Les Spartakiades étaient aussi une fête de l’exhibitionnisme, qui s’éveillait dans les corps usés, non vécus.
Ce qui frappait chez les deux sexes : les varices, une disposition nationale à la faiblesse des tissus conjonctifs, les différents degrés de l’usure.
Les femmes, démolies par le travail – par la famille, les enfants, les hommes.
Les hommes, démolis par la bière.
… car vous pensez que parce que je suis si petit et si jeune, je ne peux rien réaliser de grand et d’élevé ; vous en ferez pourtant bientôt l’expérience.
(p.75) – Paroles de Mozart
La narratrice revient à Prague, sa ville, après vingt ans d'exil. Pour elle, c'est "La nuit de Prague" car elle ne retrouve pas la ville qu'elle a connue : tout a changé, les frontières, la politique, les influences, la culture... et elle ne s'y retrouve pas, malgré tous ses efforts pour revivre comme avant, revivre l'avant...
La narratrice, au-delà de son histoire personnelle, de ses fréquentations, nous sert de guide dans une ville bien plantée dans son époque ; ses sentiments peuvent mettre le lecteur qui connaît Prague mal à l'aise, et c'est ce qui s'est passé pour moi ; même si je revoyais les monuments, les quartiers, les ponts, etc., le malaise de la narratrice déformait un peu ma vision, sa quête faisait que l'histoire me semblait "en noir et blanc" ; d'un autre côté, c'est une prouesse de réussir à embarquer ainsi le lecteur dans une époque disparue. Malgré mon intérêt pour l'histoire de la ville et du pays, le personnage est psychologiquement très compliqué et parfois difficile à suivre.
Merci à Babelio pour ce livre que j'ai eu lors du vide-bibliothèque de Noël.
Après la guerre, le bâtiment fut débaptisé et appelé "Théâtre Tyl", d'après Josef Kajetan Tyl, auteur d'une farce, Fidlovacka, dans laquelle retentit pour la première fois l'hymne national "Où est mon pays" ; chanté, de manière symptomatique, par un violoniste aveugle.
Depuis 1989, il s'appelle de nouveau Ständetheater. On continue à revenir aux anciennes dénominations.