AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Louis Lurine   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

INTRODUCTION : « Charles Lassailly [1806-1843] n'avait pas reçu en naissant la beauté de l'Apollon du Belvédère ; il était osseux et maigre, il avait des joues creuses et les yeux renfoncés sous d'épais sourcils […] À ces défauts physiques se joignait un certain décousu dans les idées, car il n'avait jamais bien pu devenir maître de son imagination ; des lectures nombreuses et sur tous les objets tourbillonnaient dans son cerveau ; son esprit était emporté de divers côtés tour à tour, comme les feuilles détachées de l'arbre par l'ouragan. le jour se faisait quelquefois mais avec peine dans ce chaos. Sous cette enveloppe singulière, et avec ces imperfections intellectuelles, il possédait un coeur généreux, dévoué, sincère, un coeur excellent ; l'émotion était prompte sur lui et l'exaltation facile. Il pleurait comme un enfant, à la moindre occasion, et quoiqu'il supportât avec assez de courage les difficultés d'une vie laborieuse, il sentait que la force de résistance lui manquerait un jour, et qu'il serait accablé sous le fardeau de la mauvaise fortune. […] […] Figurez-vous le pauvre diable amoureux d'une grande dame à équipages, ayant sa loge à l'Opéra, jeune et superbe, entourée d'un cercle brillant d'adorateurs. […] Notre pauvre Lassailly […] n'eut plus qu'une idée, un désir, une occupation : Revoir son inconnue ou mourir. L'amour est patient, obstiné, infatigable. […] mais il se consola, en pensant qu'il n'ignorait plus où elle demeurait, qu'il avait un but à ses pas, qu'il parviendrait à savoir son nom, à connaître les endroits où elle avait l'habitude d'aller ; sa vision, enfin, revêtait une forme visible et réelle ; il eut la délicatesse de ne pas se représenter aux yeux de la jeune dame […] pendant quelque jours, afin de faire oublier ce qu'il y avait eu d'anormal dans sa conduite ; mais ce temps il l'employa à se procurer en secret tous les renseignements qu'il souhaitait d'apprendre. […] L'époque de la villégiature étant arrivée sur ces entrefaites, la dame alla à la campagne aux environs de Paris. […] ce que je sais, c'est que le malheureux errait toute la journée autour de la villa comma Adam aux portes du paradis terrestre […] […] Je l'ai vue depuis à l'Opéra ; je l'ai reconnue sur la désignation qu'il avait faite involontairement de sa loge ; elle méritait d'être adorée ; mais lui ne devait la revoir. […] il […] alla aux informations et apprit que celle qui emportait sa vie (elle l'emportait en effet) venait de partir pour faire un voyage en Italie. Il éprouva un chagrin profond. Son coeur se déchira. Il rentra chez lui en sanglotant. Je le rencontrai quelques jours après. Ce n'était plus le même homme. Un abattement extrême, une prostration de toutes les forces me firent juger tout de suite qu'il lui était survenu quelque malheur. Je lui demandais la cause de ce changement ; il m'apprit en peu de mots ce qui s'était passé, et me quitta sans être sensible à une petite nouvelle que je lui ménageais. Il m'avait prié de rendre compte d'un livre de lui, le livre le plus bizarre qui ait jamais été écrit, et qui était intitulé : Les roueries de Trialph. […] je ne fus pas surpris lorsque je sus, plus tard, qu'il avait donné quelques signes de déraison, et qu'on l'avait conduit dans une maison de santé. […] » (Hippolyte Lucas, Portraits et souvenirs littéraires, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1890, 264 p.) «  Après tout, ce sont me mémoires que je signe. J'ai nom Trialph. Point de généalogie. Je sais seulement que Trialph vient de Trieilph. Cette expression, dans la langue danoise, signifie : Gâchis. » CHAPITRES : 0:02 — 1er extrait ; 0:42 — Introduction ; 1:07 — 2e extr. ; 1:29 — 3e extr. ; 1:49 — 4e extr. ; 2:19 — 5e extr. ; 4:02 — 6e extr. ; 4:50 — 7e extr. ; 5:49 — 8e extr. ; 6:24 — 9e extr. ; 6:45 — 10e extr. ; 8:44 — 11e extr. ; 9:30 — 12e extr. ; 10:28 — Générique. RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Charles Lassailly, Les roueries de Trialph : Notre contemporain avant son suicide, Paris, Sylvestre, 1833, 371 p. IMAGE D'ILLUSTRATION : Les rues de Paris, sous la direction de Louis Lurine, tome 1er, Paris, G. Kugelmann, 1844, 398 p. BANDE SONORE ORIGINALE : Scott Buckley — The Long Dark The Long Dark by Scott Buckley is licensed under an Attribution 4.0 (CC BY 4.0) license. https://www.free-stock-music.com/scott-buckley-the-long-dark.html LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES : CE MONDE SIMIEN : https://youtu.be/REZ802zpqow VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/VNA9W VOYAGE À PLOUTOPIE : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/

+ Lire la suite

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ô Parisiens de 1814 ! Vous valiez moins que les Russes en 1812 : ils brûlaient leur ville sainte pour la soustraire à l’Empereur des Français, et vous livriez notre grande ville aux cosaques de l’empereur de Russie ! Ce jour-là, du moins, j’eus le bonheur d’entendre un mot grossier, mais sublime, prononcé par un homme du peuple : un ouvrier, plein de mépris et de colère pour les passants qui saluaient nos ennemis, se jeta sur un groupe de bourgeois qui insultaient à la gloire de l’empereur et de l’Empire ; il leur dit, à deux pas du grand-duc Constantin : Misérables ! Vous n’avez pas d’entrailles… Vous n’avez que des tripes!
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Louis Lurine (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
129 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}