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Critiques de Lilian Coquillaud (22)
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Les Peuples Oubliés

Août 1914, Théophile, un aviateur, est attablé devant une bouteille de blanc, dans le café du coin. Il est de retour à Toulon après un bien étrange et fabuleux voyage qui a commencé en mai 1913...

Alors qu'il se trouvait au dessus du désert de Rub al Khali, dans la péninsule arabique, le Simoun, un vent chaud et violent montant du ventre du désert, s'empare de l'appareil. En quelques instants, l'avion malmené et tiraillé finit par s'échouer. Et le vent est retombé soudainement, comme s'il ne s'était rien passé. Le désert est redevenu cet immense banc de sable infini et chaque heure, chaque minute, il se meurt un peu plus. Les mirages font leur apparition... Cette femme qui se penche vers lui et lui parle en français en serait-elle un? Elle lui demande comment il est arrivé avant de lui conseiller de dormir... Il se réveille ensuite dans un endroit magnifique sur lequel règne Makêda, la reine de Saba. Dans cet endroit majestueux, il est accueilli comme un prince mais il lui est interdit de quitter le royaume...



Julien Berteaux nous invite à un véritable voyage en compagnie de Théophile et de la princesse Sâada, du désert de Rub al Khali à la Cité Oubliée d'Angkor en passant par l'Indochine ou le Siam. Cet aviateur, emprisonné dans ce royaume, ne compte évidemment pas se laisser faire. Véritable conte féérique peuplé de personnages attachants, cet album au texte poétique mêle habilement récit d'aventure et fantastique. Lilian Coquillaud sublime ce voyage et la magie opère dès la première page. Il nous offre de magnifiques planches dépaysantes emplies de poésie, des dunes de sable à la Cité Oubliée. Le trait parfois hachuré est raffiné et la palette de couleurs envoutante. La mise en page est originale et fouillée, des cases se superposant.





En route vers Les peuples oubliés...
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Battue

Une bande dessinée assez réussie, aux couleurs flamboyantes, avec des dominantes de rose fuschia et de rouge orangé qui confèrent à la montagne une dimension un peu surréaliste. Les aquarelles sont belles même si les visages manquent parfois d'expression.



L'histoire est celle d'une jeune fille de retour au pays qui va accepter, sur la demande d'un ancien amant, de s'infiltrer dans un groupe plutôt d'extrême-droite, dont son père fut à la tête, dirigé maintenant par son oncle, ceci dans le but d'apporter matière journalistique à son ex qui, pour ne rater aucun cliché, s'appelle Hassan.



Ce groupe organise une sorte de concours entre ceux qui veulent l'intégrer, à savoir tir de cibles, puis battue aux nuisibles. Hassan observe de loin à la jumelle. Aura-t-il matière à rédiger un article?



La montagne est finalement assez peu présente en tant que telle, c'est plutôt sous l'angle des rapports humains que se déroule l'histoire dont la fin m'a paru tomber d'un coup et un peu à plat.



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Battue

Le gros plan sur le braque en couverture ainsi que le titre pourraient faire penser à un livre sur la chasse mais « Battue » est bien plus que cela. C'est à la fois une expérience anthropologique, un thriller et presqu'un récit d'épouvante. Il m'a beaucoup fait penser au film « Midsommar » d'Ari Aster et cela n'a finalement rien de surprenant puisque Marine Levéel dont c'est le premier scénario de bande dessinée est réalisatrice et qu'au départ l'intrigue avait été écrite pour le cinéma. Mais en passant du 7e au 9e art, la scénariste donne encore plus de puissance à son intrigue…

*

Camille Duhamel vient de perdre son père. Elle est moins affectée par la mort de celui-ci que par la demande de son ami d'enfance, Hassan, devenu journaliste, de retourner sur ses terres natales qu'elle avait fuies et d'infiltrer le groupuscule néopaïen proche de l'extrême droite « les Blanchistes » dont Philippe Duhamel était le leader afin de démontrer que leurs agissements sont loin d'être innocents et les empêcher de faire un carton aux prochaines législatives. Voilà donc le retour de la fille prodigue sous le regard circonspect de son oncle et de ses cousins devenus les nouveaux meneurs. Elle va passer les épreuves de sélection pour participer à la grande Battue et faire partie des « élus » du mouvement. Mais ne s'improvise pas détective qui veut … et cette enfance reniée n'aurait-elle d'ailleurs finalement pas marquée l'héroïne davantage qu'elle ne le pense ?

*

Ainsi, au-delà d'un reportage (en partie autobiographique) sur des groupes néopaïens quasi sectaires et racistes, on assiste à la quête d'identité d'une jeune femme dans une société patriarcale dont les Blanchistes représentent l'hyperbole. Les interrogations et les atermoiements de l'héroïne sont fort bien rendus grâce à une perception en caméra subjective ou focalisation interne. Camille, sa caméra infrarouge dissimulée dans sa carabine, se fait le relai pour Hassan établi à quelques centaines de mètres mais aussi pour le lecteur. On ne voit que ce qu'elle voit et plus encore on est au diapason de ce qu'elle ressent grâce au monologue intérieur. Alors on tremble pour Camille qui pourrait se faire démasquer et devenir proie à son tour mais au-delà (et c'est la force de l'album) notre perception vacille au gré de ses états d'âme. On perçoit tantôt la Battue comme une boucherie atroce et archaïque, un simple prétexte pour exalter des valeurs désuètes et nauséabondes ou parfois comme une communion avec la nature et un dépassement de soi. La relation particulière qu'elle (re)noue avec son environnement est particulièrement bien mise en scène grâce aux synesthésies et à l'attention portée aux parfums et aux odeurs dont on sait l'importance et le lien à l'enfance depuis Proust et Baudelaire. Ce rapport presque charnel est matérialisé par les mots qui s'inscrivent dans les cases hors des bulles.

*

Le danger qui la guette et l'ambivalence de ses sentiments créent une tension croissante et un malaise qui se communiquent au lecteur. L'angoisse s'installe et le final nous laisse sans voix. le scénario est ainsi véritablement maîtrisé et le dessin n'est pas en reste. Lilian Coquillaud, peintre et bédéiste, nous livre en couleur directe de somptueux paysages. Il a choisi une palette réduite « choquante » qui renforce le sentiment de tension et de malaise. La chevelure rousse de Camille et l'orange vif de la tenue des chasseurs contrastent avec les camaïeux de violet, et le bleu des panoramas montagneux. le fuchsia domine lui lors des scènes matinales … Ces choix graphiques tranchés, presque fauvistes, sont partie prenante du récit et contribuent à la tension. le dessinateur multiplie les angles de vue, alterne des panoramas flous et vaporeux et des personnages se détachant avec netteté à l'encre, met en valeur l'expressivité des visages dans des gros plans qui succèdent à des plans larges immersifs comme s'il voulait épouser tous les points de vue possibles et échapper lui aussi à un manichéisme simpliste et délétère.

*

« Battue » est donc un superbe album où la noirceur du propos et la beauté éclatante des images entrent à la fois en dissonance et en résonance oxymorique créant un véritable choc esthétique et scénaristique. Un récit particulièrement intelligent qui devrait vous marquer longtemps !
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Les Peuples Oubliés

Lilial Coquillaud et Julien Berteaux offrent avec Les Peuples Oubliés un conte envoûtant. D’une trame assez classique, il possède tout de même sa propre identité, une ambiance exotique particulière qui le rend accrocheur.

Les personnages sont beaux. Théophile, dépassé par ce qui lui arrive, est perdu et captivé à la fois ; c’est un homme attachant, marqué par son aventure mais toujours plein de ressources.[...]
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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Phantasia : Contes érotiques du XXIe siècle

Ce titre fait référence au fameux Fantasia de Walt Disney qui dressait quelques courts-métrages musicaux pour marquer l'art de l'animation. Nous avons le même procédé mais en ce qui concerne des contes érotiques du XXIème siècle pour marquer le coup.



Je le dis tout de suite, je n'ai pas du tout aimé ce graphisme car le dessin m'a paru assez brouillon au point de ne pas distinguer les contours. Il y a certainement plus gracieux comme trait graphique.



Pour le reste, la seconde nouvelle intitulée Barbara semble sortir du lot. Le reste n'est pas très satisfaisant. Le thème est celui de l'aventure érotique d'un soir avec des parfaits inconnus pour assouvir des fantasmes. Ainsi, on aura même droit au voisin un peu voyeur.



Cela se veut fantasmagorique mais l'illusion ne dure qu'un temps.
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Phantasia : Contes érotiques du XXIe siècle

Bien que la proposition soit une excellente idée, le dessin manque souvent de lisibilité ce qui tend à rompre la continuité du récit et le plaisir de la lecture.

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Battue

Un titre percutant pour un récit qui ne l’est pas moins. Dans l’album Battue paru aux éditions 6 pieds sous terre, Marine Revéel et Lilian Coquillaud nous entraînent à la suite de Camille sur des chemins escarpés pour y suivre une partie de chasse terrifiante, épreuve de sélection et d’intégration chez les Blanchistes, groupe nationaliste voire régionaliste présumé d’extrême droite. Et si la montagne sublimée par les aquarelles de Lilian Coquillaud est belle, les hommes qui la foulent lors de cette grande battue le sont peut-être moins.



Elle a quitté le pays pour s’en aller vivre sa vie loin de la terre où elle est née et surtout loin de sa famille. Elle, c’est Camille, la fille de Philippe Duhamel, leader des Blanchistes, mort récemment. Et voilà qu’avec le décès de son père, le passé va la rattraper et le cours de son existence va s’en trouver profondément troublé. Cela commence avec la venue d’Hassan son ami perdu de vue devenu journaliste qui vient lui demander ni plus ni moins que d’infiltrer la « Grande battue » ce rituel annuel des Blanchistes. Il pense que sa participation à cette épreuve initiatique au cours de laquelle s’effectue le recrutement des futurs membres - « les meilleurs tireurs du pays, l’élite en charge de sauvegarder leur espace vital » - est l’occasion d’obtenir des preuves de la dangerosité du groupe qui a le vent en poupe dans la région afin d’en demander ensuite la dissolution. Réticente tout d’abord à replonger dans ce passé qu’elle a fui, elle finira par accepter, réussira haut la main l’épreuve éliminatoire de tir qui l’amènera à participer pendant une semaine à cette épreuve en totale immersion dans un environnement sauvage d’une beauté à couper le souffle. La suite ? Une partie de chasse bien particulière au climat anxiogène qui va crescendo, une aventure d’une extrême dureté. Sélection du gibier qu’on va non seulement tuer mais dont on va également se nourrir, communion avec la nature et avec le groupe, dépassement de soi sont à l’ordre du jour. Mais est-ce tout ou cela cache-t-il autre chose? Les propos tenus sont très souvent à double sens à l’instar de la définition du nuisible « est désignée nuisible toute espèce classée comme telle par décret ou arrêté » qui, soit dit entre nous, est tirée du décret du 23 mars 2012 relatif aux espèces d'animaux classés nuisibles. Mais ici, qui sont les nuisibles ?



Qui manipule qui ? Camille n’est-elle pas également la proie de tous, celle que tous veulent récupérer? C’est elle qui possède la caméra mais c’est elle qu’on épie. Nul « big brother » ici mais une multitude de regards constamment fixés sur elle : le regard de l’oncle, nouveau leader qui espère bien la voir rentrer dans le rang, le regard hostile de son cousin Laszlo, le regard narquois des autres participants, sans oublier le regard protecteur(?) d’Hassan qui, derrière ses jumelles, la surveille de loin.

Alors dans cet univers profondément viril, submergée par ses sensations et émotions - peur, dégoût, attirance - qu’il lui faut dissimuler, Camille étouffe, Camille ne sait plus où elle en est.

« La nuit je suis différente du jour./ Hier est aujourd’hui /Temps confondus : obscure lumière et sombre clarté ».

Et puis, il y a les odeurs … « Le corps a une mémoire indéfectible. L’odorat aigu de mon enfance ne m‘a jamais quittée. » Cette considération olfactive qui parcourt le récit lui offre une dimension sensorielle accrue.



Le scénario extrêmement bien ficelé est digne des meilleurs films du genre ce qui n’est pas étonnant quand on sait que Marine Levéel à qui l’on doit notamment en 2018 le court métrage « La traction des pôles »,regard original porté sur le monde paysan, est réalisatrice et scénariste. La tension, le climat angoissant s’installent peu à peu jusqu’à un final saisissant qui nous laisse pantois. On en sort bouleversé. [...]

Chronique entière sur L'Accro des bulles :
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Battue

« Si la montagne est belle, le destin des hommes qui la traversent sera, lui, implacable. »



Lorsque Camille décide de revenir dans sa région natale, elle croise le chemin d’un ancien ami, Hassan, devenu journaliste. Celui-ci la pousse à intégrer la « Grande Battue », un rituel initiatique de chasse d’un groupe poli-tique obscur. D’abord méfiance, Camille finit par accepter et se trouve confronter à ses souvenirs d’enfance…



Une belle découverte autant dans le fond que dans la forme !

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Les Peuples Oubliés

Belle ébauche d'une future BD entre conte fantastique et petit discours philosophique.

Aout 2014 un jeune pilote de retour à Toulon goûte les plaisirs simples d'un retour à la civilisation. Juste le temps de se remémorer ses dernières aventures avant de partir pour la charpie.

Pris dans une tempête de sable, son avion s'échoue en plein désert et il est sauvé et recueilli par un étrange peuple qui depuis des millénaires a disparu de la surface de la terre, ou plutôt, oublié car bien dissimulé au sein du désert. Un autre voyageur a été recueilli, mais c'est un véritable danger pour cette civilisation perdue. Alléchant scénario, sauf que,traité à la va-vite, je suis restée au bord...de l'oued ! L'ambiance ne s'installe pas malgré quelques jolies phrases, de belles idées comme la nef des oiseaux. Et puis la torpille qui tue : la conclusion ! Ah bon ! ce n'était que ça la véritable raison de cette traversée en bateau !

Côté dessins, un clin d'oeil à un certain Klimt. Mais un graphisme qui fait trop la part belle à des transparences, des fondus gribouillés.
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Battue

Les planches de Lilian Coquillaud ouvrent sur un monde onirique de couleur et de légèreté.

Le scénario de Marine Levéel est factuel et induit de l’action.

Ils ont chacun des qualités indéniables.

Mais voilà, les deux compétences ne se rencontrent pas. « La mayonnaise ne prend pas ».

Ce sont deux univers l’un à côté de l’autre.

J’ai lu cet album sans conviction.

Un rendez-vous manqué.
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Les Peuples Oubliés

Mouais, mouais.



J'avais déjà lu cette BD il y a plus d'un an, mais le temps de penser à la noter je n'avais plus la moindre idée de ce qu'elle contenait. Et j'ai du me forcer à la relire, même si ça aura prit beaucoup de temps.

En soi, cette BD n'est pas mauvaise. Elle est servie par un graphisme originale et qui plonge dans une ambiance très agréable. C'est beau à l’œil et ça tient la distance.

Non, le souci vient de l'histoire, qui m'a semblé trop décousue et à la relecture j'ai eu un sentiment de manque. Il m'a semblé que plusieurs pistes sont abandonnées trop tôt, qu'il manque de la matière. Des personnages apparaissent sans vraiment servir à quelque chose, les intrigues sont peu développés, et je n'ai pas bien compris l'implication de tout ceci dans ce qui est développé au final. J'ai comme l'impression de voir une métaphore autour de la première guerre mondiale, mais je ne suis pas sûr de ce que j'ai compris.



En vrai, l'histoire n'est pas mauvaise, mais je ne pense pas non plus que ça vaille la peine de l'acheter. C'est trop vite lu et trop vite oubliable pour qu'il faille s'y arrêter. Dommage
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Battue

A la mort de son père qui dirigeait un groupe d'extrême droite un peu obscur, sa fille Camille revient au pays et suite à la demande d'un ancien ami, s'infiltre dans le groupe lors d'une "Grande battue". C'est plein de tensions, de questionnements sur le rôle exact de ce groupe, sur le fait d'appartenir à un groupe, sur les motivations et la quête de l'identité. Même si l'histoire est prenante, je n'ai pas réellement accroché. Globalement, il me manque des explications (surtout sur la fin) et les couleurs très vives même si elles collent au récit ont fini par me gêner.
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Battue

Une réussite pour la première BD de la cinéaste Marine Levéel, et un retour gagnant pour le trop rare dessinateur Lilian Coquillaud.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Battue

Un thriller haletant servi par des images immersives.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Les Peuples Oubliés

1914....Théophile, un jeune aviateur, après un accident d'avion se retrouve perdu dans le désert....tout seul, si ce n'est l'immensité autour de lui.....et aussi les oiseaux, présents, tout le long du récit....

Il est recueilli dans une sorte de palais des mille et une nuits, sauf que ce n'est pas un roi, mais une reine....Ici les femmes ont tout pouvoir, la beauté, l'intelligence, elles règnent....mais ce n'est pas l'autorité, la rigueur, plutôt le désir, la sensualité, très présente....

Cette bande dessinée ressemble à un conte, magique, féerique aussi, tout empreint de mystères, comme l'orient peut l'être, surtout pour nous occidentaux, finalement assez envoutant, comme va se laisser envouter Théophile...

L''univers graphique est d'une telle richesse, avec une palette de couleurs qui rendent merveilleusement bien les différents paysages : le désert, le palais, et puis les sens, car ce palais pleins de femme est rempli de désirs, d'éveil des sens....
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Battue

Suite au décès de son père, Camille revient sur les terres de son enfance. A la demande de son ami journaliste Hassan et malgré son aversion pour ce rite, elle participe à la Grande Battue. Cette initiation amène les chasseurs au plus loin de leur relation à ce qu'ils considèrent être leurs racines. Elle serait aussi un mode de recrutement pour le groupuscule des Blanchistes. Le titre de cette BD, Battue, est aussi fort que son sujet. Marine Levéel et Lilian Coquillaud ont pour autant la justesse de ne jamais affronter pleinement de front ces thèmes -identitarisme, violence, filiation, clanisme-. Ielles préfèrent nous entraîner dans un huis clos troublant en pleine nature. Faune et humanité se mêlent et la sauvagerie supposée animale bascule du côté des humains. Lilian Coquillaud travaille en palette de violets et oranges, une façon de prendre de revers les couleurs usuelles et de magnifier les paysages. Une façon aussi de diluer constamment le rouge, latence pernicieuse. On suffoque entre folie humaine et beauté de la nature, entre la noirceur d'idéologies dites politiques et volonté de sortir de ces pensées abjectes. Avec brio, Battue ne donne aucune certitude, elle nous oblige à nous interroger au cours d'un voyage oppressif et sublime.
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Battue

Ce n'est pas une idéaliste irréductible. Elle est plutôt une personne déchirée entre un héritage familial trop lourd à porter et ses propres aspirations, de surcroît pas vraiment convaincue par ce qu'elle est en train de faire. Présenté ainsi, le propos est infiniment plus subtil et l'impact d'autant plus fort.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Battue

Entre immersion dans une nature grandiose et évocation d'une idéologie mortifère, "Battue", de Marine Levéel au scénario et Lilian Coquillaud au dessin, trouble et questionne.
Lien : https://www.actuabd.com/Batt..
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Battue

Un album captivant, réalisés en duo avec brio. Marine Levéel signe ici un premier scénario de bande dessinée, en partie autobiographique. Pourvu qu’elle ait d’autres cordes à son arc narratif pour revenir avec d’autres histoires tout aussi originales !




Lien : http://www.bodoi.info/battue/
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Phantasia : Contes érotiques du XXIe siècle

Dans le cas de cette bande dessinée Phantasia, le dessin de Lilian Coquillaud est malheureusement trop "écorché", trop brut, trop "rush"...
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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