Qu’on se figure, pendant un siècle entier, les usurpateurs de tous les droits nationaux se disputant une autorité usée ; les parlements poursuivant le clergé, le clergé poursuivant les parlements ; ceux-ci contestant l’autorité de la cour ; la cour, insouciante et tranquille au sein de cette lutte, dévorant la substance des peuples au milieu des plus grands désordres ; la nation, enrichie et éveillée, assistant à ces divisions, s’armant des aveux des uns contre les autres, privée de toute action politique, dogmatisant avec audace et ignorance, parce qu’elle était réduite à des théories ; aspirant surtout à recouvrer son rang en Europe, et offrant en vain son or et son sang pour reprendre une place que la faiblesse de ses maîtres lui avait fait perdre : tel fut le ... siècle.