Lou Herrmann

Comme son titre l'indique, ce livre se propose de voir quel rôle pourrait jouer le droit pour faire face à la crise écologique que nous traversons à cause du mode de vie de humain dominant.



Il se constitue des parties suivantes :

- Cesser de piller la biodiversité

- Personnifier la nature

- Incarner les générations futures

- Imposer l'égalité des sexes

- Criminaliser les destructions

- Respecter le droit de l'environnement.



Dans chacune des parties, il y a un état des lieux, un "historique" des différentes évolutions ayant déjà eu lieu, des exemples et des propositions pour aller plus loin.



Agréable et facile à lire (sauf la taille des caractères ;-), il ouvre un angle d'attaque nouveau. Alors le droit ne résoudra pas tous les problèmes écologiques de notre temps, c'est évident, mais il permettrait au moins que les actions et efforts mis en place par ailleurs portent davantage de fruits. Et ça, c'est déjà pas mal !

Dans ce cours essai, l'autrice aborde différents points de droits liés à l'environnement et les atteintes qui y sont portées. Pour chacun de ces points (criminaliser les atteintes, personnifier la nature, ...), elle énonce les textes déjà en vigueur, comment ils ont évolué dans le temps, ce qui pose problème avec cette législation, et enfin qu'elles sont les différentes possibilités juridiques qui s'offrent à nous pour remédier au problème, le tout à différentes échelles.

C'était un livre très instructif, prenant en compte les différents leviers d'action juridiques et obstacles politiques, géopolitiques, etc. que l'on peut rencontrer.

Mon seul reproche serait l'observation d'au moins une erreur dans les dates, pour moins plus importantes que les fautes de frappe, mais on restait malgré tout dans la même échelle de temps donc ce n'était pas très grave.

Cet ouvrage qui propose d'explorer les voies juridiques d'une opposition construite aux atteintes infligées à l'"environnement" constitue une synthèse utile et claire Il permet de clarifier des concepts et des situations et montre l'enchevêtrement des dynamiques pernicieuses. On en ressort encore plus convaincus que seule une mobilisation d'ampleur et une politisation de la défense de la nature et des animaux pourrait freiner la destructivité de l'épisode anthropocène. Le chapitre sur l'égalité des sexes ne m'a pas passionné dans la mesure où le lien entre le sujet du livre et le mouvement écoféministe n'est pas clairement explicité. D'ailleurs, les chapitres sont denses, le livre n'a que 110 pages, il est de petit format, la police est très petite : on peut donc imaginer que l'auteure a dû fortement condenser ses propos. La lecture en est vraiment peu agréable, au niveau strictement matériel. Un grand merci à Masse Critique et à l'éditeur pour l'envoi de ce livre, je suivrai désormais les publications de l'auteure et de cette maison d'édition avec attention.