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Citation de dreoilin


Dans la littérature écrite ou vocale des mystiques d’autrefois, les chants des oiseaux ont été très diversement interprétés ; nous avons vu que le gazouillement de l’hirondelle fut regardé comme une instante imploration ; le chant de l’alouette, planant dans le bleu du ciel, fut l’hymne laudatif de la terre montant vers Dieu ; le chant dernier du cygne symbolisa la « Prière sacerdotale » du Christ, au repas qui précéda, de quelques heures, sa mort ; le roucoulement de la colombe fut l’écho de sa tendresse ; le chant matinal du coq invitait à la prière, incitant aux quotidiens devoirs de la vie, et les gloussements maternels de la poule furent l’appel affectueux et pressant du Sauveur aux âmes de ses enfants spirituels, de ses fils que, par la voix de l’indicateur il entraîne vers les suavités divines de la vie future ; et ce bonheur à venir trouve la plus joyeuse image dans les chants du rossignol et de la fauvette.

Cette dernière signification fut aussi, je l’ai déjà dit à propos des fresques des catacombes romaines, celle des mélodies exubérantes dont tous les oisillons emplissent nos jardins et nos campagnes : tous, grives, merles, sansonnets et loriots, pinsons, tarins, verdiers, chardonnerets, bouvreuils, linots et rouges-gorges, et jusqu’au roitelet minuscule et charmant qui égaie de ses trilles les dernières heures du soir, tous ont eu, dans la Symbolique, l’aimable rôle d’évoquer la vie heureuse en ce monde, riche en quiétude, riche en loisirs, où l’on peut en sérénité écouter sans hâte les oiseaux chanter ; tous ont eu le rôle d’évoquer ce que tous les chrétiens espèrent, le bonheur total dans la paix éternelle. Emblème complet de la félicité, en ce monde et dans l’autre.
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