AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Leila Jarbouai (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923)

Acquis le samed 13 janvier 2024, à la boutique- librairie du Musée Montmartre, après l'enthousiasme ressenti en parcourant cette exposition consacrée à l'un de mes artistes préférés depuis toujours....



Édité à l'occasion du centenaire de sa mort, cet ouvrage rend hommage à Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923).



Artiste découvert il y a longtemps par un autre aspect de son oeuvre : l'illustration de textes litteraires, alors que j'étais catalographe en livres anciens.



J'avais été frappée par le réalisme et la puissance émotionnelle de ses dessins...



Et puis j'ai continué à m'intéresser à cet artiste et dessinateur hors pair...ayant eu le grand bonheur, il y a 15 ans, de voir dans ce même Musée, une 1ere rétrospective exceptionnelle, avec beaucoup de prêts de particuliers ...cette parenthèse a son importance, car ce Musée enchanteur, adossé aux vignes de la Butte , a été aussi le cadre de vie de Steinlen, la majorité de son existence ! Notre peintre était infiniment attaché à la Butte; a d'ailleurs essayé d'habiter dans un autre quartier , sans succès !



Le parcours de l'exposition est à la fois chronologique et thématique; ce qui rejoint la structure du catalogue :



- 1. Regard sur l'homme cent ans après



-2. Steinlen, l'homme des chats



- 3.Steinlen, un engagement d'humanité



-4.Steinlein,dessiner la femme sans nom (***prostituées, ouvrières , femmes des rues, des bas-fonds, des cabarets, etc.)



-5.La Diffusion de masse des oeuvres de Steinlen



-6.Steinlen à Aulestad.1901: le grand voyage en Norvège



Avec la liste des oeuvres exposées et leur provenance, in-fine.



Très beau catalogue bilingue français-anglais ( sur deux colonnes ).

Publication illustrée en couleurs, la plupart des oeuvres à pleine page, alternativement sur fonds clair ou rouge; Mise en page explicite et soignée, avec des notes bibliographiques nombreuses en fin de chaque chapitre...qui nous permettent d'approfondir à loisir, tel ou tel aspect et période de l'artiste...



je croyais bien connaître ce créateur engagé ; toutefois j'ai appris de nouvelles choses: ses talents supplémentaires de sculpteur....et sa rencontre avec Gorki ( ** À l' exposition, portrait saisissant de 1905, appartenant à une collection particulière)



En sus de ses nombreux talents, STEINLEN était un homme engagé, entier dans ses engagements, charismatique et très aimé des plus grands. Parmi ses meilleurs amis, il y avait le très célèbre écrivain de l'époque : Anatole France...



""Regards sur l'homme cent ans après " par Claude Orset

(...)

Steinlen est l'un des plus grands dessinateurs, de la Belle Époque tant pour la joie de vivre que pour la tristesse.Il transcrit la vérité, avec pudeur, il donne à chacun son sens des valeurs, il a l'amour des chats, des animaux, et il se passionne pour le peuple, les vagabonds, les ouvriers et pour le peuple de la rue, les prisons, la guerre.Il ne laisse rien au hasard, son humanisme et son engagement l'aident à percevoir l'exactitude de l'être, son dessin en témoigne, par la force qu'il dégage et donne un sens du réel. Anatole France le décrit comme un grand ami, lors de leur première rencontre :" Il m'apparut tout jeune, plein d'innocence et de subtilité, d'énergie qui me charmèrent, je me mis à aimer cet homme, comme j'admirais déjà son oeuvre." Tant d'autres hommes lui ont témoigné une grande admiration : Georges Clemenceau, Émile Zola, Gabriel Mourey, Auguste Renoir, Rodolphe Salis, Jehan Rictus, Toulouse Lautrec, (...), Octave Uzanne(...), Nadar (...) c







****Surtout,si vous êtes à proximité de Paris, ne manquez pas, avant le 14 février 2024, la visite du lieu et de l'exposition. ( le Musée a aussi des collections permanentes passionnantes, et on peut dans un même temps découvrir l'atelier reconstitué de Suzanne Valadon)





***lien pour le Musée et l'exposition

https://museedemontmartre.fr/exposition/theophile-alexandre-steinlen-lexposition-du-centenaire/



Commenter  J’apprécie          332
Rosa Bonheur (1822-1899)

Après avoir visité à Bordeaux l’exposition Rosa Bonheur commémorant le deux-centième anniversaire de sa naissance, j’ai voulu en savoir plus cette artiste hors norme, et avoir pour moi quelques représentations de son œuvre pour m’en délecter à loisir.

Ce catalogue d’expostion remplit tout à fait son rôle, proposant de nombreuses illustrations sublimes (mention spéciale pour les dessins ou peintures d’étude), évoquant autant la vie de l’artiste (son rapport au dessin, sa place dans sa famille, etc.) que son art, (sa formation, ses particularités, se stechniques, l’emploi de la photographie, l’écho de son œuvre, à l’époque jusqu’à aujourd’hui, en France et à l’étranger).

Petit bémol sur le fait que, s’agissant d’un recueil d’articles d’auteur.es divers.es, il y a un certain nombre de redites.



Une lecture enrichissante et une œuvre qui laisse sans voix.
Commenter  J’apprécie          75
Fantin-Latour : À fleur de peau

[Exposition – Paris – 14 septembre 2016 – 12 février 2017 – Musée du Luxembourg] – "Fantin-Latour : à fleur de peau " [sous la direction scientifique de] Laure Dalon, Xavier Rey, Guy Tosatto, commissaires de l'exposition – Réunion des musées nationaux, 2016 (ISBN 978-2-7118-6348-8) – Relié, format 27x24cm, 256p.



Fantin-Latour appartient à cette catégorie d'artistes (musiciens, peintres, écrivains etc) dont on entend souvent prononcer le nom, dont on voit passer (parfois sans s'en rendre compte) quelques œuvres ou extraits d’œuvres (ainsi de Verlaine et Rimbaud sur le "coin de table" spécialement découpé pour le manuel), et dont on se rend compte qu'on ne sait finalement pas grand chose de bien consistant.

Son cas s'aggrave encore puisqu'il appartient à cette lignée de peintres qui restèrent fidèles au "figuralisme", alors que notre génération (et les suivantes) fut littéralement matraquée par les laudations sans frein des thuriféraires des Picasso, Kandinsky, Klee et autres "Nu descendant l'escalier" ; Matisse était rarement mentionné, et Chagall encore moins puisque mobilisant – horresco referens – des thèmes religieux, quant à Félix Valotton ou Maurice Denis, il ne fallait même pas y songer...



Aujourd'hui, il semble que le petit monde des musées s'émancipe quelque peu de cette tendance lourde au conformisme moderniste, et se décide à sortir quelques collections exceptionnelles, comme c'est le cas avec cette exposition s'appuyant largement sur les fonds du musée de Grenoble.

On pourra lui reprocher le classicisme de son accrochage, mais en tout cas, il possède le mérite de la clarté – à la portée du béotien qui écrit ces lignes, ouf !



Trois parties, recouvrant plus ou moins la chronologie de l’œuvre :

- les portraits intimistes puis les groupes,

- les fleurs,

- enfin les "fééries" "d'inspiration réaliste" (fichtre).



A mes yeux, les deux premières parties méritent le déplacement et même une deuxième visite.

Les portraits intimistes du cercle familial ou des amis proches s'inscrivent dans la lignée des grandes œuvres de ce type, en renouvelant intelligemment le genre : les portraits de Charlotte Dubourg ou d'Edouard Manet constituent un témoignage magistral en ce sens.

Pour ce qui concerne les groupes, les œuvres sont pour le moins très intéressantes, qu'il s'agisse de l'Hommage à Delacroix, d'Un atelier aux Batignolles, d'Un coin de table, ou des musiciens groupés Autour du piano ; certains pensent que Fantin-Latour renouvelle ici l'art d'un Rembrandt et de son "Syndic des drapiers" ou plus encore de la "Leçon d'anatomie du docteur Tulp" mais cette comparaison me semble tout de même un peu optimiste.



A mes yeux d' humble jardinier amateur, la plus magnifique partie de cette exposition est sans conteste celle qui regroupe les bouquets de fleurs – que je me refuse énergiquement à faire entrer dans la catégorie dénommée en français "natures mortes" (là où les allemands utilisent la dénomination "Stillleben" – vie tranquille – tellement plus juste). Dans ce domaine, Fantin-Latour atteint des sommets inégalés (surtout par ses contemporains les impressionnistes !) : il faut vraiment le voir pour le réaliser pleinement !



La troisième et dernière partie veut probablement faire sensation : en effet, comme de nombreux peintres de cette fin du dix-neuvième siècle, Fantin-latour avait accumulé tout un stock de photographies de nus féminins plus ou moins artistiques ou "érotiques" – sans en faire état, la pudeur et la discrétion étaient encore de mise (à cette époque là, on ne pataugeait pas encore dans la pornographie permanente de l'obscénité obligatoire).

Les historiens de l'art nous disent combien il était difficile de trouver des modèles vivants, de sorte qu'il existait de nombreuses revues de nus destinées aux peintres, avec fort probablement une diffusion plus large à un public de voyeurs plus ou moins grivois. Soit.



Les représentations "féériques" qu'en tire Fantin-Latour me paraissent terriblement datées, tant par leur sujet (comme la sempiternelle "Tentation de Saint-Antoine", la "Naïade" ou l'allégorie du "Soir") que par leur mode de représentation terriblement convenu : le peintre se trouve à des années lumières en-dessous de la "Bethsabée" de Rembrandt, voire de la "Maja desnuda" de Goya – et Valotton renouvelait déjà ce thème de façon plus convaincante !!



Bien sûr, le catalogue présente toutes les qualités scientifiques et le sérieux documentaire caractérisant le travail des conservateurs des musées ; le lecteur bénéficie d'une copieuse bibliographie et même d'un index des personnes citées. En tant que tel, il mérite d'être acquis, surtout dans la mesure où les ouvrages de qualité sur Fantin-Latour ne sont pas légion.



Malheureusement, malheureusement, malheureusement...

Ce catalogue soulève une question essentielle : qui a décidé de saboter ainsi la reproduction des œuvres ??? Est-ce pour produire un catalogue pas cher (35 euros) par rapport aux prix habituels, ou est-ce délibéré, les contributeurs insistant lourdement sur les teintes discrètes "à la Chardin" utilisées par Fantin-Latour ? Mais des teintes discrètes ne sont pas pour autant éteintes, mortes, ternes, étouffées comme c'est hélas ici le cas !



Pour remédier à cet état de fait regrettable, il convient d'acheter également les fascicules publiés par les revues comme "Connaissance des arts" (non, je n'ai pas d'action ni de bénéfice dans cette revue).



Une exposition à voir, à revoir...

Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Leila Jarbouai (28)Voir plus

Quiz Voir plus

Gisèle Halimi, une jeunesse tunisienne

Zeïza est le premier prénom de Gisèle. Ce prénom elle l'a en commun avec

sa grand-mère maternelle
sa grand-mère paternelle
sa mère

11 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Gisèle Halimi : Une jeunesse tunisienne de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}