AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Jacopo


François Desportes, le peintre des meutes royales, n'a pas été gâté par les historiens. Autant dire qu’ils n’ont rien ajouté, rien retranché à la biographie qu’en a donnée son fils Claude-François, six ans après sa mort, qui survint le 15 avril 1743. Cette biographie, lue en séance publique de l’Académie royale, n’a été publiée qu’en 1854, dans le Recueil des Mémoires inédits. Elle est une des mieux venues du Recueil. Elle est d’un fils pieux, dont l’affection reste discrète, d’un écrivain qui avait la plume élégante et d’un amateur de peinture. La figure de l’illustre animalier se dégage bien vivante; un petit paysan champenois devient apprenti peintre au faubourg Saint-Germain. Il s’instruit lui-même, se polit; travaille à des entreprises sans gloire, épouse une dentellière, conquiert la faveur du public, de la bourgeoisie, de l’aristocratie de France et d’Europe, du Roi enfin, qui achètent ses peintures de chasses, ses natures mortes de gibier et de fruits. Il se montre fidèle aux pratiques de son premier maître, le flamand Nicasius Beernaert qui lui apprit à bien copier le modèle. Nous le voyons aux foires de Paris, à la ménagerie de Versailles, au chenil royal, peignant les fauves, les oiseaux exotiques, les chiens, les sangliers et les loups ; nous le voyons aussi à travers champ s’arrêtant pour brosser, en quelques coups de pinceau, un aspect de la campagne de Versailles ou de Saint-Germain; et tout nous montre que ce paysan devenu peintre est resté fidèle à la nature.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}