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Citation de sonatem


Instant
 
Je voudrais que notre amour
Pût tenir en une parole :
Je la redirais jusqu'à l'aube.
 
Je voudrais qu'il fût immobile,
infini comme la ligne
Qui sépare le ciel de la mer.
 
Je voudrais qu'il n'eût ni veille ni lendemain,
Pareil à un astre arrêté à son zénith,
Pareil à un flambeau solitaire
Dont l'ardeur ne se nourrit que d'elle-même.
 
Je voudrais qu'il fût à la fois
Toute sa douleur et toute sa joie,
Un instant d'homme et l'éternité,
La vie et la mort tout ensemble.

 
*
 
La douleur des séparations est faite du regret des jours passés et de la crainte des jours à venir. Les jours passés nous ont paru bien courts ; les autres nous semblent bien longs. Puissions-nous rester unis longtemps, à quelque distance les uns des autres où nous mettent les nécessités de la vie ! Est-il rien de doux comme une parole d'ami dans la peine et dans l'isolement. Et si cette parole est douce à recevoir, n'est-elle pas encore plus douce à adresser. Est-il, a-t-on dit, une volupté plus délicate que de consoler !
 
30 août 1907 – Carnets 1907-1925, Morceaux choisis. (hors-recueil)
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