Léo Malet

Avant d'entrer dans l'Auberge...Lire les Frank Harding, les Omer Referger, c'est un peu comme lorsque que l'on feuillette l'album de photos d'enfance d'un "grand homme" - disons d'une personnalité ( De Gaulle enfant, Landru ou Petiot enfants, Mitterrand enfant, Trotsky enfant, Mauriac enfant, Mme Thatcher enfant en vacances aux Malouines, Stan Laurel enfant, mon arrière grand-père enfant etc.)- ça fascine toujours, on tombe toujours sur le charme, une sorte de poésie apparaît au fil des pages de l'album. Ainsi il était comme ça...On reconnaît déjà son regard magnétique...On discerne déjà le pli amer et volontaires des lèvres...Tiens, il mettait déjà son bras droit comme ça...C'est marrant, il louchait déjà..., etc.
Sauf dans leur famille (et pas toujours ) les photos des premiers âges de Tartempion, de Dugemol ou de Gabouchiaume n'intéressent personne. C'étaient des mômes comme les autres.
Mais les photos de Picasso gamin, de Staline mouflet, de Sartre bébé pardon ! Eh bien sûr, les photos de Léo Malet entre biberon et premiers falzars longs. Photos qui, ici, Dieu du Polar merci, sont des bouquins.
(Préface de Pierre Siniac)