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Citation de ATOS


«  La révolution n’apparaît, aux yeux d’un conservateur,comme une folie collective que parce qu’elle pousse aux dernières extrémités la démence « normale » des antagonismes sociaux.
C’est ainsi que des gens refusent de se reconnaître dans une audacieuse caricature. Cependant, toute l’évolution moderne aggrave, tend, aiguise les antagonismes, les rend intolérables et, par conséquent, prépare une situation dans laquelle l’immense majorité « perd la tête ».
Mais, en de pareils cas, c’est la folle majorité qui applique la camisole de force à la sage minorité. Et c’est ainsi que l’histoire peut avancer. Le chaos d’une révolution n’est pas du tout celui d’un tremblement de terre ou d’une inondation. Dans
le désordre révolutionnaire commence immédiatement à se former un nouvel ordre ; les gens et les idées se répartissent naturellement sur de nouveaux axes. La révolution ne paraît être une absolue folie qu’à ceux qu’elle balaie et renverse. Pour nous, la révolution a été l’élément natal, quoique fort agité.
Tout y trouvait son heure et sa place. Certains arrivaient même à vivre encore de leur vie individuelle, à devenir amoureux, à faire de nouvelles connaissances, voire encore à fréquenter les théâtres révolutionnaires. Parvus goûta tellement une nouvelle pièce satirique alors jouée, qu’il acheta d’un coup cinquante billets pour la représentation suivante, dans le dessein de les envoyer à des amis. Il convient d’expliquer qu’il avait touché, la veille, le montant deses droits d’auteur pour ses livres. Il fut arrêté et l’on trouva sur lui cinquante billets de théâtre.
Les gendarmes se creusèrent longtemps la tête pour déchiffrer cette énigme révolutionnaire. Ils ignoraient que Parvus faisait toujours les choses largement », 1905, extrait
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