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Citation de fbalestas


Harry vivait avec une chienne appelée Edith, brune, intelligente, d’apparence quelconque. Comme toujours lorsqu’un être humain vit seul avec un chien, Edith avait développé des dons de clairvoyance. Le temps que Harry arrive, elle savait qu’il avait ramassé quelqu’un sur la route. Elle attendait dans l’allée, en silence, sur le qui-vive. Elle s’approcha lorsqu’il se gara et se tint à ses côtés tandis qu’il plongeait à l’arrière du véhicule. Il en sortit l’autre être humain, tituba un peu en le soulevant dans ses bras, se redressa et se mit en marche. La façon dont Harry tenait cette femme fit comprendre à Edith qu’elle devrait monter la garde auprès d’elle.
Elle lui renifla les jambes : la femme portait les vêtements d’un homme qui cuisinait gras, elle avait dormi dans la neige et la menthe sauvage, près du cadavre d’une mouffette, elle avait récemment été en ville et, avant ça, sur l’eau. Il n’y avait pas de maladie en elle mais elle était perdue, désespérée, et elle choisirait peut-être de dormir pour toujours. Edith acceptait tout cela. Quand Harry porta la femme à l’intérieur, la chienne suivit. Au garde-à-vous, les oreilles mobilisées, elle le regarda déposer sa charge sur le canapé qu’elle-même s’appropriait souvent lorsqu’il dormait. C’était un long divan moelleux et la femme était petite. Edith voulait bien partager.
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