Un homme de cette qualité (Georges Henein) ne publie guère de livre repérable. Il regroupe des poèmes. Disperse au gré de quelques revues ou journaux (...) des textes apparemment sans lien que relie toutefois, en dépit des sujets abordés (...) une même volonté, impérieuse, de prendre, vis-à-vis des idées reçues, un recul salutaire, n'apparaissant en de des tribunes quelquefois encombrées qu'à condition d'y préserver son indomesticable solitude. Chroniqueur a-temporel de son temps, Henein appartint à cette lignée, moins frivole, plus ardente qu'on ne le suppose, celle des auteurs de rêveries et de mélanges, dont Charles Nodier, si éparpillé lui-même, serait, Rousseau ou Senancourt, et Nerval dans le voisinage(...)