Louis Bouffard

Avec Une lueur dans les tranchées, Louis Bouffard ne nous offre pas un énième récit sur le premier conflit mondial.

Bien sûr, il nous y entraîne, époque oblige.

On n'échappera pas aux scènes de guerre et à tout ce qui entoure ce genre d'histoire, les blessures, la mort, les disparitions, l'angoisse des familles dans l'attente, comme celle des poilus avant l'attaque.

Mais l'essence de ce roman est ailleurs.

Une lueur dans les tranchées, c'est l'histoire d'André, fils de modestes paysans bourguignons qui, en ce printemps 1914, croise Cécile, la fille du riche pharmacien.

Depuis, elle ne quitte plus ses pensées.

Le 1er août, tout bascule.

Mobilisation générale.

Si l'auteur utilise tous les clichés et n'offre pas une grande originalité dans le style ni dans le contenu, il nous livre néanmoins un roman très agréable à lire.

L'histoire d'une jeunesse qui veut sortir des conventions, bousculer les traditions, alors que les événements dramatiques viennent tout remettre en cause.

Un roman à découvrir.

Printemps 1914 à Sens. La vie s'écoule encore paisiblement à l'aube du cataclysme de la première guerre mondiale. Une rencontre et un amour improbable entre André, jeune paysan valeureux mais modeste, et Cécile, fille de notables, dont les parents sont pharmaciens de père en fils. Problème de différence de classes, à l'époque il est impensable que ces familles puissent se mélanger.

Août 1914, la mobilisation générale envoie tous les hommes valides, dont André, vers l'est pour défendre la patrie en danger. Dans l'angoisse permanente de la mort, ils y vivront l'enfer des tranchées, et nombreux sont ceux qui ne reviendront pas. Pendant ce temps Cécile participera à l'effort de guerre en devenant infirmière bénévole, et ses états d'âme oscilleront.



Une lueur dans les tranchées est le premier roman d'un jeune écrivain de 23 ans. A la fois roman historique et romance, ce livre, profondément humain et parfaitement documenté, est agréable à lire. Son style d'écriture fluide, sobre, réaliste mais quelque peu désuet est le reflet de cette époque de début de XXème siècle, où l'on vivait simplement et où la foi chrétienne occupait une place importante dans les foyers. La religion est d'ailleurs très présente, trop peut-être, dans cet ouvrage. On sait toutefois que Louis Bouffard, ainé d'une famille nombreuse, a lui-même reçu une éducation très catholique, qui depuis l'enfance l'aide à supporter ses souffrances, d'abord sa maladie (une myopathie) puis le décès accidentel de sa mère.



Je me suis plongée avec plaisir dans ce roman et j'en ai surtout apprécié les deux premières parties, L'Ancien monde et La Descente aux enfers, que Louis Bouffard a parfaitement maîtrisées. Par contre, la troisième, intitulée La Vie nouvelle, ma laissée plus ou moins dubitative. Il m'a semblé que l'auteur tombait dans la facilité et les clichés romanesques, avec des dialogues un peu convenus. Mais bon... ce livre constitue néanmoins un agréable moment de lecture et je le conseillerais aussi à un public de Jeunes Adultes.



J'ai reçu ce livre grâce à la dernière Masse Critique Littérature. Je remercie donc chaleureusement Babelio et les Editions Pierre TEQUI de m'avoir permis de découvrir ce jeune écrivain talentueux et prometteur.



#Challenge illimité des Départements français en lectures (89 - Yonne)

Premier roman d'un jeune auteur, « Une lueur dans les tranchées » aborde plusieurs thèmes : la romance, la différence de classe sociale, la religion et surtout de la géhenne guerrière. Bien entendu, tous ceux-ci s'interpénètrent tout le long de ce récit.



Un jeune fermier, André, tombe amoureux de la fille d'un notable de la ville de Sens. Cruelle désillusion quand elle lui apporte un refus critique : ils ne sont pas du même monde ! En effet son père, pharmacien envisage pour sa fille un noble destin et ne saurait accepter un mariage avec ce jeune homme. Tout ceci dans une ambiance un peu surannée de l'omniprésence de la religion.



Août 1914, mobilisation générale et André part avec le 168e régiment d'infanterie. Une partie bien documentée qui met en exergue, si besoin était, les atrocités de ces combats, de cette vie où il s'agissait de survivre et non de vivre, et ce dans des conditions abominables.



Louis Bouffard exprime bien le désarroi de ces soldats qui en voulaient à Dieu d'être tombés dans cet enfer, alors que d'autres estimaient subir une épreuve pour les punir ! Libre à chacun d'admettre l'une ou l'autre propositions de ce dilemme ! « Un jour on naît, un jour on meurt, entre-temps on survit »



D'une grande fluidité l'évolution des différents moments de la vie des principaux acteurs se lit avec plaisir, nonobstant une présence inconditionnelle du christianisme. Faisant penser à une sorte de prosélytisme un peu forcé. Je pense que ces propos trop réitérés peuvent desservir à la longue les lecteurs.



Un survol de l'amour dans son entière démesure contre les affres de la démesure humaine. Un premier roman prometteur, qui se lit avec douceur et avec plaisir.



Merci à Babelio et les Éditions Pierre TÉQUI pour cette belle découverte.


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