Traqué pour les plumes de leur queue, les huias l’étaient aussi pour leur bec, les ornithologues ayant remarqué chez cette espèce une particularité physiologique unique chez les oiseaux : le mâle et la femelle avaient des becs de formes extrêmement différentes l’une de l’autre. Lui utilisait son bec court et trapu à la manière d’un pic, tandis qu’elle bénéficiait d’un bec long et courbé rappelant plutôt celui d’un colibri. Cette complémentarité leur permettait apparemment de ne jamais se concurrencer, même lorsqu’ils se nourrissaient ensemble sur un territoire commun. (84)