AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.05/5 (sur 10 notes)

Biographie :

Lionel Esparza est agrégé de musicologie et licencié en lettres modernes.

Il a collaboré sur France Musique à de nombreuses émissions parmi lesquelles : Dépêches Notes, Musique Matin, le Bel Aujourd'hui et Ondes de choc.

Depuis 1999, il a présenté sur la même antenne une série de magazines : A cöté de la plaque (1999-2001), En attendant la nuit (2001-2004), Si loin, si proche, la saison suivante.

Entre 2005 et 2008, il a animé la matinale de France Musique, Deux sets à neuf, puis est passé pendant trois ans en fin de journée avec le Magazine.

Depuis la saison 2011-2012, Lionel Esparza anime la nouvelle formule du Magazine tous les jours à 12h35.

Ajouter des informations
Bibliographie de Lionel Esparza   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Le 26.01.2023, Lionel Esparza évoquait “Conversations” de Steve Reich dans “Relax !” (France Musique).


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Point crucial : on peut gagner au poker non parce qu'on possède la meilleure main, mais parce qu'on est parvenu à convaincre ses adversaires de sa supériorité. La mise apparaît alors comme l'outil subtil d'un complexe exercice de persuasion.

L'empire des signes, p. 14
Commenter  J’apprécie          100
Le pianiste l'a dit souvent : " La solitude est pour l’être humain le plus sur chemin vers le bonheur."
Commenter  J’apprécie          100
Le heads-up s'enracine dans une partie mythique, peut-être apocryphe, qui sert parfois de lointaine et douteuse origine aux grands tournois internationaux : le duel Moss vs Dandalos qui se serait déroulé à Las Vegas en 1949.

L'art de la guerre, p. 53
Commenter  J’apprécie          90
Comédien dans l'âme, romancier rêvé, friand d'entretiens, d'interviews, et plus large ment de toutes les formes de communication, il sera jusqu'au bout et de mille et une façons un être en perpétuelle et joyeuse représentation. Curieusement, ce grand pudique a passé une partie de sa vie à l'inventer pour la donner à voir. « Un jour j'écrirai mon autobiographie. Ce sera probablement une œuvre de fiction. » II ne l'a jamais fait, mais ses films, ses entretiens, ses textes en constituent comme une secrète approche.
Commenter  J’apprécie          40
Les machines à sous sont à la roulette ce que l'élevage industriel est à la cueillette en milieu sauvage.

Le hasard, le risque et la raison, p. 75
Commenter  J’apprécie          51
Il y eut donc une période où c’est devant Otello ou Tristan que l’on apprenait à faire son lit. Les individus comme les collectifs, d’ailleurs : Nietzsche n’a pas baptisé pour rien « civilisation de l’opéra » cette Europe pour laquelle la scène lyrique était la principale distraction collective, un miroir où les sociétés se représentaient, s’admiraient, se testaient, un vecteur de passions nationales enfin où, certains grands soirs, les peuples venaient s’échauffer avant de se mettre en branle (ainsi lorsqu’en 1830 La Muette de Portici embrasa la révolution belge) ; en somme, à la fois l’épicentre de la société du spectacle et le cœur de la fabrique de l’homme.
Manifestement, cet âge est révolu. Depuis longtemps la vie, la vraie, ne s’échaude plus à l’opéra. En sortant d’une représentation, on ne se demande d’ailleurs pas comment le père a pu vouloir sacrifier sa fille, mais pourquoi le metteur en scène a encore installé un lavabo dans le décor ; on ne se scandalise plus des trahisons du chambellan mais des ratés du baryton. L’impact originel s’est perdu, le feu attiédi, notre empathie retirée à bonne distance. Comme l’a joli écrit Umberto Eco, on a réduit « ce qui fut en son temps un grand théâtre des passions et des idées à une comédie des formes ». On est devenu adulte - c’est bien ; mais curieusement, l’on ne s’y fait pas - c’est ennuyeux. Et quand les plus jeunes d’entre nous ont besoin de modèles (ou de contre-modèles, cela marche couramment ensemble), ils ne vont plus voir Lohengrin ou Don Carlo à l'opéra : ils regardent des séries en streaming, Euphoria ou Game of Thrones.

I. D'une concurrence l'autre, p. 25-26
Commenter  J’apprécie          20
La musique savante est devenue tellement marginale dans notre paysage culturel qu'on a du mal à imaginer un pianiste « classique » vivant et souffrant, comme une vedette de cinéma ou de la chanson, les joies et les affres de la célébrité. C'est pourtant ce qui est arrivé à Glenn Gould lors de son entrée sur scène, au milieu des années cinquante.

Prélude, p. 7
Commenter  J’apprécie          30
S'il fut parfois considéré comme un iconoclaste, voire comme un pur anticonformiste Gould ne remettra jamais en question la morale puritaine de ses parents, assez austère il faut bien le dire. Tout son parcours consistera même à trouver une traduction artistique aux valeurs qu'ils lui ont inculquées. Vivant la plupart du temps comme un moine, ordonné jusqu'à l'obsession, il rejettera toujours les émotions trop démonstratives, la nourriture trop abondante ou trop relevée, la sensualité, et tout ce qui en art relève du spectaculaire gratuit- I'opéra italie en particulier, ne suscitant jamais chez lui que mépris. Significativement, il déclarera un jour que la plus belle minute de toute la musique, "celle qui m'hypnotise littéralement", est un bref hymne d'Orlando Gibbons pour les anges chantants.
Commenter  J’apprécie          10
Emblèmes de la "grande musique" pour beaucoup, les valses Strauss passeront auprès d'un amateur de quatuor à cordes pour des modèles de futilité. Face à Justin Bieber, le Barbier de Séville appartient à la musique sérieuse ; devant Pelléas et Mélisande, il devient un divertissement. Chacun jugera selon ses capacités relativistes du poids de ses préjugés dans ces distinctions. Ce qui est certain, c'est que, malgré toutes les métamorphoses de nos représentations, une chose ne change pas (que Proust, il est vrai, avait pointée avant Bourdieu) : sur le terrain des goûts, on est toujours le moine de quelqu'un et le bouffon de quelque autre.
Commenter  J’apprécie          10
En parallèle de sa musique, il lit énormément , « par grandes bourrées ». Et en trois ans rattrape son retard (toute relatif pour un si jeune homme) en littérature, théâtre, poésie, philosophie… Parmi ses auteurs de prédilection : T. S. Eliot, Kafka, Camus, Borges, Joyce, Mishima, Strindberg ; les Russes : Tolstoï et Dostoïevski. Puis, bien en accord avec ses goûts musicaux, les Allemands : Nietzsche, Schopenhauer, et surtout Thomas Mann. Mais les contemporain, le laissent de marbre : il jugera toujours Nabokov immoral et Henry Miller assommant.

L'éternel adolescent (1947-1955), p. 51
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Lionel Esparza (19)Voir plus

Quiz Voir plus

La rivière à l'envers, tome 1

Que Tomek sort-il de son placard ?

Une image de kangourou
Une peluche
Un appareil photo
Un livre

18 questions
1198 lecteurs ont répondu
Thème : La Rivière à l'envers, tome 1 : Tomek de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..