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Citation de Lilu_TeK


Frême n’avait conservé qu’une idée confuse de ses parents, de sa patrie. Enlevé fort jeune encore de l’Afrique, où il naquit, il ne portait à la figure, ni sur le corps, aucune marque de tatouage, marque distinctive de caste en usage dans ce pays, et il ignorait de quelle partie, de quelle peuplade ou tribu africaine, il était. Seulement, il se rappelait, comme la réminiscence d’un rêve lointain, que son père devait être un chef de guerriers, qu’il avait toujours des plumes brillantes fichées en panache dans ses cheveux crépus, et que ce fut à la suite d’une surprise nocturne et dans un combat affreux que lui, Frême, il fut saisi par l’ennemi et séparé de sa famille.
Vendu d’abord à des Portugais, il fut conduit dans un de leurs comptoirs de la côte de Mozambique, et au bout de quelques mois, revendu à des traitants étrangers, qui l’embarquèrent sur un navire avec d’autre noirs, qu’ils avaient achetés sur cette même côte. Mais la traite n’était plus protégée, encouragée par des primes gouvernementales ; et pour l’extirper au contraire, la France, d’accord avec l’Angleterre, avait des croisières dans l’Atlantique et la mer des Indes. Or, le négrier qui portait Frême fut découvert, et chassé par une corvette française, il fut bientôt pris et amené à l’île Bourbon, où il devint ainsi que sa cargaison de victimes, la propriété de l’État.
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