Lionel Bounan, né à Paris, économiste et juriste, a débuté sa carrière comme directeur d'un des établissements de la prison de Fleury-Mérogis. Il passe ensuite le concours de la magistrature et effectue l'essentiel de sa carrière de magistrat dans la région parisienne avec un petit tour par la Polynésie française. Passionné par le droit des étrangers il rejoindra la cour national du droit d'asile où il présidera une des formations. Il est aujourd'hui inscrit au barreau de Bayonne et exerce maintenant la profession d'avocat.
Il paraît aujourd’hui indispensable que les magistrats de terrain fassent l’effort de réfléchir à l’importance de la clarté de leurs décisions, qu’ils s’attachent à mettre de l’humain dans le droit, à prendre des risques afin de remédier à la désaffection des citoyens pour leur justice.
L’école de la magistrature forge les esprits. On y entre avec des certitudes sur le monde, sur l’humain, sur le droit ; on en ressort avec l’idée que tout est extrêmement complexe et que juger autrui nécessite une rigueur absolue, car la vérité n’est jamais vraiment acquise.
Tout est programmé dans une prison : les repas, les visites, les promenades, les activités sportives, les douches, l’extinction des feux… Beaucoup de détenus sont d’ailleurs surprotégés par cette régularité, eux qui pour la plupart ont eu à l’extérieur une vie inorganisée.