La nuit était noire et maussade, une nuit d’automne, triste et étouffante. De gros nuages couleur de plomb balayaient les crêtes des collines entourant Pripas, en grosses masses dans le ciel, s’assombrissant puis s’éclairant comme des dragons d’épouvante s’apprêtant à engloutir d’une seule bouchée le village endormi dans un profond silence. Les arbres, dans les jardins, tremblait de froid, avec des voix pleurnichantes et fatiguées.