibliothèque.

C'est une chaude soirée d'été, au début des années 70, dans une petite ville américaine.

Trente ans après, les protagonistes se souviennent.

La construction de ce roman est très intéressante. La plupart des chapitres porte le nom d'un des personnages. le point de vue de chacun apporte sa pierre à la compréhension de l'atmosphère qui règne dans cette ville. Certains s'adressent même directement au lecteur donnant à celui-ci un sentiment d'appartenance au déroulé des événements.

Bien sûr, il y a une enquête mais le récit se concentre davantage sur la psychologie des personnages et évite tout manichéisme. Il n'y a ni bons ni méchants, juste des gens ordinaires dont la croisée des chemins abouti à un drame.

Le style est simple mais il a un fort pouvoir évocateur : j'avais parfois l'impression de voir un film et d'entendre une voix off donner des indications sur ce qu'on ne voit pas : « Vous voyez cette maison ? A l'intérieur, alors qu'il prend son petit déjeuner, un homme se remémore la surprenante rencontre qu'il a faite la veille alors qu'il sortait de l'épicerie. » (dialogue purement issu de mon imagination, ce n'est pas une citation)

Par ailleurs, il y a une bande son très riche dont l'auteur fait la liste à la fin du roman en expliquant le pouvoir d'illustration qu'il a voulu donner aux chansons.

Ce roman peut être catégorisé dans les romans policiers mais il plaira aussi à ceux qui recherchent des personnages tout en nuances et des récits dont la fin n'est pas écrite d'avance.

Je remercie les Editions Sonatines et Netgalley pour ce moment de lecture qui a fait travailler mon imaginaire comme peu souvent.

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Cet été-là

Katia, 9 ans, élevée dans une famille aisée et respectée dans cette petite ville des Etats-Unis, disparaît un soir en allant rendre ses livres à la bibliothèque.

Trente ans plus tard, les principaux témoins, proches de cette affaire vont se confier. Ils vivent avec leurs souvenirs, leurs regrets et leurs remords.



Gilley, le grand frère de Katia qui se reproche d'avoir provoqué sa sortie ce soir-là.

Monsieur DEES, un professeur qui donne des cours d'arithmétique à Katia et en est secrètement épris. Cela compense son manque d'enfant et la solitude de sa vie finalement bien terne.

Ray, un homme généreux mais marginal, au passé inconnu mais certainement trouble et qui cache un secret qui influence grandement son mode de vie.

Clara, enfin, une petite femme qui s'est remarié avec Ray et qui lui voue une admiration sans borne.

Et puis, il y a les parents de Katia, les voisins, le policier chargé de l'enquête.



Ce livre est très bien écrit, prenant plein de fausses pistes et le lecteur est entrainé dans les méandres de la conscience de chaque protagoniste.

On en arrive à détester certains personnages puis à leur pardonner dans l'instant qui suit, tant leur vision du monde est réaliste.



L'alternance des témoignages qui s'entrecroisent maintien le suspens et l'intérêt du récit jusqu'à la dernière page.

Classé comme polar ou comme thriller, ce roman mérite largement sa place parmi les grands.



Une très belle lecture.

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Cet été-là



Roman tout en finesse, cet été-là est construit tel un puzzle dont il manquerait la pièce centrale.

Cette pièce, c'est ce qui s'est exactement passé à Tower Hill, Indiana, le cinq juillet de cet été, au début des années soixante-dix.

 

"Ou peut-être croyez-vous connaître la fin. Peut-être même avez vous décidé qui est bon et qui est mauvais."

 

La fin, le début, le milieu ... Tout le livre gravite autour de la disparition de Katie Mackey ce jour-là, point d'orgue culminant d'un labyrinthe de dates et de points de vue. Lee Martin nous parlera du drame, de la façon dont les personnages l'auront vécu, et en témoigneront encore trente ans plus tard. Il nous racontera ce qui s'est passé les jours qui ont précédé, ce qu'il est advenu peu de temps après, nous donnant à doses homéopathiques les indices ou les informations nécéssaires à la reconstitution des évènements.

 

"Katie Mackey, neuf ans, un mètre trente. Trente-trois kilos. Yeux verts. Cheveux châtains. Vue pour la dernière fois vêtue d'un short orange et d'un t-shirt noir.".

Ce rayon de soleil, "fillette habituée à être aimée", avait oublié de ramener les livres empruntés à la bibliothèque et partira cette fin d'après-midi les restituer, sur ordre de ses parents bienveillants, pédalant  pieds nus sur son vélo.

Elle ne rentrera pas.

 

Les Mackey habitent le quartier riche des Heights. 

"Une famille comme les Kennedy, qui captivait le pays avec son charme, sa fortune, sa beauté". C'est Gilley, le grand-frère, qui va ici relater trente ans plus tard les circonstances entourant la tragédie. Ce courageux garçon qui avait alors dix-sept ans représentera donc sa famille anéantie et révoltée.

 

A Tower Hill existe également un quartier défavorisé : Gooseneck. Ces deux mondes que tout oppose vont cependant se rejoindre puisque c'est là-bas qu'habite l'homme qui pourra aider Katie à progresser en arithmétique, son gros point faible. Ils seront trois habitants de Gooseneck à prendre tour à tour la parole.

- Clare tout d'abord, qui a perdu son premier mari et nous est dépeinte comme "trop timide, trop ordinaire".

"C'était juste une femme sans charme et simple qui n'a pas eu de chance."

Témoin privilégié, elle a côtoyé les deux hommes qui seront tour à tour soupçonnés d'être responsables de la disparition : Son voisin, et son récent époux, Ray.

- Raymond R n'a droit qu'à quelques chapitres très courts. Ce sont ses mots qui ouvrent le roman lors d'un probable interrogatoire de police :"Je ne dis pas que je ne l'ai pas fait. Je ne sais pas."

Ray a deux facettes : celle de l'époux aimant avec lequel Clare est heureuse, parce que parfois il suffit de bien peu de choses pour avoir l'impression de toucher le bonheur du doigt ("nomme ton paradis, chérie.").

Mais également un aspect plus sombre : "C'était un abruti, un débile, un crétin, un connard, un loser." Un homme qui aime rendre service à ses voisins, un ancien militaire reconverti dans le bâtiment passant souvent pour un monsieur je-sais-tout. Ses nombreux problèmes, notamment financiers expliquent probablement son ressentiment pour les personnes plus favorisées vivant dans les Heights.

- Le voisin Monsieur Dees est sans doute le personnage le plus ambiguë, effrayant et énigmatique. Professeur de mathématiques, célibataire, il donne quelques cours particuliers l'été. Ca arrondit les fins de mois mais il le ferait de toute façon juste pour ne pas rester seul.

"je n'ai pas beaucoup d'amis. J'ai tendance à rester dans mon coin."

"M Dees avait toujours eu un comportement différent des autres, comme s'il était dans son monde à lui."

Et c'est cet homme bien sûr que sollicitera Junior, le père de Katie, pour que la petite puisse progresser dans le calcul de fractions.

Parfois pédagogue, parfois maladroit, M Dees remplira sa mission et enviera cette famille aisée à qui tout a réussi et sera profondément troublé par cette enfant, pour qui il éprouvera des sentiments déplacés. Une forme d'amour oui, mais celui d'un petit garçon, celui d'un père ou un désir plus pervers ?

"Je sens encore ses cheveux qui me chatouillent le bras quand elle se penchait sur son cahier. La première fois que ça c'était produit, j'avais éprouvé une chose que je n'avais pas su nommer, un étrange mélange de désir et de peur."

Ce monsieur Dees est le pilier du roman. C'est lui qui prend le plus  souvent la parole, c'est lui qui connaît les secrets de différentes familles, et c'est lui encore qui fait le lien entre les quartiers.



Est-ce que la fillette est morte ?

L'un de ces deux suspects est-il réellement coupable comme Lee Martin semble nous le faire croire ?

Qui d'autre aurait pu jouer un rôle ? Que s'est-il exactement passé ?

 

Cet été-là est un roman intriguant, noir et subtil, qui dresse le portrait de l'Amérique des années 70 d'un point de vue historique ( attentats Irlandais, guerre du Vietnam ), culturel ( chansons, voitures ) et social.

J'ai souvent pensé au roman Au lieu-dit Noir-Etang de Thomas H Cook, dans lequel on retrouvait une tension dramatique similaire, une psychologie très travaillée de personnages représentatifs d'une époque, le même lent et inéluctable dénouement d'une tragédie qui se précise progressivement. Et dans les deux oeuvres, nous avons des professeurs - qu'ils soient de lettres, d'arts plastiques ou de mathématiques - éprouvant une forme de passion non admise par la société. Cependant, ce qui est vrai pour l'ambiance ne l'est pas pour l'écriture, que j'ai trouvée un peu moins belle ici.



Ce roman m'a parfois complétement transporté, je vivais cet été tantôt ensoleillé, tantôt moite et pluvieux avec les personnages, j'étais dans leur tête à me poser des questions similaires. 

Mais par moments ma lecture a été ralentie. J'ai été gêné dans mon rythme par des descriptions sans lien avec le drame et par de nombreux anglicismes ( noms de rues, de chansons, de jeux ) qui ont freiné ma lecture.

L'époque ne m'a pas beaucoup intéressé et de nombreuses références m'ont échappé malgré le gros travail de Lee Martin, notamment au niveau des choix musicaux, expliqués en postface.

Par contre, j'étais en terrain connu avec les romans de Laura Ingalls, et choisir Un hiver sans fin comme livre de bibliothèque de Katie, comme un contrepied à la saison estivale, m'a paru très pertinent.

J'ai aussi été déçu par la fin. Je m'attendais à une dernière révélation, un dernier secret plus explosif.



A mes yeux le roman aurait pu être excellent et j'aurais tendance à le recommander, ses imperfections de rythme étant probablement liées à mes propres lacunes culturelles. Si son sujet n'a rien d'inédit, la construction et l'empathie qu'on ressent pour les différents personnages valent à eux seuls le détour à condition d'adhérer à ce genre de style lent et prenant à la fois.



 

 
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Cet été-là

Cet été de 1972 s’annonçait plein de promesses pour Katie Mackey, neuf ans, ainsi que pour sa famille. La chaleur était au rendez-vous, les oiseaux chantaient, et la lumière n’aurait pu être plus magnifique en ce beau début de juillet. Qui aurait pu se douter du drame qui allait se produire, qu’une petite fille puisse simplement disparaître en allant reporter des livres à la bibliothèque… Gilley Mackey (le frère de Katie qui avait dix-sept ans à l’époque), Henry Dees (le professeur qui lui donnait des cours de rattrapage en mathématiques), et Clare Mains (la voisine de Dees, mariée à l’homme qu’on a soupçonné du crime) reviennent, trente ans plus tard, sur les événements ayant ébranlé la petite ville de Town Hill, Indiana. L’auteur nous place, et c’est ce qui fait l’originalité du roman, en position d’avoir à démêler le vrai du faux, l’omission du faux-semblant... Très bon roman noir qui sonde les zones d’ombre de la nature humaine, et qui interroge les questions de l’aveuglement volontaire et de la responsabilité.
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Cet été-là



Ce soir là, Katie Mackey, 9 ans, part à bicyclette rendre ses livres à la bibliothèque. Son vélo déraille. Les habitants de Gooseneck, petite bourgade de l’Indiana, ne le savent pas encore mais Katie ne rentrera jamais chez elle.

Personne n’a jamais vraiment su ce qui s’était passé cet été là; sauf peut-être ceux qui avaient quelque chose à se reprocher. C’est le cas de Gilley, le frère de Katie; de Raymond, le principal suspect à l’époque, dépendant à l’alcool et à la drogue; de Clare, sa femme, et d’Henry leur voisin, professeur de maths dont les sentiments pour la petite fille sont ambiguës...

Trente ans après la disparition de la fillette, chacun raconte sa version de cet été là.

Une lecture bien laborieuse pour moi avec ce roman pourtant très bien écrit. Malheureusement je suis resté complètement à côté de l’histoire, les longs monologues m’ont ennuyé, je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages.

J’imagine que c’est volontaire, et l’idée est bonne d’immerger le lecteur dans l’attente angoissante qui doit être celle des proches lors d’une disparition, et dans les pensées troubles de personnages enlisés dans leur solitude, mais même si je salue l’originalité de traitement de ce sujet difficile, et la qualité de l’écriture, j’ai été soulagée de refermer ce livre qui m’a mise très mal à l’aise.
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Cet été-là

Encore un livre que j'ai malheureusement traversé sans passion ni enthousiasme...



Pourtant, le récit choral, une certaine forme de lenteur mais aussi l'atmosphère particulière de cette petite ville de l'Indiana où chacun se scrute plus que ne se côtoie, sont généralement de nature à me plaire.



Mais Cet été là de Lee Martin - traduit par Fabrice Pointeau - souffre selon moi d'un énorme déficit d'attachement autour des ses protagonistes. Et dans la mesure où l'intérêt du livre réside moins dans son intrigue que dans la manière dont ses acteurs la vivent, racontent et ressentent, j'ai tourné les pages jusqu'au bout, comme d'hab', mais sans empathie et de plus en plus détaché.



Difficile dans ce contexte de tendre l'oreille à ces désespoirs et tourments cachés, à ces vies juste éraflées ou secrètement brisées qu'une étincelle mortelle vient à nouveau fracasser.



Il a heureusement plu à - beaucoup - d'autres et je m'en réjouis !
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Cet été-là

Dérangeant,perturbant,noir,brutal,voilà les qualificatifs qui me semblent bien convenir à ce roman d'une efficacité redoutable.

Le rythme est lent,lent à vous irriter parfois,à vous suggérer de reposer l'ouvrage et d'en prendre un autre et puis,une force irrésistible vous ramène à la raison,vous replonge dans cette atmosphère qui semble si limpide mais vous fait en permanence douter.Le mensonge est permanent,insidieux,poisseux,agaçant.

Style au scalpel,ruptures temporelles,alternances de points de vue,passages descriptifs,un labyrinthe litteraire s'offre à nous pour sans cesse nous mener par le bout du nez.Du grand art.

Les personnages ont tous une histoire,on ne sait jamais si on peut leur faire confiance ou non,malgré les interventions de monsieur Dees qui nous remet sur un chemin,nous exhorte à le suivre et...reussit en s'adressant directement à nous alors qu'on pourrait se décourager.

Le sujet est terrible et autour de Katie gravitent des personnages dont on ne sait si le remords ou le soulagement les ronge 30 ans après le drame.Une fin dont vous devez,vous,lecteur,vous contenter,les interrogations vont encore longtemps vous perturber.

Dites,au fait,c'est pas ça un roman noir réussi?
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Cet été-là

Il est des romans qui marquent d’emblée par le style de leur écriture. Cet été-là de Lee Martin est de ceux-ci.



Ce qu’on pourrait trop vite prendre pour de la préciosité, se révèle être un soin tout particulier apporté à la narration, sans rien d’artificiel.



Cet été-là est la description d’un drame à travers les mots de différents protagonistes, majeurs ou annexes. C’est aussi le portrait d’une époque, le début des années 70.



Les personnages racontent et se racontent à l’aune de leur vie, trente ans après, à travers le prisme d’un fait divers qui a marqué tout une communauté.



L’âme humaine est complexe et peut être noire. Lee Martin la dépeint à sa manière, avec beaucoup de subtilité. J’ai parfois pensé aux romans de Thomas H. Cook avec cette manière de décrire autant une époque qu’une histoire, autant la vie d’une petite ville américaine que le drame qui s’y joue. Le tout avec un coté nostalgique marqué.



L’auteur brosse le portrait d’une période révolue, avec nombre de détails qui donnent cette impression de vérité autant que cette sensation mélancolique (même si pour le lecteur francophone, l’effet est obligatoirement atténué). Le résultat en est assez étonnant, s’en est presque sensoriel.



Cet été-là est un roman noir qui ne se lit pas à la va-vite et qui demande l’attention du lecteur. Ne vous attendez pas à un rythme soutenu (il en manque d’ailleurs un petit peu, à mon goût), c’est avant tout une histoire noire racontée à plusieurs voix, une polyphonie de ressentis qui amènera à comprendre la tragédie au bout du chemin de lecture.



La construction du récit est aussi admirable que prenante. L’alternance des interventions est un modèle du genre, tout en retenue, loin de tout effet factice.



L’auteur met en avant le tempérament de chaque personnage, qui se révèle au fur et à mesure. Une idiosyncrasie qui permet de réellement percevoir l’individu pour mieux saisir son comportement. Derrière le vernis se cache souvent de profondes fêlures. Entre désir et perte.



Cet été-là est un roman noir particulièrement travaillé dans sa forme. Lee Martin n’en a fort heureusement pas oublié l’émotion. Elle transparaît pour rendre son récit marquant. Pas étonnant qu’il ait concouru pour le prix Pulizer.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Cet été-là

Cet été-là, thriller aux accents nostalgiques des années 1970, a été sélectionné pour le prix Pulitzer du meilleur roman lors de sa sortie.

Dans une petite ville américaine de l'Indiana, un soir de juillet, la disparition d'une fillette de neuf ans donne lieu à la résurgence de pénibles souvenirs chez certains résidents touchés de près ou de loin à cet événement. Leurs confessions, adressées au lecteur longtemps après les faits, restent poignantes et nous laissent avec un sentiment d'impuissance et de fatalité.

Lee Martin a su bien rendre toutes ces émotions liées à la perte d'un enfant et surtout, les failles psychologiques que traînent les hommes et les femmes durant toute leur existence. Une lecture captivante dès les premières lignes et qu'on veut à tout prix terminer pour en connaître le dénouement.
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Cet été-là

Cet été là, Katie Mackey, avait 9 ans, et trois livres à ramener à la bibliothèque... C'était la fille d'un notable de cette petite ville dans l'Indiana.



30 ans plus tard, 3 narrateurs se souviennent de ce 5 juillet où Katie a été enlevée : Gilley, son frère, Henri Dees, son professeur de mathématiques et Clare, une vieille dame, veuve de Raymond, soupçonné du kidnapping.



A travers leurs différents témoignages, et ceux des volontaires qui ont participé aux recherches, nous allons découvrir peu à peu ce qu'il s'est passé ce soir-là, et dans les jours qui ont suivi. Que s'est-il réellement passé cet été là ? Qui s'est trompé ? Qui a menti ? Qui a laissé faire ? Quelle est la part de responsabilité de chacun ?



C'est un roman prenant, avec des personnages bien campés, terriblement humains.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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