Pas envie de parler.
A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je continue de venir. Ou pourquoi j’ai commencé.
Comme à chaque fois, il m’a ouvert la porte avec ce sourire faussement sympathique qu’on lui a appris, sans doute, à afficher. Main tendue, que j’ai ignorée. « Vous connaissez le chemin », me dit-il en s’effaçant. Je descends les quelques marches, marque un temps d’arrêt à l’entrée de ce qu’il appelle, je suppose, son cabinet. Ses chiottes devrait-il plutôt dire. Ce ne doit pas être un hasard, si le même mot sert à désigner ces deux endroits. Dans les deux, on se vide, on laisse couler hors de soi les flots d’une merde puante qui se reconstitue aussitôt.