Le développement de ces technologies et autres pratiques invisibles illustre à quel point la société de surveillance fait plus confiance aux machines qu'aux êtres humains : avec une machine, on ne parle pas, on ne négocie pas. Réputées infaillibles, elles suppriment la possibilité de toute confrontation, de tout arrangement entre le citoyen et l'autorité. C'est la "tolérance zéro", l'enterrement de la confiance. C'est donc le fondement même du contrat social qui est menacé. Notons au passage que nous rendons un service non négligeable aux partisans de cette logique de surveillance généralisée en adoptant si facilement les nouvelles technologies.