Secrétan cherchait ses informations sur les affaires germaniques dans l'Allgemeine Zeitung d'Augsbourg, journal qui longtemps fut l'organe le plus autorisé de l'Allemagne du Sud. Il y avait publié lui-même, entre 1840 et 1845, une sorte de chronique suisse. Son anonymat fut dévoilé par une indiscrétion de la Revue suisse, alors rédigée à Neuchâtel. A partir de ce moment, on lui attribua toutes les nouvelles de Suisse publiées dans l'Allgemeine Zeitung, en particulier des correspondances datées de Genève dont il ne voulait pas être solidaire. Afin de pouvoir repousser absolument la paternité de ces articles, il renonça à cette collaboration qui l'intéressait et lui rapportait quelque argent.
Secrétan ne s'accorda que de très courtes vacances en 1848 pour chercher en Bavière sa femme qui était allée revoir sa mère et assister au mariage de deux de ses frères.
Au mois de juin, avant de partir, il avait lancé le prospectus de la Philosophie de la Liberté. Elle avait germé au cours de ses études ; elle avait pris corps durant ses années d'enseignement. Maintenant le livre était achevé, épanouissement de sa pensée aux années de sa jeunesse.