AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Plumeetencre


L'aïeul allait uriner. À la suite de l'homme, le chien se soulagea lui aussi.
Depuis quinze jours, c'était la première chose qu'ils faisaient après s'être réveillés, ils allaient uriner sur ce champ en pente, à quelques kilomètres du village. Sur ce versant ensoleillé, il y avait un pied de maïs que l'aïeul avait planté. Uniquement ce pied, pâlissant au fur et à mesure des jours de sécheresse, uniquement ce pied qui dispensait un peu d'humidité alentour, dans l'air en combustion.L'urine, c'est de l'engrais. Il y a de l'eau dans l'urine. L'eau dont le maïs manquait se trouvait là, dans l'urine qu'ils avaient accumulée, lui et son chien, au cours de la nuit. L'aïeul pensait que probablement, durant la nuit, dans un bruissement, la plante avait encore poussé d'un index, qu'une cinquième feuille était apparue. Une timide sensation veloutée gagna son cœur, puis prit de l'ampleur pour envahir toute sa poitrine (...). Les feuilles de maïs ne poussent qu'une par une, pensait-il, alors que celles des ormes, des sophoras, des cèdres, poussent deux par deux, pourquoi ?
Qu'en dis-tu l'aveugle? Il se tourna vers le chien pour lui poser la question. Pourquoi les arbres et les cultures sur pied ne poussent-ils pas de la même façon?
Commenter  J’apprécie          318





Ont apprécié cette citation (29)voir plus




{* *}