Citations de Leila Sales (15)
Des fois, dans la vie, tout va mal. D’autres fois, pour une raison inconnue et complètement inattendue, un truc se passe. Sans le moindre accroc.
On est jamais assez vieux pour entendre les problèmes de couple de ses parents.
Bien qu'elle porte des talons, il la dépassait de quelques centimètres, et ses cheveux foncés s'accordaient à merveille avec les boucles blond platine de Pippa. Même leurs vestes en cuir donnaient l'impression de venir d'une boutique identique. On aurait dit Barbie et Ken, tout droit sortis de leur emballage " Soirée Disco".
Mais vous savez comme moi qu'Internet sait et voit tout autant qu'il ne sait et ne voit rien.
L'âge , c'est plus qu'un chiffre, a t-elle commenté après un haussement d'épaules. C'est un style de vie.
Tu t'appelles comment? (...) - Elise (...)
- Comme la chanson des Cure ? (...)
- Le squelette ambulant, c'est Pippa. Et moi, c'est Vicky - le diminutif de Victoria.
- Comme le titre des Kinks? (...)
J'ai grandis à Manchester. (...) Laisse tomber c'est un trou.
- Mais les Smiths viennent de là, ai-je souligné.
- New Order aussi , a-t-elle répondu avec fierté . Et Oasis.
- C'est bon , on a compris, est intervenue l'autre fille. Tous les groupes les plus géniaux au monde viennent de ta ville natale. Pas la peine d'en remettre une couche.
- Uniquement parce que Manchester est complétement paumé. Les habitants sont forcés de se réfugier dans l'art et la création pour oublier.
La plupart des gens mettent longtemps à aimer une chanson. Et ils veulent danser sur ce qui leur plaît. En tant que DJ, tu connais plus de morceaux qu’eux, et de meilleurs aussi. C’est ton boulot. Par contre, tu ne peux pas toujours leur faire découvrir des nouveautés. Souvent, il faut aller dans leur sens. Question d’équilibre.
Il y a des jours comme ça, on sait, à la seconde où on se lève, qu’on va casser tout ce qu’on touche. Donc, plus on garde les mains dans ses poches, mieux cela vaut.
Mon dernier grand passe-temps était de devenir cool, mais vu qu’il avait échoué, je me concentrais sur des tâches de moindre envergure : me réveiller le matin, faire mes devoirs, me balader la nuit, respirer.
J’aimais décortiquer les choses pour comprendre comment elles fonctionnaient ; le problème, c’est que c’est impossible avec les gens.
C’est cool de porter une peau de bête si on l’a tuée soi-même. Ou quand on est un drag queen et que c’est l’hiver.
Ça doit sembler ridicule ou dramatique de décider au beau milieu d’une journée d’école ordinaire que sa vie a assez duré. Ça peut paraître exagéré. Tant pis. C’est ce que j’ai décidé. Pour qui vous vous prenez, à juger que je suis risible ou pathétique ? Mes sentiments, vous n’y connaissez rien. Ce sont les miens.
Je vous donne l’impression d’être une mauviette ? Vous auriez géré la situation cent fois mieux à ma place ? Soit. Mais il y a un truc que vous ne comprenez pas : parfois, quand on est à bout, HS, jour après jour, sans répit depuis des années, on n’est plus capable que d’une chose. Pleurer.
On croit que changer, c'est super facile. Pas du tout.
Comment faire pour devenir quelqu'un d'autre ? Pour rentrer dans le moule ? Changer de vêtements ? De tête ? Allez-y, vous. Faites vous percer les oreilles, couper la frange ; achetez-vous un nouveau sac. Les autres vous verront quand même pour ce que vous êtes : une fille trop peureuse, toujours avec un wagon de retard, à côté de la plaque. Ça, ça ne risque pas de changer.
Je sais de quoi je parle. J'ai essayé.
Des fois dans la vie tout va mal. D'autres fois, pour une raison inconnue et complètement inattendue, quelque chose se passe. Sans le moindre accroc.