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Citation de migdal


C’était une ordure. Une belle. Comme il y en a peu, heureusement. J'ai beaucoup pleuré à sa mort. De joie. De soulagement. C’était une libération. J'aurais voulu qu'on sonne les cloches de Notre-Dame, que la population sorte dans les rues pour fêter la nouvelle, communier dans ma joie. La célébrer ensemble. La crapule était morte !

Enfin. Je n'y croyais pas. Lui, en pleine forme, vénérant sa vie et les jouissances qu'elle lui procurait, attentif au moindre essoufflement, à la moindre toux. Lui qui ne ratait jamais un toucher rectal, surveillant sa prostate comme le lait sur le feu, lui, qui le matin même s'émerveillait encore de son érection quotidienne, gisait définitivement froid sur la table métallique d'un institut médico-légal tanzanien. Divine surprise.

Cadeau du ciel. Il n'est même pas mort sur le coup. Il s’est vidé lentement à l'arrière d'un pick-up sur une piste africaine, vidé de tout, en plein cagnard, chaque chaos lui arrachant un cri, de plus en plus faible à mesure que ses forces le quittaient. J’ai eu ce plaisir de le voir crever, changer de couleur à mesure que le sang dégorgeait, celui de ne pas prendre sa main, de ne pas la serrer dans la mienne. Le laisser sans affection, sans bienveillance, sans tendresse, sans amour et sans pardon.

Crève et va en enfer s'il existe !
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